Cette fois, j’en ai marre, et il faut que ça sorte.
Je ne parle presque plus de politique ici, mais là, oui, il faut que ça sorte.
Dites, vous vous souvenez de cet article?
Je pourrais pratiquement écrire le même en ce lendemain de votation, en Suisse, où la dernière initiative pour préserver la biodiversité qui va mal chez nous, comme partout ailleurs, a été refusée par le peuple, en ce dimanche 22 septembre par 63% des votants.
Cette fois, l’initiative qui était soumise au peuple était intitulée: Pour l’avenir de notre nature et de notre paysage (Initiative biodiversité)
Vous pouvez lire son texte complet dans le lien ci-dessus ou tout simplement ici.
Vous verrez qu’on y parle de beaucoup de choses, mais pas d’agriculture.
Mais vous voyez, nos paysans affiliés à l’USP, à savoir Union Suisse des Paysans ont pris cette initiative comme une énième forme ce critique à leur encontre.
Pour eux, déjà, tout bon écologiste doit être pendu pendant qu’il reste un arbre.
Et comme à chaque fois qu’on parle d’environnement, pan, c’est parti, ils recouvrent leurs champs de milliers de banderoles avec des NON à l’initiative extrême, ou encore Non à l’accaparement de 30% des terres.
Une campagne (c’est le cas de le dire!) mensongère, ne serait-ce que parce que cette initiative n’a rien d’extrémiste, et ne parle jamais de 30% de terres confisquées.
Dites, juste pour dire…
Je me souviens qu’à chaque fois que nous parlions, dans l’enseignement, de faire une mini-grève de deux heures, avec, bien sûr, parce que nous sommes responsables voyez-vous, un service de garde pour les enfants qui n’auraient eu personne à la maison pour les garder, on nous parlait de “prise d’otage des enfants”.
Eh bien, excusez-moi, mais les paysans suisses de l’USP, quand ils obéissent comme des moutons à leur association au pouvoir considérable au parlement, que font-ils d’autre que prendre nos champs, nos paysages en otage, justement?
Est-ce qu’ils se rendent compte que personne ne peut ne serait-ce que régater, parce que personne ne dispose du quart du dixième de la surface d’affichage qu’ils ont à disposition?
Se rendent-ils compte qu’ils nous agressent tous les deux cents mètres lorsque nous roulons ou sommes en train dans les campagnes, en plus, avec des mensonges éhontés?
Alors, nous, on fait quoi?
On met une toute petite banderole devant notre haie (arbustes locaux et divers) comme celle-ci:
Je ne peux pas vous montrer la nôtre, qui était encore plus sobre, parce que, voyez-vous, il y a des tarés par autour de chez nous qui nous l’ont volée.
Les mêmes qui avaient volé notre banderole contre l’élevage intensif, sûrement.
Déjà qu’équilibre, il n’y a jamais eu entre leurs milliers de banderoles partout, et nous qui avions, dans le coin, la seule banderole, à notre connaissance, pour le OUI, il a encore fallu qu’ils nous la piquent.
Bonjour la démocratie et le droit d’expression!
Parce que vous croyez que je n’ai pas envie, me sentant personnellement agressé à chacune de leur bannière croisée, de leur foutre le feu, de les voler ou de les déchirer?
Ben non, j’ai une certaine tenue démocratique, même face aux mensonges éhontés.
Deux choses encore, et après, je me calme.
Nous sommes allés voir deux conférences sur le sujet.
La première conférence, c’était à Morges, et un paysan défendait l’avis des partisans à l’initiative, mais me semblait gêné par la campagne.
Je suis allé parler avec lui à la fin de ladite conférence.
Il m’a expliqué, tout gêné, que les slogans de campagne étaient imposés par les pontes suisses allemands de l’USP, et que ce que je viens de vous expliquer plus haut, à savoir que l’initiative ne parlait pas des arguments avec lesquels ils faisaient campagne, notamment celui des 30% de terres confisquées qui pouvait en effet être fallacieux, le mettait mal à l’aise.
Il m’a aussi expliqué qu’il n’en pouvait plus de voir l’UDC (l’extrême droite, chez nous) phagocyter le monde paysan, même en Suisse romande.
La seconde conférence, c’était à Aubonne, avec pour invités perstigieux Lisa Mazzone (ah, Lisa Mazzone, quelle femme! Présidente des Vert·e·s, ancienne Conseillère aux Etats) et Fernand Cuche, paysan bio et ancien conseiller d’État neuchâtelois, un héros, pour moi.
Fernand Cuche nous expliquait que les paysans de l’USP étaient formatés par leur association, qu’ils devaient être “conformes”, et que beaucoup n’osaient pas s’exprimer, s’ils n’étaient pas d’accord avec les “hautes sphères”…
Que l’USP n’avait rien anticipé sur ce qui se passait dans l’agriculture actuelle, et qu’ils n’avaient plus d’autre alternative qu’être sur la défensive, et bousiller toute tentative de progrès.
Ah oui, parce qu’en plus, ils sont persuadés d’être meilleur que partout ailleurs, il n’y en a point comme la Suisse, en matière d’environnement, selon eux.
Sauf que…
Prenez cette enquête du 1er septembre 2024:
On est pratiquement pire que tout le monde, en Europe!
Les paysans de l’USP se plaignent de ne pas être aimés et compris.
Ben vous voyez, tout ce qui se passe ne me donne pas vraiment envie de me rapprocher d’eux.
Et puis une chose, mais alors, nom de dzou, au moins qu’ils arrêtent alors de se plaindre du gel, de la sécheresse, du trop d’eau, de tout ce qui ne va jamais!
Parce qu’ils en sont en partie responsables (oui, moi aussi, je sais, j’ai acheté un iPhone l’an passé, pas besoin de me le sortir en commentaires, mais je fais tous les efforts que je peux sinon pour éviter de foncer moi aussi dans le mur).
Bon.
Ça, c’était pour les votations de dimanche (j’y reviens rapidement sur un autre point plus bas).
Mais vendredi, on apprenait que le Conseil Fédéral voulait réaliser des économies par milliards sur le dos de l’environnement, du social, mais par contre, oh la la, on ne touche pas à l’armée.
Non, mais il faut lire l’article de 24 Heures (qui est loin d’être un journal de gauche), voyez ce qui est touché, franchement, ça vaut la peine, il faut oser:
Accueil extra-familial des enfants aux oubliettes
Le Conseil fédéral persiste et signe. Pas question de financer de façon pérenne l’accueil extra-familial des enfants. C’est du ressort des cantons. Elisabeth Baume-Schneider a rappelé que le Conseil des États planche sur un autre financement via les cotisations salariales. Cela se traduit par 900?millions d’économies.
Assainissement écolo des bâtiments raboté
Le fonds pour assainir les bâtiments de façon écologique va perdre 400?millions. Albert Rösti estime, comme les experts, qu’il y avait un grand effet d’aubaine. À savoir que les propriétaires encaissaient bien volontiers des subventions étatiques pour des travaux d’assainissement qu’ils auraient de toute façon entrepris.
Diminuer les forfaits fédéraux pour l’asile
La Confédération débourse près de 4?milliards par an pour l’asile. Le gouvernement veut réduire la facture de 500?millions. Les experts préconisaient de limiter les forfaits aux cantons, ce qui les pousserait à intégrer plus rapidement les personnes à l’asile sur le marché du travail. Le Conseil fédéral estime la piste bonne mais «à approfondir» avec les cantons. Il devra aussi discuter avec eux d’un autre sujet chaud: la coupe de près de 300?millions qu’il veut faire dans le pot en faveur des cantons pauvres.
Économies sur le rail et la route
Le Conseil fédéral donne son feu vert à une économie de 200?millions dans le fonds ferroviaire. Il appuie aussi une coupe d’une centaine de millions dans le fonds routier, mais relève qu’il doit encore approfondir la question. En revanche, le gouvernement renonce à couper la subvention de 150?millions pour encourager le transport des marchandises sur le rail. Mais uniquement parce que le parlement s’est saisi de la question.
Aux étudiants de payer plus
Le Conseil fédéral veut diminuer sa subvention aux hautes écoles cantonales (120?millions) et aux écoles polytechniques (78? millions). Il estime que les étudiants peuvent payer davantage pour leur scolarité. Un avis partagé par le parlement.
Moins de subventions pour l’AVS
Le Conseil fédéral veut payer près de 300?millions de moins pour les rentes AVS. Il aimerait en fait changer le mécanisme qui, pour l’instant, le pousse à payer toujours plus d’année en année. Il faut savoir que le gouvernement verse désormais chaque année plus de 10?milliards pour les rentes AVS.
Couper dans l’Administration fédérale
Le Conseil fédéral admet, et c’est nouveau, qu’il y a trop de gras dans l’Administration fédérale. Il veut économiser 300?millions, dont 60% toucheront le personnel. Les experts préconisaient de supprimer 1300?postes. Le gouvernement dévoilera ses batteries dans les prochains mois.
L’armée est épargnée
Il y a un secteur qui n’est pas touché par le sécateur, c’est l’armée. Le Conseil fédéral, qui se bat contre le parlement pour freiner la hausse des dépenses militaires, n’a pas voulu s’engager ici sur ce champ de mines. Il a aussi laissé tomber des économies qui touchaient les cantons au niveau des hautes écoles. Concernant l’aide à la presse, la coupe est moins sévère que celle préconisée par les experts.
Extrait de 24 Heures du samedi 21 septembre 2024
Purée, quand tu lis ça, tu te demandes comment elles et ils osent, dans un pays qui va bien, et qui est l’un des moins endettés au monde.
Tu te demandes comment elles et ils osent se regarder dans la glace, le matin.
Franchement, c’est la honte, et même la droite du parlement se pose des questions, c’est dire!
Alors bon.
Ce gouvernement qui se croit tout permis parce que le peuple suisse a voté plus à droite la dernière fois pour les élire, de temps en temps, il prend des claques.
Ce fut le cas dimanche pour la réforme du deuxième pilier qui a été refusé par 67% de la population qui montre qu’elle n’a plus confiance.
Pan dans la gueule, Mesdames, Messieurs!
Eh bien, vous savez quoi?
Ça fait du bien.
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Il y a un virage à droite très anti-écolo qui se produit actuellement en Belgique, également: les « wokistes-bobos-écolos-gauchos » sont les boucs émissaires de tout ce qui va mal actuellement: Dans tout cela, les changements climatiques catastrophiques qui s’annoncent sont complètement ignorés: Pour ma part, je n’enrage pas, je déprime…
Même en Allemagne, les écologistes craignent actuellement pour leur intégrité physique.
Moi aussi, je déprime.
“Pour eux, déjà, tout bon écologiste doit être pendu pendant qu’il reste un arbre.”
Si je n’étais pas triste et dépité comme toi de ce résultat de votation, j’éclaterais de rire à cette belle tournure de phrase…
Mais par rapport à résultat de votation, je crois que suis encore beaucoup plus furax contre nos 7 sages (quelle expression qui n’a plus aucun sens en ce moment) de Berne à l’énoncé du futur budget fédéral, c’est un scandale à tous les niveaux :
préserver le budget de l’arméecouper partout ailleursS C A N D A L E U X
PS : pardon d’étaler mes convictions politiques, mais c’est pas moi qu’a commencé 🙂
Oui, j’en parle d’ailleurs dans l’article, c’est tout simplement honteux.
J’avais bien lu l’article jusqu’à la fin. Mon sentiment à sa lecture était que le résultat de la votation te dérangeait plus que la décision du CF.
Je signalais seulement que c’était l’inversèrent pour moi.
Dont acte 🙂
😉
Je vois que vous avez des agriculteurs aussi sympathique que les nôtre, c’est votre FNSEA suisse L’USP ?
Tout à fait: j’ai d’ailleurs vu une série superbe qui parle de cela:
https://www.canalplus.com/ch/series/d-argent-et-de-sang/h/22860111_50001
Ils sont plutôt descendus en flèche!
C’est plutôt sur les quotas carbones, je ne me souviens pas du lien avec les agriculteurs.
Bon, je vais essayer de retrouver la bonne série, alors.
François, mets une caméra la prochaine fois. Je voudrais vraiment savoir qui sont ces cons qui volent les banderoles. J’en suis hors de moi.
J’ai une caméra, mais je fais en sorte qu’elle ne prenne pas certains endroits trop proches du trottoir. Je respecte les lois…
Oui, ce sont de sacrés cons.
Je ne suis pas convaincu que la meilleure des leçons à tirer de cette votation soit que l’adversaire est un abruti. Quand on perd une votation à 63% c’est qu’il y avait un problème avec l’initiative. Une initiative ne doit pas simplement aller dans le bon sens elle doit aussi convaincre. Mieux vaut une initiative moins forte mais qui arrive à rassembler une majorité. C’est moins confortable mais c’est ce qui fait avancer.
Personnellement, c’est la première fois depuis que je vote que je vote… blanc. J’essaie de baser mon vote sur la lecture du matériel de vote. Ça évite de se laisser emporter par le traitement du sujet par l’actualité. J’ai lu le matériel deux fois et j’ai trouvé vague et ouvert à beaucoup d’interprétations. Pas étonnant que les opposants se soient engouffrés dans cette brèche. J’ai aussi lu quelques articles dans la presse et j’ai trouvé la défense de l’initiative assez paresseuse avec toujours le même argument ressassé: “La biodiversité va mal & cette histoire de 30% n’a aucun rapport avec l’initiative”. Ce n’était pas totalement faux mais ça ne convainc pas pour autant des mérites de ce changement de la constitution.
Non, les défenseurs du oui à l’initiative n’ont pas pu s’exprimer, les paysans ont monopolisé tous les débats.
La conférence de Morges était un bel exemple de cela: dans les NON, juste une députée paysanne et un jeune agriculteur, impossible pour les deux défenseurs du OUI de parler d’autre chose.
Ils ont bien joué le coup, en faisant peur à la population au niveau de l’alimentation qui allait être mise en péril.
Il s’agissait d’un article qui entrait dans la Constitution, les précisions devaient passer par des lois discutées par le Parlement (Conseil National et Conseil des États).
Avec des politiciens tellement à droite, et tous des agriculteurs députés, il y avait peu de chance que les interprétations dont tu parles soient vraiment dangereuses pour les paysans.
J’ai l’impression qu’il y a une fatigue des modifications de la Constitution dont les précisions passent par des lois discutées par le Parlement. Quelque soit d’ailleurs le camp. Je me rappelle en particulier des longs pourparlers pour l’application de la malheureuse initiative “Contre l’immigration de masse”.
Après je ne sais pas si c’est réellement une évolution récente de la nature des initiatives ou si cela a toujours été un peu comme ça.
Je pensais également comme toi, par le passé.
Puis j’ai réalisé qu’on était en train de brader notre paysannerie.
Cessons d’attaquer nos producteurs locaux à coup d’initiatives.
Cessons de monter la ville contre la campagne.
Sinon leur fin sera notre faim.
Oh non, s’il te plaît, on l’a assez vu ces derniers temps, ce slogan, c’est bon…
Là aussi, sur toutes les bottes de foin, ça va un moment…
Et je complète ce que j’écrivais hier soir, trop fatigué pour répondre plus complètement.
Je ne soutiendrai jamais des paysans locaux qui continuent à répandre des pesticides sur nos champs, et qui se comportent comme ils le font, de campagne en campagne politique.
Par contre, je soutiens le fait que l’on n’importe pas de produits qui ne répondent pas aux normes suisses.
Et là, bizarrement, l’UDC toujours du côté des paysans soi-disant, prône le libéralisme, et s’oppose à cela, avec les Radicaux (c’est un parti de plus en plus à droite en Suisse, qui s’acoquine avec l’UDC, on ne verra bientôt plus la différence entre les deux, je dis ça pour ceux qui nous lisent à l’extérieur du pays).
Cela me rend fou de voir des œufs suisses, avec des normes que l’on impose à nos paysans (bios ou pas) à côté d’œufs qui proviennent de pays qui ne respectent pas ces normes, avec des prix bien moins chers.
Par exemple, la dernière initiative contre l’élevage intensif allait dans ce sens: elle demandait l’interdiction d’importations de produits qui ne respectaient pas les normes suisses.
Ne viens pas me dire qu’il n’y avait pas un respect élémentaire des paysans.
Pareil pour l’initiative contre les pesticides: la transition devait être aidée pendant plusieurs années par des subventions particulières pour la faciliter.
L’écologie, n’est pas contre les paysans.
L’écologie ne cherche pas à se battre contre eux.
Elle se bat pour la nature, et cherche à travailler avec les paysans, mais oui, avec certaines normes supplémentaires, parce qu’il le faut.
Ce fameux clivage “habitants des villes contre le monde paysan” n’est, dans chaque initiative, pas une réalité, à chaque fois, le monde paysan est protégé au contraire par tout un pan de mesures.
Mais à chaque fois aussi que l’on parle écologie, c’est vrai, le monde paysan est vent de bout avec des arguments violents (et ici mensongers), jouant sur la peur de l’approvisionnement national.
Et il affiche lesdits arguments partout dans ses champs.
Alors oui, ça finit par agacer un peu.
Pourtant, je le répète, dans les initiatives que les milieux écologistes lancent, il y a toujours tout un pan qui permet une transition, y ajoute des normes restrictives pour l’importation qui ne répondraient pas aux nouvelles normes.
L’écologie en fait protège les paysans économiquement, et à long terme.
Pour ma part, j’ai peu de sympathie pour l’écologie politique, que je trouve sectaire et radicale.
Je n’ai pas pour autant de sympathie pour les droites “dures”, tout du moins pour leur conservatisme sociétal. En matière d’économie, c’est un autre débat. En France nous appelons ça avoir le coeur à gauche mais le portefeuille à droite.
Cela dit, il est un fait incontestable que la planète entière s’extrême-droitise, de Trump à Netanyahou, en passant par Orbán, Wilders, Le Pen, Meloni, et les autres. Même les démocraties d’Europe du Nord, réputées progressistes, cèdent aux sirènes brunes. Les thèmes sont toujours les mêmes : déclassement économique (auquel les contraintes liés à l’écologie participent grandement), immigration, insécurité.
En réaction, l’extrême-gauche et les collectifs écologistes radicaux poussent au chaos. Tout du moins en France.
Alors je vous le demande : s’agissant de l’expression de la volonté des peuples, faut-il restreindre le droit de vote aux seules élites éduquées, en rêvant d’un “despotisme éclairé”, aussi utopique que “Le Grand Soir” ?
Je lis ici et là des constats outrés, mais jamais de propositions concrètes, réalistes, et qui pourraient convaincre plutôt que diviser.
Je ne suis pas d’accord.
Sans l’écologie politique, on serait dans un monde encore bien pire que celui dans lequel nous vivons.
Je ne suis pas d’accord non plus sur le fait que les écologistes sont assimilés à l’extrême gauche.
Je ne suis pas d’accord non plus sur le fait que l’écologie n’est pas constructive, bien au contraire, c’est une force de propositions dans les domaines de l’agriculture, du paysage, de l’économie aussi, dans bien des domaines, en tout cas en Suisse, en France, je ne sais pas.
Et même les mouvements radicaux, comme les Grondements des Terres, les grands-parents pour le climat (dont beaucoup ne sont pas du tout d’extrême gauche, qu’on se le dises), et d’autres, sont des gens absolument nécessaires.
Il faut voir comme les Grondements des Terres, ces jeunes extraordinaires, ont réveillé la population de ma région, pour aboutir à une association de gens de tous bords, en “occupant” une forêt séculaire qui devrait être rasée (90 hectares) creusée sur des dizaines de mètres de profondeur pour en tirer du gravier, et remblayée ensuite par des terres d’excavation et de chantier.
Sans eux, rien ne serait fait, alors que maintenant, notre association a été reçue par notre Conseiller d’Etat et notre combat commencerait peut-être à en déranger certains.
Et typiquement, ces jeunes sont venus avec des propositions concrètes, avec des conférences données par des responsables de faîtières de l’architecture suisse qui viennent nous présenter toutes les alternatives possibles et viables au béton, des biologistes reconnus, des hydrologues.
Et nous avons repris, oui, ce combat, parce que c’en est un, et je peux vous dire qu’il est chronophage, mais on aime ça.
Par contre je suis d’accord sur le fait que le monde se réfugie dans les solutions simplistes de l’extrême droite, un peu partout.
Pour éviter cela, il faudrait que les politiciens modérés fassent une politique pour le bien du pays, et pas pour celui des lobyistes.
Je suis entièrement d’accord avec ce coup de gueule!
Ce qui serait bien, c’est que les milieux qui souhaitent lancer une initiative sur le thème de l’écologie prennent contact au préalable avec des organisations comme Uniterre (syndicat paysan progressiste). Cela en vue de trouver des formulations qui leur conviennent et qui leur permettent d’appeler à voter oui (Uniterre n’avait pas donné de consigne de vote).
Merci.
Je crois que les associations le font.
Cela dit, je connais plusieurs paysans qui ont voté OUI à l’initiative, mais qui n’ont tout simplement pas osé faire campagne, pour ne pas se faire mal voir par leurs collègues.
Il faut savoir que la pression de l’USP est impressionnante, à ce qu’ils me disent.
Si vraiment t’es pas content de notre démocratie, de nos élus et de ceux qui les ont choisis ainsi que de leurs choix durant les votations?! Je pense que tu devrais soit: 1.T’engager en politique afin de tenter d’imposer ta vision des choses. 2. Déménager par exemple pas loin d’ici chez nos voisins français…juste pour voir si c’est mieux surtout en ce moment. 😉 😁
Moi j’en ai marre surtout du: “Faites ce que je dis mais pas ce que je fais!”
Et par ici il y a un grand spécialiste/expert en la matière…un petit exemple parmi tant d’autres (surconsommation durant des décennies dans les domaines informatique/électronique/photographique/etc.):
Lorsque tu auras décidé de raser ta maison individuelle en béton afin de pouvoir recycler ce dernier pour éviter l’excavation et l’exploitation de gravier (pour de futures constructions de maisons strictement identiques à la tienne…) et de te reconstruire un logement en terre, paille ou tout autres éléments non invasifs pour la nature donc ce qui exclus également le bois…d’arbres de nos forêts afin d’éviter leurs abattages!
Et bien on pourra commencer à discuter assez sérieusement n’est-ce pas?!
D’ici là je (te) propose simplement de respecter les principes les plus élémentaires de notre démocratie en particulier celui des choix de la majorité des votants/électeurs.
MERCI infiniment 😉
Que savez-vous de moi?
Alors, vous en faites autant?
Peu importe, cette manière de refuser le droit aux gens de changer et ces arguments réducteurs, j’en ai plus que ma claque. C’est tellement facile et minable de fermer ainsi le caquet aux gens.
Et je respecte la démocratie, je ne vole pas les banderoles des autres.
Je m’insurge par contre dans ce vrai déni de démocratie que représente la transformation de nos campagnes en panneaux publicitaires fallacieux.
Je m’insurge contre ce gouvernement actuel qui ne voit de beau que l’économie, de l’armée, au détriment du social et de l’environnement.
Et je m’insurge contre cette proposition lamentable et ridicule de raser ma maison pour en faire du béton recyclé: encore une fois, elle est en brique, sauf les fondations, mais ce ne serait pas le cas, c’est justement ce que prônent les nouveaux architectes: arrêtons de tout raser (même si c’est en béton), mais rénovons, c’est immensément moins énergivore.
Je ne reviens pas sur le reste de votre argumentation…
Ni sur le fait que si je ne suis pas content, je n’ai qu’à partir.
C’est tellement le niveau zéro de la réflexion que je préfère me taire, ce que je n’ai pas fait, malheureusement.
Mais c’est tellement facile…”d’oublier” les décennies d’avant?!
Cela fait environ 50 ans que l’on sait que l’on fait pas tout juste et c’est un doux euphémisme!
Oui un demi-siècle! Et ne venez pas me dire que l’on ne savait pas ou autre pirouette du genre!
Ou que vous étiez sur une île déserte ou mieux, “autiste” durant tout ce temps: pas de télé, pas de presse, pas de radio, etc.
Alors votre “bilan” global de ces 50 dernières années? Prêt à en parler de manière transparente et ouverte?
Je suis sûr et certain que je suis très clairement beaucoup plus “écolo” et respectueux de notre environnement que certains qui ont bien profité des “joies” de la surconsommation durant des décennies pendant leurs vies actives…avant de basculer dans l’autre extrême une fois le moment de la retraite approchant. On ne va se mentir très souvent pour des raisons économiques avant tout.
Sinon effectivement je pense que c’est mieux de clore le débat si c’est pour occulter la grande majorité de ses actions passées, très peu bénéfiques pour notre environnement.
Vous avez raison sur un point, je n’ai pas été un précurseur dans le domaine, et j’admire d’autant plus Fernand Cuche et d’autres qui se sont battus pour nous montrer ce que nous ne voulions (je ne voulais) pas voir.
J’ai été mauvais longtemps, c’est tout à fait vrai, en tout cas dans le domaine de l’informatique et de la photo. Pour le reste, j’ai dû prendre l’avion dix fois dans ma vie, et jamais pour un we de shopping…
Maintenant, vous voyez, je ne dis rien de vous, je ne projette rien de ce que je pourrais imaginer que vous êtes.
Alors pourquoi le faites-vous avec moi ici, notamment en suggérant que mes remises en question se font sur un plan économique, parce que je suis à la retraite.
C’est tout simplement dégueulasse, et je vous rassure, je vis très bien actuellement, mes engagements datent de bien avant ce passage.
Cela étant, oui, ça me ferait bien plaisir qu’on close le débat, parce que voyez-vous, faire un concours pour savoir lequel d’entre nous est le plus écolo, ça ne m’intéresse pas vraiment.
Et effectivement je pense que l’on va pas poursuivre dans le domaine des constructions?
Vous avez dit briques? Qui dit briques en principe cela va avec ciment, non?
On continue encore un ptit peu?
Non, pitié, s’il vous plaît…
La brique en terre cuite, vous connaissez, Monsieur Je sais tout mieux ???
En réponse à cette dernière phrase : un des principes les plus élémentaires de la démocratie serait l’égalité de l’accès à la publicité. Si les 2 mouvements n’ont pas accès aux mêmes moyens, comment cela peut il être démocratique et comment le résultat du vote est-il représentatif ?
Si j’en crois l’auteur de ce blog, une pancarte pour le oui vite arrachée devant chez lui (violation de propriété soit dit en passant), contre pancartes diffusés sur les champs (donc beaucoup plus de surface d’affichage).
ça laisse perplexe sur l’équité de cette votation.
Si tout le monde votait juste à partir du texte sans être influencé, le résultat serait sûrement différent…
Merci!
C’est exactement ce que je dis, j’avais l’impression parfois d’être mal compris.
Au fait, mis à part le paysan bio qui s’est fait voler ses banderoles pour le oui (une seule, mais trois fois de suite, il avait prévu d’en acheter plus d’une à cause justement des vols), nous avons deux connaissances qui en avaient aussi mis une: volées également.
Pas une banderole pour le oui ne devait rester visible selon le monde paysan, il semblerait…
Vive la démocratie!
12 ans de Municipalité, 5 en tant que Syndic, ça va, j’ai bon?
Heu…ce n’ai pas à moi de le demander? Il ne me semble pas avoir été citoyen de votre localité ni membre de l’exécutif et/ou du législatif de cette même commune?
De plus là on parle de votation(s) fédérale(s) avec des élus du Conseil Fédéral, Conseil des Etats et Conseil National…
Le tout bon, c’était au niveau de l’engagement, pas au niveau de mes qualités, c’était bien de cela pourtant dont vous parliez non?
La commune est le niveau de base de notre démocratie, vous parliez d’engagement en politique.
Même ça, vous ne comprenez pas?
Je parlais d’engagement au niveau national puisqu’encore une fois l’objet de cette votation était fédéral…et non communal.
Merci François pour votre article honnête et rationnel qui s’oppose à tant de mauvaise foi et d’ignorance. Bravo pour votre courage!
Je suis d’accord avec toi François,
A propos de l’affichage dans les champs, cela devrait faire l’objet d’une autorisation et régulation.
Car… je te l’accorde. C’est vraiment pénible ces affichages tout les 2 km…
C’est effectivement bizarre que les affichages de propagande lors de votations ne soient réglementés. Les surfaces d’affichage et le nombre de panneau devraient identiques pour les deux camps. Est-ce que les temps de parole dans les médias sont identiques et contrôlés ? Car la démocratie c’est entre autre çà : un traitement identique de toutes les opinions.
Le temps de parole, je ne sais pas.
La propagande publicitaire dans les journaux, c’est à fond du côté de ceux qui s’opposaient, mais ça, c’est une question d’argent, l’USP (Union Suisse des Paysans) a investi 2.1 millions.
Avec l’argent des paiements directs (nos impôts?).
Les Associations et/ou personnes qui sont à l’origine de cette votation devraient porter plainte et demander des dommages et intérêts au moins égaux au montants estimés représentants du coût de la propagande hors norme faite par le camp adverse (surtout si elle été faite avec de l’argent public !). Ça secouerait peut-être le cocotier démocratique pour les prochaines votations…
C’est vrai qu’il faut y réfléchir.
Mais je crois vraiment que le libéralisme suisse laisse tout faire, à ce niveau.
Entièrement d’accord avec toi.
j’ai bien entendu voté OUI mais sans me faire trop d’illusions. Je n’ai pas prêté attention aux banderoles dans les champs; il me
semble qu’elles étaient quand même moins présentes que quand ils faisaient des bonhommes géants.
je préfère dans tous les cas les ignorer et penses à autre chose.
Merci.
Tous les 2 kilomètres? Je peux t’assurer que c’est bien plus que cela, sur la Côte et dans les campagnes vaudoises.
C’est insupportable.
Ha bon ?!? C’est quand même dingue !
N’ayant plus de voiture depuis ~10 ans, j’avoue ne pas me rendre compte…
C’est à l’entrée, à la sortie, et dans les villages, partout.
Dès que tu sors des villages, tu ne fais pas 1km sans en avoir vu un, et encore, je suis très gentil.
Les campagnes sont carrément défigurées.
Le pire, c’est que beaucoup ne les ont pas encore retirées, maintenant que c’est fini…
Intéressant, vous avez le droit de mettre des banderoles dans votre jardin, mais eux ne peuvent pas dans LEURS champs…
Tsssss, faut pas être jaloux…
Vous avez lu l’article ou bien?
Cela dit non, on n’a pas le droit: je me suis fait voler la mienne, et nous avons parlé à un paysan bio au-dessus de Morges, un des seuls qui a osé mettre une banderole pour la biodiversité,
Il s’en est fait voler trois de suite.
Donc visiblement, ils ont le droit, et pas nous.
Prendre des cas isolés pour en faire une généralité, le niveau du débat est bien bas.
je pourrais vous citer pas mal de contre-exemples, mais je ne m’abaisserai pas à ceci
Vous avez mal au dos d’avoir porté plein de panneaux dans les champs au point de ne plus pouvoir vous abaisser ?
Pourriez-vous au moins convenir que les moyens d’information (de propagande) ont été honteusement supérieurs chez les partisans du “Non” ?
Qui êtes-vous, quelle est votre profession caché derrière votre pseudo ?
Aucun lien avec le monde agricole !
Juste étonné de constater que dès que ça ne va pas dans le sens voulu par le maître des lieux, la mauvaise foi n’est pas loin.
😂
Vous n’avez pas bien lu mes questions qui sont bien en rapport avec la votation dont on parle et qui est bien en lien avec le monde agricole, non ?
Une autre question : a-t-on le droit d’être en désaccord avec vous ?
Vos 2 premières questions étaient purement rhétoriques, raison pour laquelle je n’ai répondu qu’à la 3ème : je n’ai aucun lien avec le monde agricole.
Il s’agit d’un blog personnel. Le maître des lieux a donc le droit (qu’il se donne) de donner le sens qu’il veut à ses publications ?
vous êtes également libres de ne pas commenter.
Je lis tout cela d’un œil externe Français et éduqué à l’esprit critique.
Eh bien je constate beaucoup plus de démagogie et de mauvaise foi de la part des défenseurs du non que de ceux du oui.
Non mais sérieux?! C’est la cour de récré par ici ou quoi? C’est assez cocasse venant d’un ancien enseignant rétribué aussi mais pleinement par nos “paiements directs” de contribuables.
Ce qui me chagrine beaucoup plus, je ne suis pas issu directement du monde paysan mais qui n’a pas eu dans son arbre généalogique des personnes ayant travaillé la terre d’une manière ou d’une autre? Un minimum de respect pour ce métier depuis toujours très pénible physiquement et devenu aussi très (trop?) pesant moralement (voir les nombreux suicides dans ce milieu) ne ferait pas de mal à certains…j’ai honte pour eux pour rester poli.
Faire preuve d’un tel acharnement pour ne pas dire plus à l’encontre des agriculteurs non bio, de tous les éleveurs de bétail (petits ou grands) et de tous les pêcheurs…de poissons (du moins pour l’instant!) ici sur ce blog me laisse très perplexe.
Je pense qu’il est important que je précise aussi que j’ai voté OUI lors du scrutin en question en faveur de plus de biodiversité. Parfois je “gagne” ou voté “juste” comme on dit mais là je fais partie de la minorité du décompte des voix. Comme à chaque fois que je fais partie de cette catégorie des votants et bien j’accepte la “défaite” et plutôt que de me morfondre en “excuses” justifiées ou pas…je me dis que peut-être l’objet de la votation finalement était trop contraignant malgré l’urgence de la situation.
Je pense aussi que l’auteur de ses propos ici qui me désolent vraiment doit probablement avoir eu quelques soucis par le passé avec ce monde paysan pour des raisons autres que celles uniquement pour des motifs d’une aussi grande futilité que le nombres de pancartes qui jonchent le sol de leurs champs sur lesquels, ces agriculteurs suent sang et eau depuis des siècles pour nourrir la population.
Je précise encore que je ne me reconnais absolument pas, bien qu’étant depuis de très longues années un fervent partisan de la défense de l’environnement de manière raisonnée et raisonnable, dans les “combats” de pancartes qui déconcentrent les conducteurs de voitures, électriques ou pas ou à l’encontre des grands méchants “destructeurs” de piste Vita personnelle…surtout que la forêt concernée est une très infime partie de l’ensemble des forêts qui recouvre la chaîne du Jura qui l’accompagne et que le bois est un élément renouvelable pour ceux qui ne le sauraient pas et/ou qui sont arrivés très ou plutôt trop tardivement dans la cause de l’environnement pour en être véritablement crédible et ne pas penser avant tout à son petit “bonheur et confort” des plus personnels…
Affaire à suivre lorsqu’il s’agira de voir s’il y a ici une manière de “combattre” avec le même acharnement et la même hargne tout ce qui a trait à la sauvegarde de la biodiversité sur l’ensemble de notre Planète Terre…en particulier au niveau de l’exploitation la plus “dégueulasse” qui soit des mines de terres rares et autres composants électroniques. Pas seulement ce qui est visible à vue d’oeil devant ou à côté de son petit jardin privatif. Et surtout pas avec une géométrie très variable…selon ce qui arrange ou pas au niveau personnel selon son mode de vie et de consommer.
Voilà voilà…
Toujours marrant de voir ces commentaires anonymes, venant de comptes créés tout récemment.
Si j’étais toi, François, je supprimerais ces comptes sans ménagement.
Je n’ai pas supprimé ce compte de ce Monsieur (en est-ce un? Pas sûr, vu qu’il ou elle reste courageusement anonyme), mais un de ses commentaires qui lui-même refusait le droit de s’exprimer à Daniel.
Cela dit, ce n’est pas l’envie qui manque, mais après, on va me dire que je suis contre la liberté d’expression, alors, je laisse aller, cela me semble tellement énorme…
Au vu du dernier commentaire de Environnement général qui refusait à un lecteur le droit de s’exprimer parce qu’il n’était pas Suisse, et au vu des règles des commentaires, j’ai black-listé ce commentaire.
Eh oui, c’est ainsi.
Voici pourquoi l’USP a mentionné dans la campagne le chiffre de 30 % :
1. Intervention de Mme Schneider Schüttel le 19.09.2022 en tant que membre du comité d’initiative au parlement
« L’initiative biodiversité exige donc que la Suisse garantisse les surfaces nécessaires à la conservation de la biodiversité. Selon une étude réalisée en 2013 par l’Académie suisse des sciences naturelles, la conservation et la promotion de la biodiversité devraient être prioritaires sur près d’un tiers du territoire national – un bon 30 pour cent, c’est précisément ce que les experts réclament sur le plan international également. Avec à peu près 5,9 pour cent, nous sommes très loin de l’objectif. C’est pour cela que l’initiative a son importance : pour donner plus de place à la nature »
Source : https://www.parlament.ch/centers/documents/de/VH%2022.025%20Gesamtdokument.pdf
2. Proposition de la minorité I (Klopfenstein Broggini, Clivaz Christophe, Flach, Masshardt, Munz, Nordmann, Schneider Schüttel, Suter) lors des discussions sur le contre-projet, Modificaiton d’un article : Al. 3 La part des aires centrales doit s’élever à au moins 20 pour cent du territoire national en 2030 et à au moins 30 pour cent en 2040.
Klopfenstein Broggini Delphine (G, GE): “Ma minorité, à l’article 18bis alinéa 3, propose que la part des aires centrales s’élève à au moins 20 pour cent du territoire national en 2030, puis à au moins 30 pour cent en 2040. Ce chiffre ne tombe pas de la lune. La Suisse s’est en effet engagée dans le cadre de la Convention internationale de la diversité biologique à mettre en place 30 pour cent de surfaces protégées jusqu’en 2030. Cette démarche a été motivée par des études scientifiques qui montrent que la biodiversité doit être priorisée sur au moins 30 pour cent des surfaces pour qu’elle puisse être protégée à long terme et que les prestations écosystémiques puissent être maintenues.”
Source : https://www.parlament.ch/centers/documents/de/VH%2022.025%20Gesamtdokument.pdf
3. Communiqué de presse de Pro Natura du 18.12.2023
Source : Pro Natura https://search.app/2sUBtHhraCpW4ypL8
Et c’est bien là que l’on voit le mensonge de l’USP:
“Ce chiffre ne tombe pas de la lune. La Suisse s’est en effet engagée dans le cadre de la Convention internationale de la diversité biologique à mettre en place 30 pour cent de surfaces protégées jusqu’en 2030. Cette démarche a été motivée par des études scientifiques qui montrent que la biodiversité doit être priorisée sur au moins 30 pour cent des surfaces pour qu’elle puisse être protégée à long terme et que les prestations écosystémiques puissent être maintenues.”
La Suisse s’est engagée à protéger 30% des terres quel que soit le résultat de l’initiative qui, elle, n’en parlait pas.
Voter Non à l’initiative ne va rien changer, donc l’USP a menti, point barre.
Je vais apporter ma petite contribution à l’édifice.
je suis urologue et donc fait des diagnostiques de cancer de prostate et les soigne. Dans ma patientèle, je vois beaucoup d’agriculteurs.
Depuis 1 an, j’ai fait déclaré 5 agriculteurs porteur d’un cancer de prostate en maladie professionnelle (en France c’est maintenant une maladie professionnelle si il y a eu manipulation de pesticides). Le plus jeune a 50 ans. Ça fait froid dans le dos. Cela interroge aussi sur les effets sur la biodiversité.
J’aime beaucoup discuter avec eux de leur travail : entre ceux qui me racontent respirer à plein nez dans leur jeunesse les pesticides, ceux qui se mettent au bio, ceux qui en reviennent parce que ce n’est plus rentable, ceux qui ne trouvent pas de repreneurs car c’est un métier trop éreintant et mal payé, ceux qui ne prennent jamais de vacances car ils ont des bêtes et pas de remplaçants….
Tout tourne autour d’un problème de fond décrit par tous : la faible valorisation de leur travail, c’est à dire le prix auquel est payé leur production.
A vouloir payer moins cher le lait, la farine, … on oblige à augmenter le rendement. Et donc utiliser les pesticides, assécher les sols en déracinant les haies coupe-vent, industrialiser aux maximum la production, utiliser des OGM adaptés à perte de qualité des sols (plutôt que de protéger les sols).
les syndicats agricoles ont conscience de cela, mais parler de décroissance n’est pas dans leur logiciel mental.
les défenseurs de la biodiversité ont raison sur le fond (arrêter d’épuiser la terre), mais ont-ils conscience que pour cela il faudra que tous les consommateurs payent plus cher leur alimentation ? (Un étudiant actuellement ira plus facilement là où c’est moins cher de manger plutôt que là où c’est mieux produit).
en tout cas, ma réponse est simple : acceptons de mieux payer la production agricole. Faisons un deal avec les agriculteurs, les syndicats et les défenseur de la biodiversité sur les engagements à prendre. Et surtout pas de concurrence déloyale.
À Marc V : petit être serait il temps de penser vraiment à nos enfants et aux agriculteurs (et pas au système de production) : on peut assumer ce qui a été fait avant car on ne savait pas…. Maintenant qu’on sait ce qui ne va pas, c’est encore plus malsain de continuer dans cette voie.