Je vous parlais hier du fait qu’il fallait que je m’octroie chaque jour une petite heure de violon.
Ces temps, c’est plutôt 45 minutes… grrr… mais mon excellente prof vient d’avoir un bébé, et les leçons ne sont plus si régulières, et il faut que je me motive tout seul entre deux cours. Cela dit ce mardi, à l’heure où vous lisez ces lignes, si c’est entre 10 h 30 et 11 h 30, j’y serai, ouf.
C’est chouette les vacances, on peut prendre des leçons quand on veut.
Moi je me dis de plus en plus: vivement la retraite! Plus que 6 ans et demi!
Mais bref, ce n’est pas le problème ici, et en même temps, j’aime assez l’idée que les années ne passent pas à ce point vite.
Sinon, ça ferait longtemps qu’on serait morts.
Je découvre depuis mon avant-dernière leçon un compositeur que je ne connaissais pas très bien, étant plutôt concentré sur les musiques baroque classique et romantique.
Il s’agit de Dimitri Shostakovic.
Ou en français de Dmitri Dmitrievitch Chostakovitch.
Allez le trouver sur le Web, il orthographié en au moins 5 manières différentes.
Dmitri Dmitrievitch Chostakovitch est un compositeur soviétique majeur du 20e siècle, mort en 1975 à l’âge 69 ans.
Ce compositeur a écrit de la musique contemporaine, souvent complexe, parfois populaire, mais toujours à la russe, c’est-à-dire avec une sorte de chaleur que l’on retrouve souvent aussi dans la musique romantique.
Ces derniers temps, j’ai écouté sa musique de chambre, ses magnifiques concertos pour piano, pour violoncelle (no 1 et 2 joués ici par Rostropovich par exemple, et ses symphonies intéressantes, mais dont je suis moins adepte (je suis moins musique symphonique, de toute manière).
Il faut dire que j’aime cette musique russe, en particulier, Piotr Ilitch Tchaïkovski et Sergueï Rachmaninov, j’oublie que vous n’êtes pas russophones, vous) qui, eux, ont composé de la musique romantique.
Mais qu’elles soient romantiques ou du 20e siècle, ces musiques, il y a chez les Russes cette emphase, cette chaleur, oui, qui m’émeut à chaque fois.
Ces derniers temps, j’ai commencé les 5 pièces pour violon et piano de Chostakovitch.
Je ne les ai pas trouvées sur Qobuz, j’ai donc dû me rabattre sur Youtube.
Et je suis tombé sur une interprétation que je trouve superbe, jouées par des musiciennes chinoises (qu’on ne vienne pas me parler de la froideur des interprètes chinois après ça).
Je vous demande d’écouter le plus possible de ces pièces qui ne sont pas très longues.
La première pièce me tire les larmes à chaque fois, je ne sais pas pourquoi, je ne peux pas l’écouter sans pleurer. Heureusement, la jouer, oui, mon violon n’étant pas trop étanche.
Mais vous verrez, c’est populaire, il y a de l’émotion, un esprit de fête, de joie, et même de rigolade dans les autres pièces.
Et puis une liberté rythmique laissée à ses interprètes, liberté qui implique une entente parfaite entre les musiciens, c’est extraordinaire.
Il est dingue, Shostakovic, vraiment.
S’il vous plaît, ça me ferait plaisir que vous écoutiez cela, tellement, c’est magnifique, et encore, j’ai entendu de plus belles versions!
Alors? Vous en pensez quoi?
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Hé ! Aimez-vous Liszt ?
Si vous aimez Liszt
Venez dans mes Brahms
Si vous préférez Brahms
N’en faites pas un drame’s
Venez dans mon Liszt
Si dans mon Liszt
Mes deux Brahms quelquefois vous ennuient’s
Ne faites pas “Bach !”
Ou bien, Carmen
Je vous jouerais du Bébeethoven
N’appelez pas la poLitsz
Si je vous emBrahms
Quand on est au Liszt
Hé ! Aimez-vous Louis’ts ?
T’es bon t’es be Louis, tabonzonzon c’est ça’ts
Téléphonez-lui’ts, ta pops stava zaza zats
Si vous préférez Fats, n’en faites pas un plat’s
Écoutez ça’ts
Si dans Lully, on s’ retrouve comme Rimski-Korsakov
Sous le Stravinskyn
Saint-Saëns sus d’sous
Et même si c’en est Strauss étouffé
Ne faites pas “Gluck !”
Faust que j’dRagmaninov
Dans ton Prokofiev
Ou j’ me jette Lalo
Pour noyer mon rêve d’amour
Chanté par J. Constantin dans les années 60
En lisant l’article et en regardant la vidéo, les mots de Bernard Lavilliers me sont venus à l’esprit :
“De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur
La musique est un cri qui vient de l’intérieur “…
C’est vrai! Il faut que je me trouve les épisodes sur la série des télévisions francophones à propos de Bernard Lavilliers pour reprendre les épisodes que j’ai ratés.
Aïe !! Les 5 premières mesures de violon. Elles vibrent incessamment et en opposition de phase !!
Quelle faute !!
Puis cette pathologie pédagogique de cette maladie de Parkinson de la main gauche qui ajoute sans trève de l’uniformisation à chaque son !! Je sais que le XIX è a des valeurs tenaces, mais François, tu nous parlais de Fabio Biondi il y a quelques jours… alors, comment peux tu aimer ces 2 là ??
Bonjour
Merci de m’indiquer une meilleure interprétation parce que j’écoute ça en fond sonore depuis un moment et je ne m’arrête pas de cocher “replay”. Je suis curieux de comparer.
Inversion de phase ou pas, main gauche vibrante ou pas, c’est de la musique et de la bonne…
J’aime, c’est tout… N’oublions pas que la première pièce est une émotion triste, et que là, l’excès de vibrato passe très bien. Et puis, l’opposition de phase ne me dérange pas du tout!:-)
Je suis allé réécouter ysengrain: je ne suis absolument pas dérangé par ces 5 premières mesures, bien au contraire!
J’aime beaucoup jusqu’à 1:30 où ça vire concert de Nouvel-An-frappe-dans-tes-mains. Quelqu’un a-t-il découvert d’autres interprétations de ce morceau sur Qobuz, YouTube ou ailleurs ?
Cette accélération et cette gaieté passagère est dans la partition!
Et laisse revenir à la minute 1:45: après ce sursaut, on retrouve la mélancolie, tout en douceur. C’est ces émotions que l’on ressent dans la vie, c’est exactement la même chose.
tout à fait d’accord pour les émotions différentes dans un morceau, mais là pour le coup je trouve que ça “décadre”… mais je ne savais pas que c’était voulu par le compositeur ! merci pour les deux autres vidéos c’est vraiment splendide !
Effectivement, cette interprétation me laisse sur ma faim. Sur YouTube, on en trouve de bien meilleures, il suffit de choisir celle-ci et de chercher dans la colonne de droite. Cela dit, pour ma part, ce sont les quatuors de ?????????? (copié-collé) que j’ai tendance à idolâtrer.
Je vais aller écouter.
François a écrit:
C’est ma prof, je suis dans le public cible…
… No comment… ?
Moi qui ne comprenait pas cet amour subit et tardif du violon!
Dmitri Shostakovich, c’est aussi ceci (dont, n’étant pas compétent, je ne juge pas l’interprétation) :
Hé, mais j’avais oublié que c’était de lui. C’était le générique de Monsieur Cinéma, sur la TSR de l’époque, pendant tant d’années.
Dmitri Shostakovich, ce sont aussi des pièces symphoniques absolument magnifiques, telle que sa symphonie No 7 “Leningrad”, composée (et jouée en directe) durant le siège de cette même ville (900 jours tout de même) par l’armée allemande:
– la dite symphonie: https://fr.wikipedia.org/wiki/Symphonie_n%C2%B0_7_de_Chostakovitch
– et sa création (contexte historique et politique): https://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A9ation_%C3%A0_L%C3%A9ningrad_de_la_Symphonie_n%C2%BA_7_de_Chostakovitch
On y “vit” les différentes étapes du siège, c’est magnifique.
En voici une version dirigée par Leonard Bernstein: https://www.youtube.com/watch?v=vRHZu5xoIe0
Au plaisir de vous relire.
Je vais aller écouter tout ça.
En attendant, écoutez-moi ça: 2e mouvement du 2e concerto pour piano, toujours de Chostakovich, bien sûr.
Ah mais si on commence à parler de mon compositeur préféré, je vais me réveiller !
François, tu peux déjà mettre ce trio en perspective de
(à 14:56, même si j’aime aussi le reste de la suite)
Je connais surtout ses œuvres symphoniques, ce qui semble être moins ta tasse de thé, cela dit en assez petit orchestre, la 9eme est un bijou de légèreté (surtout dans sa version Haitink LPO).
Tu te réveilles, mais pas très vite hein!?
J’ai écouté, c’est très beau, en effet.