L’autre soir, je rentrais chez moi et sur la route cantonale, quand soudain, un coureur en face de moi est apparu dans la nuit.
Il était habillé tout en noir, faut le faire tout de même quand on sait que l’on sort en hiver et que la nuit tombe vite.
Je l’ai vu au dernier moment, il venait contre moi, courant sur la gauche, ce qui faisait au moins une chose de juste chez ce coureur à pied, et je dois dire qu’il ne s’en est pas fallu de beaucoup pour que je le renverse.
Cet exemple n’est pas un cas isolé. En effet, le nombre de coureurs à pied allant grandissant d’année en année, beaucoup de petits nouveaux (et même quelques «anciens») ne se soucient pas d’être tout simplement vus dès qu’il fait sombre.
Normalement, un grand nombre d’équipements sont livrés avec des bandes réfléchissantes, en particulier sur les shorts, les pantalons de course, les chaussures ou encore sur les survêtements.
Mais là, je ne sais pas si le gaillard en avait, ce qui est sûr, c’est que ça n’a pas suffi. C’est lorsqu’il a été clairement dans le faisceau de mes phares que je l’ai aperçu.
Alors que faire quand on veut courir après le travail, que l’on est en hiver, que la nuit va tomber? Ou très tôt le matin, pour ceux qui veulent courir avant d’aller travailler, même en cette période de tout début de printemps?
Déjà, éviter les vêtements noirs, même s’ils sont à la mode.
Et puis s’éclairer.
Ce n’est pas si difficile que ça, tant les équipements sont nombreux.
Cela dit, certains ne sont vraiment pas pratiques.
Jusqu’à cette année, j’ai utilisé des lampes LED qui se rechargent via un câble USB et qui éclairent devant et derrière. Pas mal, sauf que:
- pour mettre la chose sur la tête, je devais réfléchir à chaque fois pour savoir comment enfiler ce fatras de câbles et de sangles qui se mettaient sur la tête;
- le confort n’était vraiment pas terrible;
- pour me voir, on me voyait, les lumières étaient tellement puissantes que la moitié
des automobilistes me faisaient des appels de phares pour me signaler que je les éblouissais.
Et puis en ce mois de novembre 2016, je suis tombé sur un bonnet d’une marque, semble-t-il, assez réputée.
Il s’agit du Luma.
Ses avantages?
- aucune sangle à régler, le bonnet s’enfile tout simplement, comme un bonnet standard;
- recharge par USB;
- bonne autonomie de plusieurs heures;
J’ai tenu ces temps sans aucun problème.
- éclairage avant-arrière;
- éclairage avant simple ou double LED;
- simplicité d’utilisation (tout se règle avec un seul bouton);
- très bonne efficacité de l’éclairage en plusieurs modes.
Lumière simple ou double (clignotante ou pas) à l’avant, et à l’arrière si désiré (mais qui ne voudrait pas être vu depuis l’arrière également, hmmm)?
Le lavage du bonnet est simple: il suffit de retirer le système avant de le mettre dans la machine à laver à 30 °.
Bref, un bonnet qui permet au coureur d’être vu, donc d’être un peu plus en sécurité, tout cela garantissant un confort maximal (franchement, entre ce bonnet et mon bonnet normal sans Luma, il n’y a quasiment aucune différence, alors qu’entre mon bonnet normal affublé de ma lampe frontale et le Luma toujours, ce sont deux mondes), finalement, que demander de plus.
Le même système existe sous forme de bandeau pour l’été, si l’on désire courir vraiment tard ou très tôt.
Reste le prix, pas tout à fait donné (j’ai acheté le mien lors d’une action Qoqa Sport, ça passait mieux): Environ 130 francs, ou 110 €.
Qui disait que la vie n’a pas de prix?
Comme c’est vrai, cet article… et ça s’applique aussi au vélo. Les cyclistes en noir prolifèrent ces derniers temps. C’est tellement à la mode que la marque de vêtements que jusqu’à présent je favorisais (une marque suisse d’ailleurs, Assos) ne propose plus que du noir ou presque pour ses vestes et maillots cyclistes. Et d’autres marques réputées aussi, comme Castelli, favorisent cette couleur… enfin, cette non-couleur. Avec des machins réfléchissants réduits à leur plus simple expression.
Soit dit en passant, les bandes réfléchissantes ne dispensent pas d’une couleur globale claire. À la tombée du jour, par exemple, quand l’éclairage public ou celui des voitures n’est pas encore activé, ces bandes réfléchissantes ne réfléchissent forcément rien du tout, et les couleurs sombres sont déjà nettement moins visibles que les autres. Or c’est l’heure où beaucoup de cyclistes rentrent de leur sortie… ou de leur travail si ce sont des cyclistes utilitaires.
Pour moi qui vis en pleine ville et qui sait d’autant plus l’importance d’être vu à vélo, ça m’horripile, cette mode du noir. À croire que c’est tendance, de se mettre en danger. Mais non, il paraît que la raison principale du succès actuel du noir, c’est qu’il… amincit.
On vit une époque formidable.
Hello Franck, heureux de te retrouver ici à l’occasion de cet article.
Tu as parfaitement raison. C’est à se demander si les gens du marketing des marques que tu cites (et d’autres) réfléchissent (ho ho!) à leurs responsabilités. Purée, je n’aimerais pas être à leur place lorsqu’ils apprennent qu’un de leurs clients a été tué parce qu’il n’a pas vu sur la route.
Cela dit, les clients, puisqu’on en parle, peuvent eux aussi se poser les bonnes questions, il me semble. Pas besoin d’être Einstein pour comprendre le danger de porter des couleurs sombres et accessoirement de ne rien entendre de ce qui se passe autour de nous avec un casque dans les oreilles.
Au moins, le fluo, s’il est un peu… fluo, disons, on le voit bien et peut-être sauve-t-il des vies!
Ah, oui, les cyclistes ninja, terrible, ça ! surtout qu’en général, ils n’ont pas de lumière… complètement débile.
On commence à voir quelques très rares vestes jaune fluo, mais on ne trouve pas un choix terrible effectivement.
Mon casque hiver (avec visière) était blanc quand je l’ai acheté, il y a environ un an, j’ai fait environ deux ou trois saisons avec (j’en ai un plus léger pour l’été)… et il est gris particules fines maintenant.
J’ai vu un cycliste (atomique) avec un ruban de LED sur tout le cadre : on le voyait de loin, et c’était très joli !
z (qui a l’intention de mettre beaucoup de lumières en plus sur son dragon, je répêêêêêêêêêêêête : pour faire zouli)
Je fais 15 km en bicyclette, tous les matins vers 7h et tout cet hiver, j’ai croisé un piéton tout de noir vétu à qui j’ai crié “lumière” à chaque fois, sans que cela ne l’ai jamais fait changer de tenue. C’est sur une piste cyclable non éclairée, en descente où les 30 km/h sont faisables…
Les couleurs des tenues de mon club de triathlon sont le bleu marine et le noir. Il y a eu une réunion récemment pour rajouter du jaune fluo, au moins sur les tenues des cyclistes mais certains ont râlé en prétextant qu’on allait avoir l’air d’andouilles.
Donc effectivement ça n’est pas gagné.
Pour ma part, je privilégie la marque Gore aussi bien en course qu’en vélo en choisissant toujours le plus jaune possible. Mieux vaut être une andouille vivante qu’un imbécile mort.
Comme tu dis.
C’est fou tout de même, cette obsession du look…
Quelle “chance” d’être en surpoids : là, allez comprendre pourquoi, dans ces tailles, y a que du fluo, genre “t’es déjà pas une liane, autant que tout le monde te regarde quand tu tentes de faire un peu de sport”. Mes chaussures sont fluo, mon haut est hyper fluo et j’ai un gilet jaune très moche mais qui sauve parfois des vies….
Finalement, je crois que je vais me mettre au yoga !
Je pense qu’il y a pas mal de monde qui aimerait être en surpoids comme toi!
Mon BMI reste malgré les apparences au dessus du fameux 25 réglementaire…. Cela dit, je ne me plains pas (trop), c’est juste que je ne porte pas le 38 attendu et qu’à partir du 42, voire 44, ma taille, c’est… fluo et FLUO…. tiens, ouff, ma robe du jour est noire !
Et dire qu’il existe des produits permettant d’avoir des vêtements sombres et que dès qu’ils sont éclairés la nuit s’illuminent comme un sapin de noël !
http://www.3m.com/3M/en_US/scotchlite-reflective-material-us/