Joyeux Noël 2023 à toutes et tous!

Qu’il est dommage de passer à côté de la bonne nouvelle qui n’a strictement rien d’une escroquerie. “Escroquerie” car Jésus serait un mythe? Le consensus scientifique des historiens, c’est que la théorie que Jésus n’aurait pas existé ne tient pas la route (voir par exemple la page wikipedia Jésus selon l’exégèse contemporaine, section Théorie mythiste).

Escroquerie morale? Réécoutez donc la réponse de Jésus à la question piège des pharisiens “Faut-il lapider cette femme adultère conformément à la Loi ?” !

Escroquerie morale car les hommes sont faillibles (nombreuses vicissitudes de l’Eglise qui est dirigée par des hommes)? Les hommes sont des spécialistes pour faire le contraire de ce que Dieu voudrait qu’ils fassent. Et il les laisse faire car il ne s’impose pas. S’il s’imposait, corrigeait nos erreurs, nous lancerait son existence à la figure (démonstration irréfutable de son existence), nous n’aurions plus le choix et ne pourrions plus exercer notre intelligence et entrer dans une vraie relation avec lui qui ne soit pas simplement de la soumission. Dieu aimerait qu’on suive la voie qu’il nous a montrée avec Jésus et qu’on cherche à l’écouter et à le comprendre, mais il nous laisse entièrement libres de nos choix. Nous pouvons rejeter Dieu si nous le voulons mais nous nous contenterions alors de rester au niveau de la simple matière. Un amas d’atomes sans espérance à sa mort, sans relation avec celui qui a créé l’univers, dans un monde voué à terme à une destruction totale. La science prédit que toute vie disparaitra au final : mort thermique de l’univers ou “big crunch”.

Je m’interroge sur comment un athée perçoit le personnage de Jésus et sa prédication. Un grand mythomane qui a mal fini mais qui a eu, au final (par quel miracle?) un impact colossal sur le monde en total décalage avec les moyens qu’il a mis en oeuvre? Quelles étaient ses motivations pour dire les paroles incroyables qu’il a prononcées et vivre ce qu’il a vécu? Quelques jours après sa mort, ses disciples auraient inventé un mythe, témoignant de choses n’ayant jamais eu lieu, au prix, bien souvent, de leur vie? Un “mythe ridicule” qui aurait survécu (par quel miracle?) à ses débuts à une grande hostilité et à des persécutions pendant 2-3 siècles avant d’être récupéré par le pouvoir en place? Des sectes, il y en a eu beaucoup. Mais rien à mon avis, à part la bonne nouvelle du message de Jésus confirmée par sa résurrection, ne peut expliquer la survivance de celle-ci à la mort de son “gourou”. 

Par ailleurs, il faut bien comprendre aussi que la Bible n’est pas un traité de physique ni d’histoire qui expliquerait comment précisément des choses se sont passées et comment le monde a été fabriqué. La bible répond à des grands “Pourquoi?” et non à des “Comment ?”. Le “comment” les choses fonctionnent ou se sont déroulées exactement, c’est du domaine de la science et non de la foi. Science et foi ne s’opposent nullement. La science démontre qu’il ne faut pas lire la bible de manière littérale. François a parodié un jour la religion en disant qu’elle nous ferait croire que le centre de la Terre est fait de vin. Mais le but de la bible n’est pas de dire comment les choses matérielles sont, ou ont été, faites. Son discours principal est ailleurs : il explique comment Dieu s’est révélé progressivement à l’humanité. Cela est rapporté dans la bible à travers des prismes d’hommes qui étaient limités dans leur compréhension (et qui n’écrivaient pas un livre d’histoire mais qui s’adressent à des hommes de leur temps). Cela n’a strictement rien à voir avec la paléontologie, la (géo)physique, etc. Comprendre correctement les textes de la bible n’est pas facile (mieux vaut démarrer avec le nouveau testament que d’achopper sur l’ancien) mais j’espère que vous entreverrez un jour la profondeur et la joie qu’apporte la vision du monde et de Dieu que Jésus a expliquée et que je trouve bien plus cohérente et satisfaisante intellectuellement (en ayant un doctorat de physique) que d’autres vision comme le matérialisme, le polythéisme ou la religion utilisée pour des buts politiques.