Je suis tombé ce matin sur cet article de 24 heures.
Bon, pas par hasard, c’est Madame K qui l’avait lu en premier, et qui, intéressée par son contenu, a regardé la vidéo de l’émission Temps Présent, de la RTS, qui y était relayée.
Scandalisée par son contenu, elle m’a demandé de la regarder à mon tour.
Ce que j’ai fait.
Je vous laisse regarder l’émission, mais sachez que nous sommes face à un mensonge multiple et éhonté de la marque de baskets suisse On, qui joue sur la coolitude d’une startup avec des « plus ou moins jeunes chevelus et barbus » à sa tête, mais qui brasse désormais des milliards.
Jusqu’à la diffusion de l’émission « Temps présent » en décembre 2024, cette entreprise prétendait avoir inventé une chaussure, la « Cloudneo », entièrement recyclable et écologique. Elle le proclamait dans plusieurs publicités.
Vous verrez qu’il n’en est rien puisque:
- les chaussures ne sont pas recyclables, puisque sa matière au départ organique certes, devient du bête plastique après transformation
- cette matière est transformée dans une usine Arkema dans des quartiers de Marseille, usine classée « Seveso 1 létale »
- les chaussures ne sont pas recyclées, ou si peu, et depuis très peu de temps
- les conditions de travail des travailleurs vietnamiens sont au-dessous des normes du pays et de ce qu’offrent les autres marques, alors même que ON est le seul client de ladite usine, et se trouve être responsable à part entière desdites conditions de travail
- les chaussures font des aller et retour entre les continents qui représentent au bas mot 28’000 km
- la marque propose ces chaussures uniquement avec un abonnement poussant les utilisateurs à changer de chaussures tous les… trois mois (comment peut-on proposer une chose pareille à l’heure actuelle, rendez-vous compte!!!) — c’est rare que j’écrive trois points d’exclamation de suite (ce n’est jamais arrivé, en fait), vous voyez dans quel état je suis…
- et j’en passe
Déjà, ce qui me dépasse, c’est qu’on puisse mentir à ce point, même si, depuis l’émission, On est revenu un peu en arrière en décrivant sa chaussure ainsi: « Chaussure de running haute performance pensée pour être recyclée. Disponible seulement en s’abonnant à Cyclon™ ».
Il se trouve que notre héros national, Roger Federer, a investi beaucoup d’argent et surtout son image dans cette marque, permettant d’en faire une entreprise qui rapporte désormais des milliards, comme je l’ai dit plus haut.
Et qu’interpellé par l’émission Temps Présent, Roger Federer n’a pas voulu répondre.
Déjà, Roger m’avait grandement déçu lorsqu’il avait cassé son contrat chez Nike (pas que j’aime particulièrement cette marque, hein, mais elle avait été son sponsor depuis tant d’années) pour aller chez UNIQLO qui était déjà connu pour les conditions de travail scandaleuses imposées aux travailleurs de ses usines.
Depuis, on le voit sur des pubs, pour des machines à café, des opérateurs et bien d’autres choses, voyez plutôt:
La fortune de Roger Federer est estimée à environ 1.3 milliard de dollars (environ 1.1 milliard d’euros ou 1.04 milliard de francs suisses) en 2025, selon Bloomberg et plusieurs sources économiques. Cette somme fait de lui l’un des rares sportifs milliardaires au monde.
L’essentiel de sa richesse ne provient pas de ses gains sur les courts (environ 130 millions de dollars de prize money), mais surtout de contrats de sponsoring majeurs (Rolex, Uniqlo, Lindt, Mercedes-Benz, etc.) et d’investissements judicieux, notamment sa participation dans la marque suisse de chaussures On, valorisée à plusieurs centaines de millions de francs suisses.
Federer est ainsi le premier sportif non-américain à franchir le cap du milliard de dollars de fortune personnelle.
Perplexity
Comprenez bien que je ne suis pas jaloux hein!
À la limite, Federer fait ce qu’il veut, ça ne me regarde pas, quoique…Roger Federer est un personnage public, il entre dans notre salon avec ses pubs parfois plusieurs fois par jour, il me semble que j’ai aussi mon mot à dire, dans ces conditions.
Oui, c’est vrai, il est à la tête de sa Fondation qui soutient des projets éducatifs pour les enfants défavorisés, principalement en Afrique australe et en Suisse et à travers elle, il donne de l’argent avec beaucoup d’autres donateurs, sachant que ladite Fondation consacre, semble-t-il, environ 7 millions par année pour ces projets.
Quel que soit l’angle sous lequel on l’étudie, la Fondation Roger Federer est une success-story qu’il est facile de comparer au bilan sportif de son fondateur. Alors que Roger Federer l’a lancée en 2003 avec un capital initial de 50’000 francs, la fondation a déclaré des actifs de 19.4 millions de francs en 2020. Chaque année, elle consacre 7 millions de francs à des projets.
Que l’on soit clair, cette Fondation à son nom est tout à son honneur, mais je ne pense pas qu’il ait besoin de continuer à soutenir des marques qui posent de vrais problèmes, pour l’alimenter, au vu des chiffres annoncés.
Ou bien?
Roger Federer bénéficie d’une image incroyable, dans le monde entier.
Et jamais, au grand jamais, je ne l’ai vu prendre parti pour une cause autre que celle de sa Fondation, alors qu’en ce monde, il me semble important que les gens comme lui s’impliquent, autrement que dans des publicités.
Surtout, rester bien lisse, toujours agréable, ne pas risquer de fâcher, rester celui que tout le monde adore.
Eh bien voilà, Roger, cela fait quelque temps que je me pose des questions sur votre inaction et vos pubs, et en ce jour, le moins que l’on puisse dire, c’est que vous me fâchez.
Si vous voulez en savoir plus sur ce scandale à tous points de vue de la marque On, regardez cette émission, elle est juste incroyable.
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J’ai peu d’expérience de rencontre avec des possédants.
Néanmoins, j’ai cotoyé une de nos collègues médecins.
J’a observé, disons… une tendance à perdre le contact avec les « réalités bassement matérielles de notre monde » et à oublier que de « petites gens » (aucun jugement de ma part) qui n’avaient pas leur moyen.
Je reviens sur la fille-collègue: elle était, à mon sens, exaspérante par l’étalage de ses bijoux très voyants et aussi par la relation de ses voyages dans des endroits inaccessibles au commun de mortels.
Enfin, je garde pour la fin… Je suis en 4 ème année, on est en 1969.
Je suis externe en consultation de chirurgie avec le patron du service. Celui ci, nous rapportait souvent ses exploits lors de « chasses au gros » en Afrique.
En face de l’hôpital, l’usine de charcuterie industrielle Géo.
Nous voyons arriver une femme d’une cinquantaine d’années, grande obèse, femme de ménage chez Géo. Elle présente des varices des jambes.
Le patron lui dit: Madame, je ne vais pas vous opérer parce que vous êtes trop grosse d’une part; d’autre part, il faut faire de l’exercice, par exemple, quand vous êtes dans l’avion pour Les Baléares, Madame, marchez dans l’avion.
La détresse du regard de cette femme… j’ai eu honte
Attention à ne pas crier au scandale trop vite non plus. Du moins la justice Suisse n’a pas donné raison aux accusations : La justice zurichoise rejette la plainte de la FRC contre On et ses chaussures « recyclables à 95% »
https://www.rts.ch/info/suisse/2025/article/plainte-rejetee-contre-on-ses-baskets-recyclables-ne-trompent-pas-28926020.html
Tout à fait d’accord, mais regardez l’émission, vous verrez, il n’y a rien à sauver dans cette histoire!
L’article que vous liez est pratiquement le même que celui dont je parle dans l’article, il s’agit d’un communiqué de presse.
Roger, je suis conscient que tu n’en sauras rien, mais tu baisses notablement dans mon estime. Tu restes un très grand champion de tennis, mais un piètre écologiste et un actionnaire inquiétant. Tu devrais réagir au plus vite.
LES MARGES DE LA MARQUE ON, LES BASKETS DE ROGER FEDERER, FONT POLÉMIQUE EN SUISSE
PAR EUROSPORT
Mis à jour 21/03/2025 à 04:50 GMT
La marque de chaussures On Running, qui compte Roger Federer parmi ses actionnaires, est au cœur d’une polémique en Suisse. Le magazine Ktipp a en effet mis à jour les marges importantes réalisées par l’entreprise helvétique, accusée de vendre ses chaussures « plus de dix fois » plus cher qu’au prix d’achat à leur sortie d’usine, au Vietnam.
Les marges de la marque de chaussures de sport On Running, vendues comme les baskets de Roger Federer, font des remous en Suisse depuis qu’un magazine de consommateurs a révélé l’écart entre leur prix d’achat au Vietnam et les prix de vente en Suisse. Ktipp a publié la semaine dernière une enquête qui a passé en revue les relevés des douanes d’une trentaine de modèles pour les comparer aux prix de ventes sur le site de la marque en Suisse.
Pour le modèle appelé « Roger advantage », par exemple, la marque suisse débourse 17,86 francs suisses (18,89 euros) auprès de fabricants aux Vietnam. Sur son site en Suisse, ce modèle est ensuite vendu 190 francs, « soit plus de dix fois son coût de sortie d’usine », souligne le magazine qui note que les marges de cette marque suisse sont même plus élevées que celles de concurrents comme « Adidas ou Puma ».
DES CHAUSSURES QUI DONNENT L’IMPRESSION DE « COURIR SUR DES NUAGES »
Très appréciée des athlètes, cette marque suisse s’était introduite à la Bourse de New York en 2021 et compte le champion de tennis Roger Federer parmi ses actionnaires. L’entreprise – dont le chiffre d’affaires montait à 1,2 milliard de francs suisses en 2022 – fabrique des chaussures de sport à haute performance munies de semelles qui doivent donner l’impression de « courir sur des nuages », selon le slogan de la marque.
La marque « ne divulgue pas ou ne commente pas des informations commercialement sensibles ou confidentielles », a-t-elle indiqué dans un courriel à l’AFP, affirmant néanmoins que « les chiffres publiés dans les médias la semaine passée contenaient des informations inexactes ». L’enquête du magazine suisse a suscité de nombreuses réactions dans le pays du champion de tennis, qui détient le record du nombre de victoires à Wimbledon.
« La gestion durable consiste à partager équitablement les fruits de la création de valeur », a réagi Oliver Cassen, le porte-parole de l’ONG Public Eye, auprès de l’AFP. « Si la marge commerciale d’une entreprise de marque est tellement plus grande que la marge des usines de chaussures », a-t-il ajouté, « alors l’équilibre n’est pas bon », a ajouté le porte-parole de cette ONG qui publie régulièrement des rapports sur les conditions de travail dans la filière de la mode et de l’habillement.
La marque a été créée en 2010 notamment par le champion suisse de duathlon Olivier Bernhard, qui avait mis au point avec un ingénieur de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich un système permettant d’amortir les chocs pendant la course. Les fondateurs de cette entreprise zurichoise avaient contacté Roger Federer après l’avoir aperçu avec un de leur modèle au pied, lui proposant d’investir dans l’entreprise.