Il y a quelques jours, ON1 PhotoRAW 2020 est venu s’installer, pas tout seul, je l’admets bien volontiers, sur mon ordinateur.
Avant lui, il y avait eu la version 2019, et même la précédente, je crois.
Il y a eu Luminar aussi, dont la version 4 devrait sortir ces prochains jours, voire ces prochaines heures.
Il y a DxO PhotoLab 3.
J’ai déjà évoqué deux de ces produits, ici.
Or il se trouve que ON1 commence à bigrement m’intéresser, surtout qu’une synchronisation entre la version Desktop et les téléphones ou (et) tablettes sans avoir besoin forcément de passer par le Cloud est déjà en beta publique et qu’elle va donc sortir incessamment sous peu. Je me réjouis de voir comment ON1 va s’y prendre, soit dit en passant.
ON1 est certainement le programme de gestion de photos tout-en-un (catalogue, retouche, et même reprise de quelques fonctions importantes de Photoshop) qui est l’alternative la plus sérieuse à Lightroom.
Attention: pour moi, il est clair que Lightroom est encore et sera un certain temps, voire longtemps, je pense, le meilleur programme permettant de gérer nos précieuses photographies.
Je ne mets aucunement cette suprématie du logiciel d’Adobe, et je continue à dire que le système d’abonnement n’est pas forcément ce qui coûte le plus cher… si l’on se contente de l’offre pour photographe, qui revient un peu plus de 11 francs suisses, voire moins ces jours en tout cas en Suisse puisqu’une offre est proposée (certainement pour la première année, comme toujours chez cet éditeur) qui ne revient que 9.70 TTC par mois, et ce pour Lightroom et Photoshop.
Photoshop que je n’utilise absolument jamais, et qui donc n’est pas un argument pour moi, mais bon qui peut le plus peut le moins, c’est tout de même d’un beau duo qu’il s’agit.
Premier petit problème, lorsque je suis passé sur la version Cloud d’Adobe, j’ai dû passer à la version 1 Tb, qui revient 23. 70 CHF par mois, ce qui change tout de même déjà les calculs.
Très vite, j’ai dû passer à la version 2 Tb, et là je l’avais complètement oublié, parce que je ne regarde pas trop mes décomptes VISA, mais c’est bien de 35.55 francs suisses qu’il s’agit de payer mensuellement à savoir… 426.60 francs (370 €) par année.
Nom d’une pipe, ça n’est pas rien!
C’est vraiment parce que ON1 m’intéresse que je suis allé voir ce que cette « location » me coûtait, l’idée de passer sur ce programme ma photothèque me titillant déjà avant de me rendre compte que cette somme était importante, et l’économiser pouvait avoir un certain sens.
Sans compter qu’avec mon Sony Alpha 7R IV et ses 61 MP par image, je vais devoir assez rapidement passer à une offre plus onéreuse puisque les 2 Tb ne suffiront pas.
Je précise aussi que j’ai pu faire un test assez étonnant de reprise d’un extrait de mon catalogue Lightroom par ON1, et le résultat est pour le moins bluffant, puisque les réglages, les recadrages, les mots-clés sont repris sans problème sur le programme alternatif, avec une grande fidélité et quelques différences dans le rendu, assez souvent en faveur de ON1 (eh oui…).
Alors voilà, vendredi soir passé, je me suis dit que j’allais convertir mon catalogue complet (je n’en ai qu’un, de 55’000 images), laissant le temps à ON1 et à Lightroom (puisque c’est dans ce programme que pas mal de choses se passent à travers un plug-in) de travailler de concert.
Seulement voilà, passer un tel catalogue, d’un coup, ce n’est visiblement pas une bonne idée à moins de pouvoir laisser ON1 et Lightroom tout seuls bosser quelques jours, sans débrancher les disques externes ou même éteindre l’ordinateur.
Et puis, il est importantissime de bien préparer son catalogue Lightroom, ne serait-ce que parce que ON1 ne peut que travailler avec ses dossiers de premier niveau du catalogue.
J’ai passé mon dimanche à défaire mon arborescence, à tout placer par dates au premier niveau, le tout dans Lightroom bien sûr qui se fait fort de réorganiser les photos dans le Finder. Il est très fort dans ce domaine, Lightroom Classic il faut l’admettre.
Que je garde Lightroom au final ou que je passe à ON1, cela n’aura pas fait de mal de gérer des dossiers par dates du jour de la prise de vue en premier niveau du catalogue. Inutile de nommer ses dossiers avec des noms comme « Rock’Poche 2019 », ce genre de renseignement étant géré bien plus efficacement à travers les collections ou les mots-clés.
Bref, j’ai fait de l’ordre, et c’est tant mieux, il fallait de toute manière que je le fasse un jour.
Alors quoi?
Et maintenant?
Pour moi, les choses sont simples: je vais passer mon catalogue dans ON1, et je le ferais en plusieurs fois à partir d’extraits de catalogue dont il va falloir que je règle la taille.
Et puis je vais comparer.
Pendant quelque temps, de toute manière, je garderai Lightroom et j’importerai mes photos comme jusqu’à présent, soit à partir de Lightroom (tout court), soit directement dans le Cloud, photos que je réimporterai dans Lightroom Classic, pour avoir les originaux dans le Cloud ET sur mon disque dur.
Pour rappel, si vous allez dans l’autre sens, vous aurez les originaux sur votre disque dur grâce à Lightroom Classic, vous synchroniserez avec Lightroom Cloud, mais vous n’aurez que des images beaucoup plus légères dans le Cloud.
Je précise que pour ce faire, j’ai du convertir mon catalogue Lightroom Classic en Lightroom Cloud, tout cela, je l’ai expliqué en long et en large sur ce site, faites une recherche sur le mot-clé Lightroom.
Donc quand les photos seront passées sur mon disque dur, je les travaillerai encore sur Lightroom, je ferai un extrait de catalogue avec toutes les nouveautés, et je les passerai à nouveau sur ON1.
Parce qu’il faut que ce soit clair: la retouche des images avec ON1 n’est pas le problème, elle me convient déjà parfaitement.
J’ai besoin de savoir comment le programme s’en sort avec un gros catalogue, en matière de recherche, de gestion des fichiers, mais aussi de performances.
Tout cela, je dois le vivre, et ça va prendre du temps.
Mais soyez assurés que vous serez tenus au courant de mes observations.
Pour information, ce soir, lundi, j’en suis encore à tâtonner pour trouver la meilleure procédure pour passer toutes mes images de manière efficace dans ON1, sans perdre mes réglages bien sûr.
Donc je galère un peu…
Il s’agit, si cette création de catalogue se passe bien, certainement d’un nouveau départ pour moi, et le cas échéant d’un nouveau feuilleton sur ce site.
Je dois dire que le fait qu’un blog en français s’intéresse à ce programme me réjouit, et si en plus c’est le mien…:-)
Ah, au fait, en parlant de français, eh bien j’ai repassé ON1 en anglais: dans mon précédent article à son sujet, je parlais de traduction poétique (il s’agit, avec la version 2020, d’une première mouture, je leur pardonne), mais ce n’est juste pas possible de travailler comme ça.
Si la version française est importante pour vous, mieux vaut attendre un premier (gros, énorme!) correctif pour vous lancer.
Très intéressant tout cela… La reprise du catalogue LR est l’élément qui manque dans la plupart des “nouveaux” programmes. Si elle est efficace, ça risque de faire un ras-de-marée…
Pour l’instant, c’est compliqué.
Je suis dans une panade noire…
Je vais tenter d’expliquer la chose mais là, pas le temps.
La plupart … en tous les cas Capture One 12 sait le faire5dca633714a5b3c712a1f48a.png Personnellement, j’ai toujours une sauvegarde de toutes mes photos dans un dossier images ad hoc. Avec lui, l’importation dans n’importe quel logiciel photos digne de ce nom sera limpide.Ce dossier est sauvegardé dans la Time Machine, et sur un DDE planqué ailleurs.5dca63bcc69c840be269b2a0.png C1 Photos 2019, c’est la session en cours, que je vide régulièrement, une fois les photos distribuées. On1 fera l’objet (de ma part) d’une évaluation, reste que pour moi, Aperture qui fonctionne encore moyennant un ad-on, Lightroom Classic, sont les maitres du catalogage. Capture One le fait également de mieux en mieux, juste que son prix est un poil surfait, mais bon. …
Moui, entre Affinity, DarkTable, Luminar et On1, c’est fou le nombre de raz de marée que nous annoncent depuis quelques années ceux qui rêvent d’enterrer Lightroom.
Malheureusement pour eux, et comme je l’ai expliqué très clairement lors de mes présentations au Salon de la Photo, devant une assistance toujours très fournie, le vieux se porte toujours très bien, a les pieds bien au sec et, justement, encaisse très bien les coups de grain…
Mon flux :
Catalogage dans Lightroom (90000 photos), retouche dans des sessions de Capture One et de tant en tant passage par Photoshop. Je ne me sers pas du Cloud et n:en vois pas l’interêt.
Bonjour,
Article intéressant qui m’a donné envie d’essayer ON1 2020.
Donc, je le télécharge. L’installation se déroule sans soucis. Lancement du programme et ouverture de mes fichiers NEF (D850).
ON1 n’arrive pas à m’afficher mes fichiers. Redémarrage de mon PC (i7-7700K 32GB GTX1060 SSD) et là les images s’affichent 🙂
Vient alors l’édition de ma photo pour tester les réglages disponibles et là c’est la GROSSE déception, ON1 est d’une lenteur épouvantable. Pas aussi lent que Luminar 3 mais assez pour me faire penser que cela doit être la même équipe qui a effectué le portage sur Win10 !
Bref, désinstallation immédiate et retour sur C1 Pro qui est un vrai bonheur de réactivité. Je reste sur C1 Pro et son catalogue. J’ai passé pas mal de temps pour le transférer de LR à C1 Pro et j’en suis très satisfait. J’utilise Photo (compte Apple) pour visualiser mes photos sur iPad/Macbook Pro/iPhone.
Encore merci pour l’article.
426.60 francs (370 €) par an, c’est surement une somme que tu paies pour stocker tes images dans le cloud.
2Tb, il y a des SSD externes à 350€ UNE FOIS pour ce prix
Perso, je n’ai toujours pas compris la nécessité, qui est en fait l’expression d’un mélange entre
– photographie, la pure, la vraie, faite avec un boitier et des optiques dignes de ce nom … et du boitier. La nécessité “d’enclouder” ces images là, m’échappe totalement.
– imagerie documentaire faite avec un smartphone, aussi bon soit il, même avec 3 objectifs – vous me suivez ? Qu’on stocke sur le cloud ces images là doit elle passer par LR et donc la proposition d’Adobe ?
Pour moi, N-O-N.
Fin du paragraphe LR.
On1, maintenant.
Avant de me décider récemment à accepter les 11€ mensuels afin de pouvoir conserver un LR fonctionnel, j’ai mis mon nez un peu partout.
J’ai testé C1, Darktable, ON1, Dxo etc…
À chaque fois, je me suis heurté au fait d’avoir à retrouver des automatismes, des plug in en particulier pour remplacer mon traitement “automatisé” des NB des images d’églises romanes.
J’ai pris le temps… et j’ai décidé de verser mon obole à Adobe
Le fait de stocker les originaux présente un certain nombre d’avantages essentiels et déterminants :
– la réplication des données
– la disponibilité des données partout, tout le temps, depuis n’importe quel appareil
– les fonctions d’autotag qui, en soumettant les contenus aux algos de deep learning, permet de se décharger totalement du travail de documentation pénible que sont les mots-clés saisis à la main
Bref, plus de performances, plus de sécurité, plus de disponibilité, plus de confort.
Par contre, comparer le coût d’un abonnement annuel à l’achat unique d’un disque dur, quel qu’il soit, en négligeant totalement le fait qu’il s’agit d’un appareil qui va tomber en panne un jour, qu’il va aussi falloir dupliquer par sécurité, et que sa durée de vie est limitée… fallait oser quand même.
je parle de stocker dans le cloud, dans mon intervention ci-dessus
Gilles, je pense qu’Ysengrain parlait de disque dur SSD pour le travail. Il ne comptait pas le prix d’un disque dur à plateaux pour la sauvegarde qui ne coûte plus rien.
Pour le reste, tes arguments pour le Cloud sont tous bons.
Cela dit, je vais dans dans entre 2 et 4 ans cesser mon activité professionnelle, et je crains un peu que passer le seul des 3 Tb ne devienne rédhibitoire, financièrement parlant.
C’est aussi à cela que je pense.
Mais… Gilles… au fait… que sont devenus les 7,5 millions de comptes Creative Cloud récemment piratés ?
J’ai encore osé, je l’admets.
Je ne vais pas répéter ce qu’ysengrain dit très bien là.
J’ajoute que j’utilise toujours le même trio : LR Classic + PS et DxOLab3 depuis LR. DxO c’est très généralement pour les traitements en N&B. Quant à PS, c’est pour tout ce que n’a pas LR.
Cet environnement me convient bien, c’est rapide et efficace. J’ai une assez bonne maîtrise de l’ensemble. Pourquoi irai-je m’encombrer la tête avec de nouveaux logiciels qui ne sont pas (encore) au point ? J’en ai essayé certains, pouah ! Je viens d’avoir 70 ans et si j’aime encore apprendre, je n’ai aucune envie de réapprendre à faire ce que je fait plutôt bien (à mon goût) avec ce que j’ai…
Le Cloud ? Aucun intérêt pour moi, je possède un WD My Cloud accessible de partout.
Au cas où Adobe mettrait la clé sous la porte, mais je crois que c’est pas demain la vieille, je commencerai à regarder ailleurs. Et alors, peut-être me tournerai-je vers Avalanche pour importer ma librairie LR dans un nouveau logiciel.
J’ai vu Avalanche, ce programme des ex Aquafadas avec lesquels j’avais d’excellentes relations. Ça m’a fait plaisir d’entendre parler d’eux, que j’avais rencontré au festival BD-Fil de Lausanne.
Pour le reste, je viens de passer 24 heures très difficiles en matière de photo, il va falloir que je vous en parle.
Ce qu’il en ressort, c’est que Lightroom m’a sorti d’une gonfle (comme on dit chez nous) assez incroyable.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la synchro dans le cloud est au point, chez eux.
Mais je vais vous raconter.
Pour me lancer dans une telle migration, il faudrait que je prenne la décision de quitter LR+PS. Là, je vous trouve courageux de faire ce test “grandeur nature”. Quant à maintenir 2 systèmes en //, bon courage !
Mais au final, hormis la fin de l’abonnement, êtes-vous convaincu que vos photos seront mieux traitées avec ON1?
En matière de traitement, ON1 est vraiment excellent.
Sur d’autres points, par contre…on va dire qu’il lui reste du travail.