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À force de vouloir tout simplifier (quoique…), Apple en devient ridicule

Tout le monde sait bien que sans Apple (même si Jobs a pompé un certain nombre de choses ailleurs), on n’aurait pas une informatique aussi populaire grâce au Mac voire à ses prédécesseurs, Apple II en particulier, et que la téléphonie mobile et les tablettes seraient peut-être parties sur d’autres bases moins intuitives sans iOS.

Il suffit de se demander où on en était avant l’arrivée de l’iPhone…

Moi je sais, je me battais avec mes Palm Pilot, ce n’était pas simple, ne serait-ce que pour synchroniser nos rendez-vous ou nos contacts, ou même pour se connecter à Internet…

J’en ai parlé ici en… 2002! 🙂

Donc oui, Apple a apporté une certaine simplicité dans le domaine informatique, j’en suis très conscient, même si je connais pas mal de gens qui, au moindre problème, doivent passer en magasin ou demander l’aide à un collègue, à la famille, parce que malgré tout ce que l’on peut penser, nous, les passionnés, un Mac, aussi simple soit-il pour nous reste un mystère pour une grande partie de ses utilisateurs basiques.

Et ce n’est pas une critique envers ces derniers: on a le droit de ne pas se passionner pour une machine, on a le droit de vouloir juste l’utiliser.

Cela dit, Apple, dans son souci de vouloir tout simplifier et faire en sorte que l’utilisateur ne puisse pas faire de bêtises, en vient parfois à être ridicule.

Je veux bien encore comprendre qu’elle ait décidé de cacher le dossier « Bibliothèque », pourtant tellement essentiel, pour que n’importe qui ne puisse y accéder par erreur. Pour rappel, il suffit d’appuyer sur la touche Option lorsqu’on déroule le menu « Aller » pour voir la commande apparaître.

Si vous n’appuyez pas sur Option, vous ne verrez pas cette commande apparaître

Mais alors que l’on m’explique pourquoi imposer à tous les utilisateurs et donc à ces mêmes personnes qui peuvent se tromper toutes ces manipulations compliquées lorsqu’on installe par exemple un utilitaire ou un correcteur orthographique comme Antidote, depuis Mojave, qui peuvent induire justement des erreurs également puisqu’on passe par les préférences système.

De cela, j’en ai parlé ici.

Pour vous dire, j’ai quelqu’un dans ma famille qui n’est pas très expérimenté en informatique et qui doit installer la mise à jour d’Antidote sur son Mac à l’étranger: je lui ai dit d’attendre son retour pour que je puisse la lui faire parce que je sais qu’il ne pourrait se débrouiller tout seul.

Je n’aurais jamais eu besoin de lui demander d’attendre sous le système précédent.

D’un côté, on veut tout simplifier, de l’autre, on rend le système inaccessible aux débutants, alors qu’il n’y a pas lieu d’être.

Et dire que ça va être pire avec Catalina!

Vous vous rendez compte? Je me suis demandé hier si j’allais vraiment faire cette mise à jour…

MOI!

Bon, ce n’était que quelques secondes hein… Je sais que je vais la faire, même si je vais perdre mes scanners Fuji (ce qui me rend toujours aussi furieux qu’ici).

Mais je digresse…

Revenons à ce souci ridicule de tout vouloir simplifier…

Nous en parlions l’autre jour en commentaires de cet article sur le logiciel de gestion de contacts Cardhop avec Mirou: pour afficher les groupes auxquels appartient un contact dans Carnet d’adresses, il faut appuyer sur la touche Option.

C’est pourtant une fonction importante, j’en sais quelque chose, moi qui lie des contacts professionnels à des élèves en difficulté tous les jours.

Alors, pourquoi la cacher?

Pourquoi ne pas la mettre immédiatement à disposition, comme le font les concurrents d’Apple qui ont bien compris le problème.

Et pour trouver où la chose est documentée dans l’aide, on peut courir un moment.

Le sommet Spotlight

Le sommet de la stupidité, c’est ce que propose Apple avec Spotlight.

Voilà un programme que l’on utilise tous les jours 50 fois pour lancer un programme ou retrouver un fichier à la volée, sans passer forcément par un utilitaire comme HoudahSpot.

Je me suis toujours étonné et agacé de constater que le programme n’était pas fichu de montrer OÙ l’élément trouvé était situé sur le disque, ce qui est pourtant souvent immensément important.

Au point que j’ai toujours pensé que le programme était dépourvu de cette fonction.

Au point que je lui préfère depuis pas mal de temps l’excellent Alfred qu’il faudra que je teste un jour, Alfred donc qui lui vous le propose, ce chemin, avant même qu’on ait sélectionné l’élément.

Dans Alfred, tous les chemins sont affichés

Alors quel n’a pas été mon étonnement de tomber sur cet article de MacGénération en fin de semaine passée intitulé « Comment faire apparaître le chemin d’un fichier dans Spotlight? ».

Non mais je n’y crois pas!

Il suffit d’appuyer… roulez tambour… sur la touche Commande (ben non, pas Option, vous avez perdu, c’était un piège) pour voir le chemin s’afficher en bas de la fenêtre.

Dans le même style, dans le même article de MacG, on apprend que si l’on tape les touches Commande-R ou Commande-Enter, le dossier parent du fichier sélectionné s’ouvre dans le Finder.

Je fais juste remarquer que cette dernière option est certainement la plus intéressante dans bien des cas, puisque le chemin affiché par Spotlight est largement tronqué s’il est trop long, et que dans ce cas, la fonction d’affichage du chemin est sans intérêt aucun, à moins qu’il soit possible de faire défiler le chemin, mais je n’ai pas trouvé comment.

Qu’est-ce que vous voulez que je fasse avec un chemin pareil

Peut-être est-il possible de le faire en activant Commande-ALT-CTRL-Shift-on-nous-prend-pour-des-cons?

Tout ça pour dire que je ne sais pas si les exemples de stupidités d’interface sont la volonté du designer en chef, à savoir Jonathan Ive, mais si c’est le cas, ça ne me dérange pas qu’il s’en aille.

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