Depuis le 20 août 2022, soit depuis un peu plus d’un an, je suis passé au régime végétarien.
Plus précisément, depuis 54 semaines, comme me l’indique mon décompte, je n’ai plus mangé un gramme de viande.
J’ai été un tout petit peu plus souple au niveau du poisson, puisque j’en ai mangé, en tout, je pense, une dizaine de fois, ceci quand les personnes qui nous invitaient ne savaient pas trop quoi me préparer à manger, ou alors quand je me rendais dans un restaurant qui ne proposait rien de végétarien.
Je vais d’ailleurs devenir un tantinet plus strict, me souvenant d’une phrase que j’ai entendue, je ne sais plus où, mais qui m’a marqué: « si les poissons n’étaient pas muets et qu’ils pouvaient hurler quand on les sort de l’eau, personne n’en mangerait ».
C’est vrai que les voir s’étouffer lentement en se retournant frénétiquement, la bouche ouverte, sur le pont du bateau de pêche, dans certains reportages me rend gentiment frappadingue depuis que je l’ai entendue.
C’est fou comme beaucoup d’entre nous détestent les chasseurs (oui oui, je sais qu’ils sont utiles, mais vous ne m’enlèverez pas de l’idée que tirer sur un animal qui est gentiment en train de batifoler dans la nature, c’est inimaginable), mais n’ont rien à critiquer à propos des pêcheurs qui bénéficient même d’une belle image de marque.
La pêche, c’est décontracté, ça demande du temps, ça laisse réfléchir, mais bon, au final, ça tue des poissons, et je ne supporte plus cette idée au même titre que je ne supporte pas qu’on tue une vache, un cochon, une poule, un agneau.
De mon côté, cela fait plus de 20 ans que je me posais la question du végétarisme, et autant d’années que je me dis que, dès que j’en aurai le courage, je ferai le pas, abandonnant la viande, pour des raisons principalement éthiques.
Et puis sont venues toutes les informations qui nous montrent que la viande est une catastrophe écologique, en particulier quand on en abuse, mais pas que.
Enfin, ma fille, elle, est végétarienne depuis quelques années. Elle est partie au Pays de Galles un an, d’août 2022 à juillet 2023, arrêter la viande était l’occasion d’être quelque part un tout petit peu plus avec elle.
Je suis végétarien et je n’ai aucun problème de santé
Le régime végétarien ne m’a posé strictement aucun problème de santé, même si je suis bien conscient qu’il faut être attentif à pallier quelques manques éventuels.
Le fait de ne plus manger de viande peut poser un problème au niveau des protéines animales que vous n’intégrez plus.
Rien de grave, Mesdames et Messieurs, ces protéines animales, vous pouvez les remplacer à partir de sources végétales.
Merci les légumineuses (comme les lentilles et les pois chiches), les noix et les graines.
Mon pain est complet et bio, et je lui intègre des graines (oui, oui, bio, bien sûr) de toutes sortes, c’est bon pour pallier un éventuel manque en fer.
Ce pain, bien évidemment, je le fais moi-même, comme je l’ai écrit dans plusieurs articles, et ceci depuis plus de 4 ans.
Je mange des fruits, toutes sortes de sérés, des fromages blancs, du fromage tout court.
Certains nutriments peuvent être plus difficiles à obtenir dans un régime végétarien, par exemple, la vitamine B12, le fer, le zinc et l’acide gras oméga-3 DHA.
Pour l’acide gras oméga-3 DHA, je mange tous les matins une pipette d’un mélange d’huiles bios régionales, que je me fais moi-même à partir de colza, de chanvre, de caméline et d’olives.
Je complète avec de la Spiruline bio que j’avale tous les matins avec un petit jus de fruit, bio lui aussi.
En ce qui concerne la vitamine B12, eh bien j’avale tous les matins une toute petite pastille de rien du tout signée Burgerstein.
Moins de 18 francs pour trois mois, ce n’est pas la mer à boire. Cela étant, d’autres marques existent, parfois beaucoup plus onéreuses, bien sûr, je me contente pour l’instant de celle-là.
Je suis allé faire des analyses sanguines au printemps, tout est parfait, comme quoi…
Ma conscience? Ça va. Un peu mieux.
Pour quelles raisons est-ce une bonne chose, selon moi, d’être végétarien?
Il y en a tellement!
Pour commencer, je n’ai plus cette impression qui me répugnait de plus en plus, qui consiste à voir, quoi qu’on en dise, du cadavre dans mon assiette.
Cela faisait des années que je détestais me retrouver dans une boucherie, tant la vue de la viande et son odeur m’écœuraient.
En refusant de manger de la viande, je respecte la vie animale, en commençant par ne plus tuer pour manger, mais aussi parce que je participe beaucoup moins à l’élevage intensif.
Je vous en avais parlé à plusieurs reprises lors de la campagne de votations visant à supprimer l’élevage intensif en Suisse: entasser une dizaine de cochons sur l’espace correspondant à une place de parc, dans un hangar sans fenêtre, c’est immonde et je ne l’accepte pas.
Alors, oui, bien sûr, je ne suis pas végane, du moins pas encore.
En mangeant le séré, les œufs et les fromages dont je vous parle plus haut, je participe aux bénéfices de l’industrie agroalimentaire qui n’est souvent pas au top avec le bien-être animal.
Cela dit, je prends du bio, et les animaux sont, normalement, plutôt bien traités dans les fermes qui ont adopté sa philosophie.
Et puis, on sait que la viande est souvent considérée comme une source importante d’émissions de CO2.
Voici ce qu’en dit ChatGPT:
La viande est en effet une source importante d’émissions de CO2 en raison de l’élevage intensif des animaux, de la déforestation, des émissions de méthane et du transport et de la transformation de la viande. Réduire la consommation de viande et opter pour des alternatives végétales peut contribuer à réduire notre empreinte carbone et à atténuer le changement climatique.
Chat GPT, via Elephas
Ai-je quelque chose à ajouter à cela en matière environnementale?
En conclusion
Une chose me semble désormais évidente: je ne reviendrai pas en arrière, je ne mangerai plus jamais de viande.
Après une année, ça ne me manque pas le moins du monde.
Le poisson? Je vais m’en passer désormais complètement.
Je sais que je gêne parfois les gens chez qui je vais manger, mais je vais dès maintenant proposer de venir avec ma propre petite cuisine pour ne pas déranger ceux qui m’invitent.
Je ne fais aucun prosélytisme, j’explique parfois, et toujours parce qu’on me pose des questions, la raison de mes choix.
Certes, ici, c’est un peu différent, mais exprimer ce passage à une manière de manger à mon avis plus éthique et certainement plus durable, c’est une chose que je me sentais obligé de faire.
Cela dit, vous êtes bien évidemment libres de vos choix.
Image de couverture Shutterstock via TechSmith Assets for Camtasia
En savoir plus sur Le Blog du Cuk
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Végétarien depuis août 1982, je ne peux que souscrire à tous les arguments que vous décrivez. J’en ajouterai un : si vous ne mangez plus d’animaux que vous n’avez pas tué vous-même (quelle que soit la méthode), vous cessez d’être un “charognard”. C’est-à-dire un animal qui ingère des cadavres produits par d’autres… Je sais bien que cette assertion est politiquement très incorrecte, voire malpolie dans le monde asseptisé où nous vivons. Mais qui pourra me dire quelle n’est pas vraie ?
J’en parlais hier avec Madame K: quelque part il faudrait imposer aux gens de tuer eux-mêmes l’animal qu’ils partageraient avec leur famille, et ceci à tour de rôle.
Pas sûr que l’humanité continuerait à manger autant de viande.
Bonjour,
je me permets une petite remarque. Je n’ai évidemment absolument rien les contre les végétariens, j’aurais même plutôt de l’admiration, d’autant plus quand ils n’essaient pas de me convaincre ou de me culpabiliser. Cela étant dit, je trouve que la phrase « si les gens devait tuer eux-mêmes les animaux, ils ne mangeraient plus de viande », bien que vraie, n’est pas vraiment valable comme argument. Je serais tout autant emprunté pour de nombreuses choses si je devais les produire moi-même (fruits et légumes, pain, bières, vin, si je devais me fournir en eau, si je devais produire ma propre électricité, si je devais fabriquer mes vêtements…). On est d’accord que ce n’est pas pour les mêmes raisons, mais on a toujours besoin de « spécialistes » pour faire ce qu’on ne peut ou veut pas faire.
Oui, mais là, il ne s’agit pas d’une question de spécialiste.
Si vous saviez faire, si cela ne vous posait pas problème technique, je ne sais pas si vous pourriez tuer un animal comme ça.
En tout cas moi, je ne pourrais pas.
Et je ne voudrais pas.
Tandis qu’apprendre à faire du pain, j’ai pu.
Sur une île déserte, je pense que je n’aurais pas trop de scrupules à me nourrir de poissons, petits animaux voire insectes.
L’élevage est logique pour nourrir le plus grand nombre mais je te rejoins, la souffrance animale est intolérable.
De spécialistes et/ou de temps. Je serais probablement capable de faire du pain mais je préfère profiter de l’expertise de ceux dont c’est le métier. Ce qui me permet d’avoir du temps pour m’occuper d’autres tâches ou activités qui me plaisent et/ou pour lesquelles je suis bon.
Tout ça, bien sûr, n’enlève rien à tous les autres arguments énoncés contre lesquels il est difficile d’argumenter.
Mais pour faire du pain, il faut cultiver des céréales, faire de la farine etc.
Bref, on s’égare, surtout que le pain n’est pas un aliment indispensable.
Oui, on est d’accord sur le fond. C’est juste que je trouve dommage d’utiliser cet argument alors qu’il y en a tellement de plus convaincants et plus justes.
J’ai des sources de farine bio à côté de chez moi ou presque. C’est top.
Vision du Nord. va dire ça aux habitants du Sud de la Terre
Je suis clairement disposée à tuer moi-même les poissons que je mange. En revanche, d’accord avec toi, je ne serais que difficilement en mesure de tuer un lapin.
Au surplus, bravo pour ta décision, elle est cohérente et claire.
Dans cette logique, il faudrait éliminer tous les animaux qui mangent d’autres animaux…
Crifan, les animaux ne font pas d’élevage intensif.
Ils ne font pas de pêche intensive non plus,et quand un poisson mange un poisson, il ne le laisse pas crever pendant plusieurs minutes sur le pont d’un bateau.
Et ils mangent ce dont ils ont besoin, sauf les renards quand ils deviennent cinglés dans un poulailler et qu’ils tuent tout ce qui bouge.
Mais encore une fois, même dans ce cas, s’il n’y avait pas d’élevage, ils ne tueraient que la proie dont ils ont besoin.
Ton article ne se limite pas à l’élevage intensif, mais condamne la consommation de la viande en général qui peut être produite de manière respectueuse.
D’autre part il est illusoire de penser que si on convertissait 8 milliards d’humains au végétarisme la production de légume pourrait être faite de manière écologique….
“Au cours des dernières décennies, le végétarisme a fait l’objet d’une vigoureuse promotion dans les médias. Ces derniers ont propagé l’idée que ce mode d’alimentation allait «nourrir la population croissante», «préserver le bien-être des animaux», «sauver la planète » et qu’il représentait un « mode de vie sain ». En réalité, la seule façon de favoriser un mode de vie végétarien à grande échelle est de développer l’agriculture industrielle et chimique! Ce n’est qu’en utilisant des machines et des produits chimiques toxiques que nous pourrions produire un rendement suffisant. Cette propagande en faveur du végétarisme a vraisemblablement pour source l’industrie agrochimique, qui verrait ses profits s’accroître de façon exponentielle si le végétarisme était massivement adopté. La matière végétale produite par l’agriculture industrielle est saturée de pesticides, d’herbicides et d’autres produits chimiques hautement toxiques.”
Campbell,N. 2018. Végan, végétarien, végétalien ? Choisir en connaissance de cause !
Bonjour et bravo François!
Nous avons fait le même pas dans notre famille et nous nous portons tous bien.
Le seul bémol auxquels il faut faire attention est d’avoir un apport suffisant de protéines afin de palier à la perte de la masse musculaire, surtout que tu fais du sport.
Comment ce passe ta pension?
Cordialement,
Sacha
Eh oui, il faudrait manger une quantité astronomique de légumineuses pour avoir le minimum de protéines nécessaires, soit son poids en grammes (60g. de protéines journalières si tu pèses 60kg).
Et dans ce cas, tu auras bien trop de sucres lents donc des bourrelets !
Heureusement qu’il mange du fromage et du poisson pour le moment !
La spiruline, et plein d’autres choses aussi compensent.
Pour le côté végane, on verra quand ce sera le moment.
Comme je l’ai dit, pour l’instant, mes analyses sanguines sont excellentes.
Et ce ne sont pas les dix fois en un an où j’ai mangé du poisson qui ont quelque chose à voir avec ces bons résultats.
Il y a les protéines en poudre (animales ou végétales) mais bon…
Les analyses sont bonnes mais tu devrais surveiller ton taux de graisse/muscle, poids et tour de taille 😆
Je serais curieux de voir comment ça évolue avec le temps.
Avec fromage et œufs, ça peut aller.
Bonjour Ban,
Merci pour les encouragements et bravo à ta famille.
Pour les protéines, pas de problème, je compense avec tout ce qu’il faut.
Ma retraite va bien, c’est pour le moins très agréable!
François, je ne discuterai pas de tes choix éthiques, personnellement je suis mangeur de viandes par habitude. Seulement 2 remarques.
• La partie de ton article concernant les différents manque de vitamines comblés par fruits ou pilules diverses demande un certain niveau de connaissance pas à la portée du bonhomme moyen. Bravo quand même pour ce travail sur toi-même !
• J’ai toujours aimé tes articles et réflexions sur la technique (matériel et logiciel) mais une phrase m’a vraiment interpellé :
»Voici ce qu’en dit ChatGPT: ». Après les différents articles sur la fiabilité de l’IA , ici même, je crois, comment peut-on s’en servir pour valider une opinion ? Je suis persuadé que l’ami Ysengrain dispose de nombreuses références scientifiques prouvant les bienfaits du végétarisme.
Bonne continuation pour ta réflexion sur toi, la retraite n’as pas diminué ta verve et ta force de conviction. J’ai bien changé mon bracelet d’Applewatch sur tes recommandations mais de là à devenir végétarien après plus de 80 ans de viande…
Pour ChatGPT, c’est un peu une provocation:-)
Cela dit, je voulais voir ce qu’il en pensait, et… nous sommes d’accord lui et moi!😀
Sauf erreur, un des gars les plus en forme, en santé, en force, en souplesse, etc. de la planète, Novak Djokovic, est végétarien depuis des lustres…
Tu as pris une décision méritoire dont je ne me sens pas (encore?) capable. Je me suis contenté de diminuer la viande.
Il semblerait que ce soit tout à fait une bonne chose pour la planète.
Déjà diminuer, ensuite, un jour peut-être…
Cela dit, je n’ai pas arrêté de boire de temps en temps une bière, si jamais ça te dit!
Je dois dire que je suis quand même assez inquiet de la relation entre viande rouge et cancer du colon. Vraiment pas simple de faire juste…
Ah oui, effectivement, le résultat est bluffant!
C’est Madame K qui va être contente! 😂
Purée, c’est décidé, je me mets à la musculation!
Je trouve que ça me va rudement bien!
Mais tu sais que ça ne m’étonnerait pas plus que ça? 😂
A part ça, je suis à peu près certain que le type original n’a pas été élevé qu’aux pois chiches et à l’eau minérale… 🙄
aucun problèmes, toute la viande que je mange est vegan, donc mieux que végétarienne, encore que il arrive que ces végétariens avalent et digèrent quelque insectes ou autres céphalopodes…
vfc
Nous sommes Coacoa et moi végétariens depuis 2016. J’ai eu pour ma part un petit problème de b12 car je ne l’assimile pas bien via la voie digestive. Ça devait déjà être le cas quand je mangeais de la viande, mais j’en mangeais tellement que ça ne devait pas se ressentir. Maintenant je la snif tous les dimanches et ça va nickel.
Une bonne source d’information pour s’y mettre (et se rassurer) : https://vegan-pratique.fr/. C’est tenu par L214, donc forcément un peu militant, mais en comparaisons avec ce qu’on trouve ailleurs, comme données (notamment le 1g de protéines nécessaires par kilo de poids corporel cité par Noisequick plus haut).
Bonjour Mirou et bonjour François.
Je sors deux minutes de ma retraite volontaire pour donner un lien vers un produit que j’utilise depuis sept ou huit mois:
https://www.unae.fr/boutique/fer/equifer_b12/
Ce laboratoire est très sérieux et fait d’excellents produits. Après avoir pris pendant trois mois celui que je cite en lien, j’ai fait mon contrôle médical annuel. Mon médecin devait chaque année me faire pendant plusieurs semaines de suite des injections de vitamine B12 (mieux assimilée que celle que je prenais par voie orale).
Cette année les analyses étaient bonnes et je n’ai pas eu besoin d’injections. La B12 par prise orale a cette fois été bien assimilée et le taux de fer nettement amélioré. Je ne garantis pas que ça résoudra ton problème, Michaël, mais ça vaut peut-être la peine d’essayer une cure de trois mois.
Je suis évidemment convaincu, François, du bon choix que tu défends ici. Mon alimentation est végétarienne depuis 1976, quasi végane depuis 2014 (je dis «quasi» parce que je fais une exception pour les œufs si ceux-ci ne proviennent pas d’un élevage mais d’un agriculteur qui, accessoirement, a chez lui quelques poules en liberté).
J’aurais donc de bonnes raisons de participer à ce débat. Mais, en chat échaudé qui craint l’eau froide, je m’étais promis de ne plus jamais débattre sur ce site et je ne débattrai donc pas. Chat-ours, devrais-je dire (ou ours-chat, xiongmao, c’est ainsi que l’on désigne le panda en chinois) car je retourne de ce pas dans ma tanière.
Soheil
Merci Soheil! Je le mets dans mes signets.
Mon spray nasal hebdomadaire me convient parfaitement pour le moment. Mais c’est toujours bin à prendre!
Coucou soheil,
Merci pour ce lien.
Tu peux ressortir de ta tanière quand tu veux.
Il y a parfois le ton qui monte, ici comme ailleurs, mais il me semble que c’est tout de même assez mesuré sur ce blog, non?
Tout le monde ou presque sait que d’autres espèces animales que l’espèce humaine ôtent la vie d’autres espèces animales pour se nourrir…mais il y aussi d’autres phénomènes naturels méconnus:
ou encore…https://www.nationalgeographic.fr/animaux/2023/01/le-cannibalisme-chez-les-animaux-est-plus-courant-que-ce-lon-pense , ces liens évidemment ne sont de loin pas exhaustifs sur le sujet.
Donc très vaste sujet aux nombreux comportements différents que ce soit chez l’espèce humaine et d’autres espèces animales. Perso je suis un consommateur d’espèces animales de diverses sortes de façon très raisonnable, en moyenne 2-3 fois par semaine toutes espèces comprises (viande, poisson, etc.) et en petites quantités donc très en-dessous des consommations moyennes selon diverses statistiques.
Je pense que je vais continuer à me nourrir ainsi pour diverses raisons dont celle justement de conserver des liens sociaux équilibrés…élément essentiel au bien-être humain.
Tout est question d’équilibre savamment dosé dans la vie et de vision globale d’une solution à un problème dans ses comportements et modes de consommation en tous genres.
Il est connu que, de temps à autre, les chimpanzés partent par groupes de 3 ou 4 à la chasse de singes plus petits afin de les dévorer.
Je conçois qu’au premier abord cela soit surprenant mais c’est tout à fait documenté sur le plan scientifique.
Bonjour !
Petite précision : on trouve des protéines très assimilables dans les végétaux et en particulier dans les légumes verts et les crucifères, pas besoin de viande pour avoir de gros muscles !
D’ailleurs, posez-vous la question : que mangent les gros mammifères qui sont des montagnes de muscles ? (éléphants, girafes, taureaux et autres gorilles) ? De l’herbe ! (Accompagnée des insectes qui s’y trouvent, OK)
Je vous encourage à visionner la conférence de Nimai Delgado (c’est en anglais mais il y a les sous-titres français à la demande), elle est passionnante.
De gros muscles, oui. Mais il semble quand même que dès Homo Erectus, la consommation de viande a favorisé le développement extraordinaire de notre cerveau. Sans ça, l’ordinateur que nous utilisons pour débattre n’existerait certainement pas. Je ne dis pas que c’est un bien ou un mal, mais c’est comme ça.
Ce qui pose problème c’est que, par enchaînement, nous sommes devenus bien trop nombreux et que notre façon de consommer de la viande est devenue plus que problématique, comme la plupart de nos activités sur cette planète…
Il faudrait en manger des quantités faramineuses pour avoir assez de protéines et du coup, pleins de sucres lents. Mis à part le tofu/soja (qui est aussi conseillé avec modération). Sinon des aliments enrichis ? Bof.
Eh bien regarde la conférence proposée par Michel, plus haut.
Plein de plantes ont tout ce qu’il faut pour répondre à nos besoins, pas besoin qu’elles soient caloriques.
Et puis, le gars le dit bien: c’est rigolo tous ces gens qui nous parlent de régime végétalien où nous allons manquer de plein de choses si nous nous y mettons, alors qu’un nombre incroyable de gens mangent de la viande, mangent des produits laitiers, et font n’importe quoi avec leur santé, avec des manques nutritifs dingues.
Je viens de la parcourir rapidement. Pas de surprise : tofu et légumineuses.
Avec 100g. de légumineuses sèches, j’aurai seulement le tiers de mes protéines mais 53g. de glucide. Et c’est déjà une portion énorme, ça fait 300g. cuit.
Donc ok c’est possible en mélangeant toujours soja et légumineuses et en faisant beaucoup de sport sinon c’est bourrelets assurés.
Je viens de regarder toute la conférence, merci Michel de ce lien.
Je vais certainement remplacer peu à peu tous les produits d’origine laitière par des produits équivalents qui ne proviennent pas du monde animal.
C’était en effet passionnant.
Au fait…. Plus d’open bar?
Effets secondaires des premiers signes de carence alimentaire. ;-P
😀
Non, effet de la retraite qui fait que je ne sais plus quel jour je suis!
Je le reporte à vendredi.
Amicalement!£
Je saisis bien tous les aspects et discussions possibles qui tournent dans cette discussion, mais je réalise qu’il y a sans aucun doute un aspect générationnel qui peut être important dans une discussion sur ce sujet.
Quand j’étais petit, c’est-à-dire au début des années quarante, nous vivions dans un petit village, et quasiment tout le monde avait un petit poulailler, que les familles fussent des paysans ou pas. Et quand une poule ou l’autre cesssait de pondre, c’est qu’elle était trop vieille. Alors on n’allait pas la nourrir jusqu’à sa mort naturelle. Ça aurait été du gaspillage de blé. On lui mettait la tête sur le billot de bois qui servait à fendre nos bûches pour le chauffage, un petit coup de hache et voilà. Et quand je fus assez grand pour tenir la hache je le faisais moi-même avec toutes les recommandations paternelles pour éviter de me couper les doigts tout en maintenant tranquillement la poule ! Je lui disais “petite poule on va te tuer,” un coup propre et net avec une petite hache, voilà c’était fait,.
Il fallait la plumer soigneusement, on avait plein de plumes partout, nous gardions celles des ailes pour nous faire des coiffes d’Indiens. On n’en était pas encore à recevoir des injonctions sociétales pour choisir entre véganisme, végétarisme, végétalisme, flexitarisme, voire pescétarisme, pollotarisme, ou encore cruditisme, paléo, ou encore régime cétogène.
Nous aurions été flattés de réaliser que nous mangions “local” si quelqu’un avait inventé ce terme à cette époque.
Je garde aussi des souvenirs des jours où il y avait boucherie. Le soir, mes frères et moi nous allions dire au revoir au cochon en lui disant aussi que demain le boucher allait venir.
Et quand il arrivait, nous partirons nous promener dans la campagne en disant que nous reviendrions un peu plus tard. À notre retour, le boucher était en plein travail, deux ou trois autres voisins venaient l’aider, Le cochon était déjà découpé, la viande déjà hâchée d’un côté, les entrailles de l’autre pour préparer les tripes et les saucisses, les jambons, tout le monde savait ce qu’il devait faire, les voisines avaient préparé des gâteaux, du café, toutes les personnes qui étaient là savaient quoi faire, Et les enfants présents s’offraient des razzias de biscuits faits maison et sifflaient parfois des fonds de verre de vin blanc quand les grands-parents regardaient ailleurs. C’étaient les choses de la vie, c’était comme ça pour tous mes copains du village.
Déjà à l’époque, je n’aurais jamais pu regarder une poule ou un cochon se faire tuer, donc ce n’est pas générationnel.
Je sais que bien des gens pratiquent de même encore à la campagne que j’habite (bon, pas souvent avec les cochons, question de normes d’hygiène), mais ce n’est vraiment pas supportable pour moi.
Cela dit, j’ai été totalement hypocrite pendant toute ma vie, ne voulant pas voir ça et en “profitant” tout de même puisque je mangeais l’animal que quelqu’un avait tué pour moi.
Maintenant, à ce niveau, je suis cohérent, et ça me plaît, c’est tout.😀
Cher Cuk,
Merci pour votre blog.
Viandes, poissons… je suis comme vous, sauf que je serais content d’en manger si on m’en proposait venant d’animaux (sains) qu’on a dû abattre pour des raisons éthiques (par exemple une fracture insoignable).
Écolo depuis plus de 70 ans (pas politique, car “tous” pourris), mais dans mes décisions, mes comportements, pas parfait, mais en recherche.
Sauf que pour quelqu’un comme vous que je trouve intelligent et sincère, je suis effaré de voir que vous êtes adepte de la plus grande arnaque de tous les temps (comme le Covid ?), celle du CO2.
Oui, il faut lutter à fonds contre toutes les POLLUTIONS, toutes les atteintes à la santé, à la vie, mais pas contre le CO2 “propre” (par exemple gaz filtrés, catalysés etc.).
Je ne vais pas vous faire la leçon: prenez juste une fois le temps de vous renseigner sur les explications de vos “ennemis”, sans préjugés (je ne parle pas des gros pétroliers, mais de scientifiques compétents et sincères…
J’espère pour vous.
Cordialement
Fred vB