Depuis la pandémie, je ne me sens pas à l’aise dans le train, raison pour laquelle je prends pour la plupart de mes trajets la voiture.
Ladite voiture est électrique et alimentée depuis quelques jours (quoique, avec la neige…) par mes panneaux solaires, et avant cela, par de l’énergie verte, ce qui me console un peu, puisque je ne pollue plus qu’avec ma poussière de freins (tellement peu puisque l’on ne freine pratiquement plus en électrique) et avec des résidus de caoutchouc (il semble que ce ne soit pas anodin) dus à l’usure des pneus sur la route.
Cela étant, je prends tout de même le train, le week-end, et quand je sais que je dois aller en ville de Lausanne pendant ma journée.
À force de rendre impossible l’accès au centre en moins d’une heure depuis mon collège, juste à 4 ou 5 kilomètres dudit centre, je préfère prendre un moyen de transport bien plus pratique.
Je peste lorsque je suis dans un de ces bouchons lausannois, puis en cherchant une place de parc devenue denrée de plus en plus rare, et en même temps, je sais bien que Lausanne, qui est super bien dotée en transports publics (qui eux passent sans problème les ralentissements sur leur voie propre) a tout à fait raison de décourager le transit ou même l’entrée dans sa ville, pour le bien-être des habitants qui eux, souvent, n’ont pas de voiture.
Nous n’avons pas à les déranger parce que nous, qui avons la chance d’être à la campagne bien tranquilles le reste du temps, voulons avoir accès au centre de la ville.
Ces derniers temps, je prends donc le train de temps en temps, et à chaque fois, je me rends compte, en particulier dans le train de la compagnie MBC (Morges-Bière-Cossonnay) que nous sommes, Mme K et moi-même, parmi les seuls à avoir le masque, comme l’impose le gouvernement dans les transports publics.
Vendredi soir, en sortant du train, je dis gentiment à un jeune gars debout dans la file derrière moi: “dites, vous pouvez m’expliquer pourquoi vous ne portez pas le masque? Parce que moi aussi, il me gêne, alors je ne comprends pas pourquoi vous ne faites pas l’effort, vous, de le mettre”.
Heureusement, je suis tombé sur un gentil qui m’a dit, un peu gêné: “mais parce que personne ne le met, alors, pourquoi moi?”
Comme nous étions à Bière, gare terminus, tout le monde descend s’il vous plaît, je suis tombé sur le conducteur de train, à qui j’ai dit que je ne comprenais pas pourquoi il n’y avait jamais de contrôle du port du masque dans le train de cette compagnie, ce qui amenait tout le monde ou tout du moins une grande majorité des voyageurs à ne pas respecter le port du masque.
Je lui ai aussi dit que ce n’était pas le cas dans les trains des CFF, parce que là, il y avait des contrôles.
Je précise que je prends le train des MBC entre Bière et Morges, donc sur l’entier de sa ligne depuis 10 ans, je n’ai eu qu’un seul contrôle!
En cela, la compagnie ferroviaire ne fait tout simplement pas son travail, voire même son devoir.
Il m’a expliqué qu’il connaissait la problématique, qu’il faisait remonter la chose à sa hiérarchie, que cela ne servait pas à grand-chose.
Surtout, il m’a expliqué que lui-même n’ose plus faire de remarques, parce qu’il se fait insulter gravement, et parfois même molester.
Qu’il conduit son train depuis 25 ans, qu’il n’y avait jamais de problème à ses débuts, et que maintenant, tout le monde se fout de tout, que certains crachaient régulièrement dans son train, mettaient la main aux fesses de la conductrice lorsqu’elle en était réduite à mettre de l’ordre et à traverser certains wagons, que les gens n’avaient plus de respect pour le matériel, pour les conducteurs, et pour les autres voyageurs.
Je constate d’ailleurs moi-même la même chose un peu partout: si par malheur, vous avez le courage de dire à quelqu’un qui ne respecte pas les règles et que ça ne vous est pas égal (un simple exemple, le nombre de parents qui viennent chercher les élèves dans le parking de l’école et qui pendant 10 minutes, laissent tourner leur moteur pour avoir un peu chaud), c’est vous qui passez pour un con.
Alors voilà, puisque j’en suis à ce vocable, je me demande bien si justement, je ne suis pas devenu, avec l’âge, ce que l’on appelle un vieux con, qui se dit de plus en plus souvent: “mais il n’y a plus de respect dans cette société, c’était quand même mieux avant”.
Je me console en voyant une certaine jeunesse se bouger les fesses pour le climat et des moins jeunes aussi.
Tout n’est peut-être pas fichu.
Allez, bonne semaine à tout le monde!
Photo de couverture: ©François Cuneo, décembre 2021
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Il y a peut être une app pour ça ? Sinon, apparemment (au moins) un livre:
Jacques Brel: Non, Jeff, t’es pas tout seul
Ysengrain: Non, Francois, t’es pas tout seul
Je crois, et je ne suis pas le seul, je suis accompagné des épidémiologistes, qu’une des raisons qui a déclenché la 5 ème vague – en dehors de l’absence de vaccin chez les hospitalisés (Plus de 80%), réside dans l’abandon des mesures barrière et du port du masque.
Myopie intellectuelle ou mémoire de poisson rouge ?
Les hospitalisés, qui récupèrent disent en grande majorité: “si j’avais su”.
J’ai proposé à mes collègues d’employer la podo-culdo-thérapie (suis je clair ?) mais on m’a fait remarqué des effets indésirables.
Intéressant!??
Mais en ai-je vraiment envie?
Je vais regarder, mais pas chez Amazon.
Chez Payot.
Il semblerait en effet que cette méthode soit mal vue de manière générale pédagogiquement parlant!?
Dommage, des fois!
Je comprends ta perplexité. J’ai repris le train dès la fin du confinement (grandes lignes CFF). Au début, il n’y avait presque personne et les distances sociales étaient parfaitement respectées durant les trajets, sauf pour monter et descendre. Actuellement, les trains sont presque aussi pleins qu’avant mais le port du masque est respecté à 99,99%. Peut-être est-ce encouragé par le passage plus ou moins réguliers des agents de train (contrôleurs). C’est clair que si l’on sait qu’il n’y a pas de contrôle, on est moins enclin à respecter les règles… sauf à y voir un intérêt ou une utilié. D’où la 5e vague. CQFD.
Merci pour ce billet ! Question pratique : comment fais-tu pour charger ta voiture avec tes panneaux ? J’ai 40 m2 de panneaux, mais lorsque la voiture demande 10 kwh, ça ne suffit clairement pas ! Surtout en novembre décembre. Tu as plus de m2 ?
Je comprends: moi-même, je deviens fou au bureau avec ceux qui rechignent à mettre le masque ou le positionnent sous leur tarin.
Il me semble que les gens sont plus respectueux dans le LEB, train semblable au BAM.
Arghlll la mode du « masque sous le pif » Autant pas le mettre. C’est vraiment une sorte de rébellion sans courage. Ça me rend fou.
J’hallucine de ce que tu racontes. Partout ailleurs, dans les TL, la SNCF, les CFF et même le métro à Paris tout le monde le met. Plus personne ne semble vouloir se laver les mains mais au moins le masque il est mis.
“le positionnent sous leur tarin”
Cette remarque m’évoque un petit souvenir.
Je suis en fonction dans un hôpital. En dialyse, un homme de 85 ans, très agréable. Il porte le masque “en positionnent sous leur tarin”.
De loin, je lui fais signe de le positionner par dessus “le tarin”.
Il me fait signe d’approcher: “Docteur, si je comprends bien, vot’truc, c’est comme un slip: il faut tout mettre dedans”.
Je reconnais un léger manque de délicatesse, mais au moins, c’est clair
Le refus des vaccins et des gestes barrière me fait penser à cette chronique trouvée sur Internet, illustrée par une photo montrant une file de voitures avec leurs phares allumés, sauf une.
Je n’allumerai pas mes phares parce que :
1. Je ne suis pas un mouton
2. Je refuse de vivre dans la peur
3. Je respecte votre choix d’utiliser vos phares, respectez le mien de ne pas le faire
4. Je peux voir sans phare
5. Si les autres ne peuvent pas me voir, c’est leur problème
6. L’utilisation des phares n’est qu’une invention commerciale et cynique de l’industrie automobile mondiale capitaliste
7. M’imposer les phares porte atteinte à ma liberté de circulation
8. On n’a pas de recul sur l’utilisation des phares par rapport à l’utilisation de la lune
9. Si tout le monde roulait sans phare, ça développerait une immunité collective naturelle, surtout pour les lapins
10. De toute façon, les phares des autres suffisent à éclairer ma route
11. Je suis membre du comité « conduire dans la pénombre et l’obscurantisme »
Ah ben là, non.
Et c’est confirmé par les enfants de Mme K qui prennent le MBC 2 fois par jour.
Au moins, il avait un peu d’humour…
Et c’est horriblement moche, en plus, je trouve ça vulgaire et affreux.
Beurk!
J’ai 54 m2. Pendant la charge à 10 kWh, ça ne suffit pas sur l’instant, mais je compense par une surproduction le reste du temps.
C’est ce qui compte.
Comme quoi MBC ne fait clairement pas le Job pour qu’on en soit là.
hahah ! tout à fait une remarque de vieux con ?
(je pense pareil, hein !)
54 m2… joli!
Bienvenue au club!
Je crois que je suis né “vieux con”.
Ah?
Tu t’es donc privé de la vivifiante expérience d’être un jeune con.
Dommage!
La réponse à votre question est peut-être là ?
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Moi aussi, je me sens de plus en plus “vieux con”, mais j’en ferais presque un titre de noblesse.
Ce que tu racontes me semble tellement symptomatique de notre époque et de cette tendance lente mais inexorable qui veut que l’individu prime sur le collectif. Je ne suis pas expert, mais j’ai l’impression que jamais cette primauté n’avait été aussi forte. Certes, cela compense le fait que pendant des siècles l’individu était écrasé par le collectif.
A la moindre contrainte “collective”, on crie à l’atteinte intolérable à la liberté, à la dictature (certains n’ont pas peur du ridicule). Je ne sais pas comment une société fait à moyen et long terme avec ce schéma-là…
Suis-je un vieux con ? Je laisse mon entourage en juger.
Si je juge par mon intégration aux nouvelles techniques de communication, je n’en suis pas encore un… Si j’essaye de comprendre le fait qu’on commence par vouloir me céder la place dans un bus des TL, je peux le prendre par le fait que la personne qui me le propose est du genre prévenante, les autres ont plutôt le sourire en coin, si si ça se voit bien.
Autrement, je suis bien incapable de me classifier comme étant un vieux con ?
?
Certaines personnes naissent vieilles, d’autres jouissent d’une soi-disant jeunesse qu’elles garderont toute leur vie.
Concernant la SNCF, le port du masque est très controlé et s’il est vrai que quelques-uns ne le placent correctement qu’à l’approche des contrôleurs (qui sont habilités à verbaliser 135€ et ne s’en privent pas), ils sont très minoritaires. Je serais moins affirmatif que toi, Mirou, concernant la RATP, cela doit dépendre des lignes…
La podo-culdo-thérapie, une technique de soin qui n’est plus enseignée et, donc, se perd…
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Ici, un sujet consentant et sans doute convaincu.
12. Des gens sont morts pour avoir allumé leurs phares
13. On peut ne pas allumer les phares si l’on s’est bien verni les ongles
14. Lorsqu’on allume les phares on est plus facilement repérables par les services de renseignements
15. Les phares sont une invention de la Juiverie internationale et du Mossad
16. Le must, c’est de rouler de nuit sans phares et à contresens sur l’autoroute
Etc…, etc…
Plutôt d’accord, mais le 99,99% me semble exagéré.
Je suis en ce moment dans la ligne CFF Lausanne-Genève. Dans le compartiment (qui est peu rempli à cette heure), une grande majorité porte le masque, mais je vois aussi 2 personnes qui n’ont pas de masque, 1 qui protège seulement son menton et 2 qui le portent sous le nez.
Je n’ai pas observé si ces personnes avaient remis le masque lorsque le contrôleur est passé.
Une différence entre les lignes ? ou les heures ?
«…Lausanne, qui est super bien dotée en transports publics (qui eux passent sans problème les ralentissements sur leur voie propre)…»Je n’ai pas compris si c’était une blague… Car le peu de fois que je prends le bus à Lausanne, j’arrive en retard. Impossible d’arriver ponctuel en bus. Il y a très peu de voies préférentielles pour les bus, je trouve. Depuis plus de 10 ans je circule en ville à vélo, c’est le seul moyen pour aller rapidement.Et sinon, je suis aussi un vieux con, je crois. Vive les vieux cons!
Ils ont un mag-ni-fique formulaire sur le site (et deux emails), personnellement je prendrais mon plus beau clavier pour leur signaler que ce n’est pas normal ni ok. https://mbc.ch/?page_id=11
Mais non François vous n’êtes pas un vieux con. Vous constatez simplement qu’en Suisse comme ailleurs en Europe l’esprit civique disparait. C’est grave surtout quand on voit un parti encourager ce genre d’attitude à l’égard du Covid.
Excuser-moi, je vais revenir une fois encore au pays où je réside. A mon arrivée il y a vingt ans, les lois étaient bafouées et l’insécurité régnait. Aujourd’hui, dans le bus, le métro, le train tout le monde porte le masque, comme bien sûr dans les magasins et très souvent dans la rue. Il semble que dans le même temps, l’inverse s’est passé en Suisse.
Et, petit point de détail. la grande transversale ferroviaire, Tbilissi – Batoumi, est assurée par des rames à deux étages achetées à l’entreprise suisse Stadler. Là aussi on y porte son masque.
Comparer des phares ou des pneus d’hiver à un vaccin est tout aussi fantaisiste que les théories des anti-vaccs.
Fantaisiste, j’assume ! On peut toujours essayer de se mettre à niveau et c’est, à contrario, sans danger.
Sur l’autoroute? Mouton!
Je pensais que la France était la seule dans un tel état de déliquescence…. Pas rassurant de voir que même en Suisse, tout fout le camp 🙁
Eh oui, crois-moi, je le regrette.
Ah, une rame Stadler, en Georgie!
Incroyable, cette entreprise!
Oui l’esprit civique disparaît, c’est triste à voir.
En même temps, il y a des valeurs qui reviennent, comme le local, le bio, de plus en plus de gens se rendent compte qu’on ne peut pas continuer comme ça.
Il y a donc un minimum d’espoir.
Oh, je leur ai écrit et leur ai même envoyé le lien de cet article.
Non, sérieusement, Lausanne doit être la seule ville de Suisse à avoir un métro (bon, deux lignes, OK, bientôt 3), mais on peut aller un peu partout au centre rapidement, je trouve. Bon, c’est vrai que mon travail est pile poil à côté d’un arrêt de métro, c’est vrai.
Ben moi, je trouve cette comparaison tout à fait excellente!
Entre les heures, probablement.
Lorsque le wagon est moins rempli, les gens se sentent davantage légitimés à ne pas porter le masque (c’est peut-être partiellement fondé du point de vue sanitaire, je ne vais pas en discuter ici).
Aux heures de pointe, il faut souvent un stratagème pour justifier qu’on ne porte pas le masque. Je revois ces deux personnes sur la ligne Berne-Lausanne en fin de journée, chacune avec une boisson posée devant elles. Elles buvaient une mini-gorgée toutes les 15 minutes (et quand le contrôleur passait!) et ont ainsi complètement fait l’économie du masque. Il y avait aussi ce monsieur qui a mis 1h30 pour manger un mini-sandwich. Il était manifestement moins tenaillé par la faim que par le rejet du masque.
Ces cas ne sont pas nombreux mais ils font baisser la moyenne en-dessous de 99,99%.
Cher François,
Oui, Stadler a fait du très bon travail dans le Caucase. En plus des rames Kiss deux étages pour les chemins de fer géorgiens, Stadler avait conçu trois rames à écartement variable – la Géorgie et l’Azerbaïdjan utilisent l’écartement russe – pour la nouvelle ligne Ankara Tbilissi Bakou. comportant wagons-couchettes et wagons-lits. Une prolongation du mythique Orient Express. On aurait pu imaginer un voyage direct Lausanne Istanbul Tbilissi Bakou et pourquoi pas une prolongation vers Téhéran, Samarkande, la Chine…Malheureusement l’Azerbaïdjan n’a pas honoré son contrat et les rames sont en pour le moment restées à quai.
Comme vous tous je me fais les mêmes remarques.
En fait le développement technologique et la digitalisation nous pousse inexorablement dans la direction que tu décrit très pertinemment. Ce qui me frappe toujours c’est que nous voulons tous ces technologies digitales. Nous ne les voulons pas, nous les aimons et si on ne les a pas on est en manque… En fait beaucoup de nous, si non la majorité, passons beaucoup de temps dans un monde virtuel – ou il ne faut pas et ou il n’y a pas besoin de prendre égard à qui ou quoi que ce soit! Est-ce la raison pour ledit développement? J’en suis persuadé. Et non, nous ne sommes pas de vieux cons – nous venons d’un autre monde ?
Arg, la terrible déception ! Et moi qui rêvait de quitter la France incivique, où règne depuis des lustres le nombrilisme et les comportements désinvoltes et agressifs, oû la moindre remarque peut vous couter soit une flopée d’insulte, soit carrément et plus couramment un passage à tabac sous le regard faussement “aveugle” des personnes alentours. Lesquels se disent surtout ” ouf ce n’est pas tombé sur moi”. Et moi qui pensait retourner vivre dans la Suisse que j’avais connu il y a 20 ans. Si maintenant même les helvètes s’y mettent, c’est vraiment lamentable. Triste soirée !Mais bravo pour le coup de gueule, c’est courageux. A part ça je ne vois pas le lien avec un vieux con quand on espère simplement le bien vivre ensemble dans le respect mutuel. Être vieux c’est peut être finalement quand le manque d’attention de l’autre vous touche + qu’il ne vous indiffère !
Bon, ce n’est pas l’horreur non plus hein, la Suisse!
On se bouscule sans le vouloir dans la rue, et on dit pardon tous les deux, par principe…
Ça, ça n’a pas changé?
Merci de vos témoignages… même s’ils me font descendre de mon petit nuage ! 98 %?
Je ne peux que rejoindre l’avis d’Ysengrain. C’est lamentable, il suffit de voir le comportement des gens, par exemple, à chaque fois que j’entre dans ma superette (j’ai un tout petit frigo, je fais donc les courses souvent) en même temps que d’autres personnes, si le port du masque est bien respecté, plus personne ne se désinfecte les mains. J’ai même vu une mamie passer son chariot sous le portique de désinfection, et ne pas se désinfecter les mains.
Je suis vacciné, je viens d’avoir ma 3e dose, je continue de porter le masque là où c’est obligatoire, je me lave les mains, je ne serre plus les pinces, je n’embrasse plus mes amies (hélas).
Pas facile, mais pas insurmontable. Je suis souvent amusé – et de plus en plus attristé – de voir les reportages à la TV sur le sujet, et les gens qui se trouvent des excuses bidon pour ne pas respecter les gestes barrière, ou qui ne sont pas au courant alors qu’ils ont leur trogne vissée en permanence sur leur smartphone et les réseaux sociaux. Ces gens là, on devrait les obliger à faire un tour dans les hôpitaux, je plains (et j’admire) le personnel médical.
On parle déjà d’une 6e vague (omicron + retour des fêtes) alors qu’on est en plein dans la 5e, je ne pense pas qu’on sortira de ce truc de sitôt. Si on s’en sort…
C’est ça la vie hélas, on commence jeune con, puis grand con et, enfin, vieux con (Coluche).
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A chaque problématique son livre … celui-ci est assez exigeant. C’est de la philo, et le constat est plutôt décourageant !
Merci du conseil de lecture, pas sûr que j’aurai le courage de lire de la philo ces temps…
Mais si tu veux résumer, avec plaisir!?
Eh oui, Coluche était un sage!
Et la situation peut encore évoluer?
C’est vrai qu’on compte vite en millards, dans ces histoires de train!
Dommage en tout cas.
À voir absolument: Antivax, les marchands de doute. Ou comment un médecin escroc radié de l’ordre est devenu richissime en inventant la toxicité des vaccins… Bien avant le covid!
Je ne suis pas très optimiste à court terme.L
Je ne suis pas très optimiste à court terme. La Turquie, pour des raisons économiques, s’est quelque peu mise en retrait. Stadler a été échaudé par l’attitude de l’Azerbaïdjan qui préfère aujourd’hui acheter des armes avec ses bénéfices pétroliers pour l’emporter sur l’Arménie plutôt que d’investir dans les trains.
Le Conseil Fédéral vient de nommer une nouvelle ambassadrice en Géorgie, au curriculum très convainquant. Je devrais la rencontrer samedi, occasion de lui poser la question.
???
Cela dépend vraiment des lignes. La 3 et la 21 qui vont à la gare depuis Beaulieu, sont assez catastrophiques… Mais sinon c’est vrai que l’on peut aller un peu partout en bus et en métro 🙂
Voici le lien : Antivax, les marchands de doute.
Le temps ne fait rien à l’affaire…
Depuis Chailly pour aller sous gare à Lausanne, aux heures de pointes, je mets moins de temps à pieds, j’ai un changement entre la ligne 6 et le métro à Ours. Faut dire que ça me fait du bien, surtout dans le sens inverse à la montée, mes vieux genoux me disent merci. En dehors des heures de pointes, c’est fluide sur ces deux lignes.
La Ligne 9 vers Lutry est devenue un régal, enfin presque, le bus (trolleybus en fait) articulé (3 éléments) doit souvent attendre avant d’atteindre la voie réservée aux transports publics. Les ronds points sur ce trajet ne sont pas adaptés à son gabarit.
Je n’utilise que très rarement ma voiture en ville de Lausanne …
J’ai vu le début, c’est édifiant. Je me réjouis de regarder la suite ce soir.
Et Brassens aussi!?
Moi je la connaissais sous un terme moins pédant, quand même : la coupdepiedauculthérapie. Allons droit au but, tout simplement.
Ne te réjouis pas trop…
En général ce n’est pas facile de résumer la philo, mais pour le sujet, M. Rovere suis un plan assez rigolo avec des maximes pour clore les chapitres. Je te prépare un manager abstract.
Borelek a écrit :”Je te prépare un manager abstract.”
Ce n’est apparemment pas une spécialité suisse, mais alors c’est quoi ??
“Manager abstract” est une expression en Züriglish (la langue qu’on parle à Zurich en pensant parler anglais) pour désigner les dix lignes qui précèdent un rapport en le résumant pour des gens (les managers) dont le temps est si précieux qu’ils ne peuvent le gaspiller à lire le rapport en question.
Ah ! c’est l’équivalent zurichois du Franglais popularisé ici vers 1964 par le livre Parlez-vous franglais ? de René Étiemble.
Et donc, ce manager abstract est l’une des raisons pour lesquelles les managers modernes “manage” si mal…
Il doit certainement exister, mais je n’ai pas trouvé d’équivalent français à ce vocable et je suppose donc que dans le milieu on doit dire “abstract manager”.
?Alors c’est chouette, il reste de l’espoir !
Vivement que je retourne faire un tour dans votre beau pays, que je bouscule malencontreusement quelqu’un dans la rue et que je m’excuse avec plaisir ?
Ouf, il reste de l’espoir alors ! ?
Cher François,
Que faire des cons de Maxime Rovere 204 p. collection Champs chez Flammarion.
je n’ai pas accepté ta mission de résumé à la légère, je me souvenais de la structure du livre qui pourrait presque s’appeler “Que faire des cons pour les nuls”. En effet les titres de chapitres sont clairs et se terminent systématiquement par un conseil. Voici donc ce résumé finalement entièrement rédigé par Maxime Rovere lui-même.
– Comment on tombe dans les filets des cons ; Vous n’êtes pas le prof des cons. Changez les situations, pas les personnes
– Comment se remettre de sa stupeur ; Là où la connerie advient, votre valeur doit survenir
– Comment on passe de la faute à la chance ; Prenez l’initiative de la paix
– Rechutes dans l’émotion ; Ne luttez pas contre l’émotion. Epuisez-la
– Comment l’impuissance engendre le devoir ; Quittez la posture moralisante. Cessez de juger. Tout de suite
– Comment les autorités morales entrent en conflit ; Renoncez aux jeux de langage. Ils ne veulent pas comprendre
– Comment écouter un con ; Partagez vos récits, encouragez leurs narrations
– Pourquoi l’Etat se fout de nous ; Valorisez vos adversaire, votre lutte se fera politique
– Pourquoi la menace est une forme de soumission ; Sous les lois s’il le faut. A l’air libre toujours
– Comment la morale achève l’interaction ; N’imposez pas vos normes. Négociez celles des autres
– Pourquoi les cons préfèrent détruire ; Faites la paix et laissez-les en guerre
– Pourquoi les cons gouvernent ; Faites toujours valoir vos préférences, jamais vos frustrations
– Pourquoi les cons se multiplient ; Soignez vos interactions et vos valeurs suivront
– Pourquoi les cons gagent toujours ; Explorez les brèches
La conclusion commence de cette manière :”Nous le savions dès le départ, toute connerie engendre une connerie réciproque. Ceux qui veulent éradiquer les cons […] contribuent […] à augmenter la connerie ambiante …”
Dans le livre chaque point-virgule de ce résumé est un chapitre délicieux et qui vaut la peine d’être lu, même et surtout si on en prend pour son grade. Je recommande ce livre chaudement.
amitiés
bon Noël,
bon année
et surtout merci pour tout François.