ON1 2024 est, à mon avis, la seule alternative complète à Lightroom.
Mais… en ce qui concerne son catalogage, il y a bien des choses à améliorer, c’est ce que je veux montrer dans cet article.
Que ce soit bien clair, je me suis mis vraiment à ON1 il y a quelques semaines, lors de la sortie de cette nouvelle version 2024 dont je vous ai déjà parlé ici.
Je suis ce logiciel depuis des années, mais ce n’est que depuis la sortie de la nouvelle version que je me dis que ce logiciel pourrait être mon logiciel d’édition principal, je l’ausculte sous tous ses aspects.
Vous imaginez bien que si je dis “alternative à Lightroom”, ce n’est pas en un article que je vais en faire le tour.
Avec ON1, vous pouvez éditer vos images avec tous les outils imaginables, les recadrer, les améliorer, mais vous pouvez aussi cataloguer vos photos avec des mots-clés (qui peuvent être affublés automatiquement), des notes, les gérer sur une carte, bref, vous pouvez un peu tout faire avec ce très beau logiciel.
Cela étant, travailler longuement avec ce programme m’a montré ses qualités, mais aussi ses faiblesses.
Il m’a fait comprendre aussi qu’il reste, sur de nombreux points, du chemin pour que ON1 soit aussi fluide que Lightroom.
Dans cet article, je vais me concentrer sur la navigation dans le catalogue.
Il faut que vous sachiez quelques petites choses importantes à propos de ce logiciel, pour ne pas être déçus au cas où vous l’essayeriez.
Mais avant cela, je voudrais préciser une chose: ON1 est traduit en français, certes, mais franchement, on en est resté au stade de la grosse rigolade, dont j’avais déjà parlé ici il y a quelques années.
Je ne sais pas comment l’éditeur a pu laisser passer cela: tous les réglages (notamment, Brillance AI) peuvent être ON ou OFF en anglais, mais en français, cela devient Sur et De.
Vous voyez le genre?
J’ai donc choisi l’anglais comme langue pour l’interface, ce qui implique que les mots-clés générés automatiquement par le logiciel sont également gérés dans cette langue, ce qui est ennuyeux pour moi.
Donc, quand je passe en mode analyse des mots-clés par l’IA, eh bien je repasse en français (voir plus bas).
Vous passez du module Navigation au module Édition tout à gauche de l’écran (1)
Remarquez que vous avez la possibilité également d’appeler des modules depuis ce même endroit en cliquant sur “More”.
Catalogue ou simple navigation? Vous avez le choix.
Le mode Navigation lui-même se divise en ce qui est le catalogue proprement dit, et la navigation dans des dossiers sans entrer les photos véritablement dans le catalogue (2).
Avantage de cataloguer les images?
Vous pouvez voir l’entier de celles-ci en mode grille dans un catalogue, en mode navigation, vous ne verrez que celles du dossier ouvert, le reste, ce sont des dossiers.
Mais tempérons un peu.
Lorsque vous êtes en mode “Catalogue”, vous pouvez demander de voir les dossiers imbriqués ou pas.
Faites-le sur des dossiers qui contiennent des sous-dossiers éventuels, mais ne comportant pas trop d’images.
Moi, j’ai activé cette visualisation globale des images pour mes 60’000 photos, et là, c’est juste impossible de travailler convenablement.
En effet, il suffit que je clique sur un dossier dans le catalogue pour réduire mon affichage, et que reclique ensuite sur l’entier des photos, et là, j’en ai pour minimum un quart d’heure, voire beaucoup plus, de recalcul des vignettes qui prend toutes les ressources du processeur.
Incroyable, ce truc-là, sachant que j’ai réglé mon cache au maximum de ses possibilités.
J’ai donc désactivé cette fonction d’affichage général sur toutes mes images.
Donc, au final, il n’y a pas d’avantage à cataloguer les images sur ce coup-là.
Autre apport du catalogue par rapport à la simple navigation avancé par ON1: le fait que les images devraient, selon l’éditeur, s’afficher beaucoup plus vite avec leurs corrections qu’en mode navigation où ON1 doit à chaque fois tout recharger.
Cela étant, même en mode catalogue, alors qu’ON1 annonce de magnifiques progrès au niveau des performances d’affichage, ouvrir une image prend presque toujours trois ou quatre secondes, voir plus si elle n’est plus dans le cache.
Il faut le dire, ON1 2024 n’est pas le logiciel le plus rapide que je connaisse, de loin pas, il est plus lent notamment que Lightroom.
Et pourtant, je travaille sur un MacBook Pro 16 pouces M1, certes, mais Max et avec 64 Gb de RAM, ça devrait aller, normalement, non?
Pire: ce n’est pas toujours le bon aperçu qui apparaît, que l’on soit dans l’un ou l’autre des deux modes, celui qu’il nous présente est souvent dénué des corrections amenées, alors que je sais bien que, contrairement à DxO par exemple, ON1 est tout à fait capable d’afficher un aperçu avec les corrections.
Bon…
Vous avouerez que, pour l’instant, cet article ne commence pas de manière folichonne pour décrire un logiciel.
Mais pour la partie Navigation, c’est à peu près tout ce que j’ai à dire de négatif (je sais, ça fait beaucoup), le reste est plutôt de bonne facture.
L’interface du module de catalogage ou de navigation
Je reviens donc à ma première capture, je vous la rappelle ici afin de vous éviter de trop scroller.
Toujours tout à gauche, en 4, vous voyez les images qui ont été synchronisées avec le cloud d’ON1, pour ceux qui ont un abonnement Premium.
Attention: de l’avis de la hot-line, l’idée n’est pas de synchroniser des dizaines de milliers de photos, la chose serait beaucoup trop longue selon eux, mais de synchroniser des dossiers particuliers sur vos iPhone et iPad, ou autres appareils Windows ou Android, puisque les applications existent pour ces plateformes.
Dans le panneau de gauche, mais un peu plus à droite, nous trouvons l’arborescence de votre disque ou de votre catalogue, selon ce que vous avez sélectionné (2).
Ou alors, des préréglages que vous pouvez apporter à l’image sélectionnée sans passer par le module d’édition.
C’est dans le même panneau, en dessous de l’arborescence, que vous trouverez vos albums, notamment les albums intelligents.
Vous voyez ici l’arborescence par dates, automatisée par ON1.
En 5, vous voyez tout en bas les modes de visualisation.
Tout à gauche, l’affichage ou le masquage du panneau latéral, puis la vue grille, suivi de la vue par photos uniques avec plusieurs options (juste au-dessus).
Juste à côté, le taux d’agrandissement de l’image (un clic sur Fit affichera l’entier de l’image dans la fenêtre ouverte, bien sûr).
Enfin, et c’est nouveau, vous avez l’endroit du fichier dans le Finder avec son chemin dans lequel vous pouvez naviguer.
En 6, donc à droite de la photo ou des vignettes, vous voyez les informations sur la photo sélectionnée.
Comme vous pouvez le constater, vous n’avez pas que des informations dans ce panneau, en mode navigation, vous avez aussi la possibilité d’ajouter tout ce que peut apporter Brillance AI, cette nouvelle fonction pilotée par l’intelligence artificielle, notamment.
Les trois onglets qui surplombent cette zone permettent d’afficher différentes données en plus de la vignette de la photo elle-même.
Plus bas, vous trouvez les mots-clés: il est possible de demander une analyse de la photo à l’AI, et cette dernière vous en fournit un certain nombre.
Vous pouvez choisir quelques mots-clés proposés et les rendre définitifs en les passant dans la case au-dessus dans laquelle vous voyez que mon image a déjà des mots-clés entrés.
Ce sont ceux de Lightroom, trouvés par Excire.
Notez que pour profiter des mots-clés en français, vous devez avoir l’interface dans cette langue.
Si vous changez ensuite, les mots ne seront pas traduits.
La recherche
La recherche dans un catalogage d’ON1 2024 fonctionne bien.
Elle se trouve en mode navigation, en haut de l’écran, au centre.
On peut ajouter autant de critères de recherche que l’on veut, ça marche vraiment plutôt bien.
Cela dit, même sur ce point, Lightroom me semble supérieur, listant par exemple les appareils utilisés dans le catalogue, alors qu’il faut l’entrer dans ON1 à la main.
Regardez Lightroom:
Si je cherche des photos pour me souvenir du rendu d’un appareil Olympus, comment vais-je me rappeler que le modèle était un C200Z? Lightroom vous le propose, ON1 ne le fait pas, et c’est bien dommage.
En conclusion sur le catalogage d’ON1
Disons-le tout net: ON1 2024 est un bon catalogueur, avec plein de défauts qui font qu’il se trouve être encore loin de Lightroom.
Non pas parce qu’il lui manque plein de choses, non non, mais parce que ce qu’il propose manque de finition, et très souvent de fluidité.
Ah mon Dieu qu’il est embêtant d’attendre si longtemps d’afficher une image, alors qu’elle a pourtant été calculée auparavant.
Ce n’est donc pas pour son catalogage que je continue à utiliser ON1, ce qui n’est d’ailleurs pas trop grave puisque j’utilise Peakto.
C’est plutôt pour ses capacités à éditer les images, notamment celles qui sont difficiles, que je persiste à trouver meilleures que celles de Lightroom.
Cela dit, une chose est sûre, je ne jette pas ce dernier pour le moment!
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Résumé : pas rapide, pas en français, moins bien que Lightroom… Sans moi.
Je dirais même plus: sans moi, car lent, pas en français et loin de Lightroom
Je rappelle que je fais ici mention que de la partie catalogage, la section d’édition est nettement meilleure (sauf la traduction, du même tonneau).
“Je ne sais pas comment l’éditeur a pu laisser passer cela: tous les réglages (notamment, Brillance AI) peuvent être ON ou OFF en anglais, mais en français, cela devient Sur et De.”
L’interface est traduite par une machine et n’est visiblement ni relue, ni corrigée.
Chez Adobe et DxO, les traductions d’interface sont faites par des humains, et sont vérifiées, relues et corrigées…
C’est la moindre des choses, non ? L I.H. (l’Intelligence Humaine) a encore quelques beaux jours devant elle. Quoique le beau métier de correcteur (presse et autres) a quasiment disparu et (mal)heureusement ça se remarque tous les jours, y compris dans les journaux de “référence”.
Le travail de traduction et de rédaction repose aujourd’hui essentiellement sur l’AI, mais les intervenants humains ont encore le dernier mot. Mais chez On1, visiblement, ces intervenants n’existent pas… et tout le monde a oublié que, pendant des années, l’éditeur a superbement ignoré la « localisation de ses logiciels », à commencer par le français. Je m’étais même porté candidat, et ça ne les a jamais intéressés…
C’est pour cela que ça ne décolle pas vraiment !
Les valeurs sûres (selon moi) sont:
Toutes les autres tentatives pour moi avec Luminar, On1,etc. sont des solutions inabouties et des pertes de temps, C1 mis à part.
Je ne pourrais pas le dire mieux, je partage tout de cette manière de voir. Photoshop fait de plus en plus de belles choses, ou du moins qui me plaisent.
ça ne peut pas décoller en France de toute façon.
personne ne fera de bouquin sur On1, personne ne fera de formation vidéo complète et payante, car les éditeurs et les prestataires concernés n’investiront pas un kopeck là dedans, d’autant que vendre du contenu sur le sujet Adobe est déjà difficile.
Il y a encore des livres qui sortent sur Lightroom?
Ton dernier date de quand (je n’ai plus de nouvelles d’Eyrolles)?
Et oui, l’herbe est toujours plus verte dans le pré du voisin !
Il y a toujours des parties plus vertes dans tous les jardins, c’est ça le problème!
😉
C’est un peu ça, je l’admets! 😀 Mais sérieusement, des fois, c’est intéressant de faire ces recherches pour voir où on en était techniquement il y a vingt ans.
Bonjour à vous tous. En ce qui me concerne, je suis en possession d’une collection de quelque 170 000 photographies, que je gère avec élégance et fluidité grâce à l’application Apple PHOTOS. Mon choix se porte sur un MacBook Air M1 équipé de 8 Go de RAM, offrant une fluidité impeccable et une performance sans faille (SSD externe Samsung 2TB, backup sur ICloud). La recherche aisée de mes photos, facilitée par les mots-clés et les catalogues intelligents, rend cette expérience des plus agréables. En matière de retouche, Pixelmator Pro est mon outil de prédilection, contribuant grandement à ma productivité. Mes salutations chaleureuses à l’ensemble et longue vie à ce blog magnifique.
Merci pour vos souhaits et vos compliments!
170’000 photos sur iCloud, ce sont des RAWS? Je ne pense pas puisque je ne vois pas comment ça tiendrait en taille.
Vous pouvez nous donner quelques précisions?
Cela étant, j’ai besoin d’excellents réducteurs de bruit pour mes photos de spectacle, et Photos est loin de faire l’affaire pour moi. Il faudrait que j’utilise en effet au moins Photomator, mais j’ai besoin d’encore plus, à savoir ou bien DxO, ou bien ON1.
Lightroom est largement en dessous, sauf si je passe par sa nouvelle correction, mais que je ne me vois pas mettre en place au vu de l’immense place prise par chaque image.
Salut François,
Pour rappel, cliquer sur limages pour les agrandir.
On peut modifier des images dans DxO depuis Photos.app : Image/modifier avec… et choisir l’app avec laquelle on veut modifier. Concernant DxO PhotoLab il faut d’abord se rendre dans ses réglages, onglet “avancées” et coché la case “afficher le contenu des paquets” à la rubrique “Explorateur de sources”. On peut ensuite, après corrections, demander l’exportation vers Photos.app. Deux images cohabiteront alors dans Photos, l’orignale et la corrigée via DxO. (cf image 1)
On s’aperçoit à ce moment-là, dans l’onglet “Photothèque” de DxO Photo Lab, que le logiciel va chercher l’image dans la librairie de Photos, à l’endroit où elles sont si bien cachées… (et si mal nommées !) – (cf image 2)
Cela dit, comme déjà dit ici, faire confiance à Photos et à Apple pour gérer nos images est, à mon sens, assez risqué et plutôt courageux ! On ne compte plus les lâches abandons de logiciels dont Apple s’est rendue coupable par le passé. Le plus spectaculaire fût l’abandon d’Aperture que nous avons tant regretté.
J’ajoute cette remarque que fait DxO sur son site :
“Veuillez noter que la structure interne de ce package n’est pas tout à fait “conviviale” et qu’elle peut changer à tout moment en fonction des mises à jour d’Apple. Selon votre intention, il peut être préférable d’exporter les fichiers originaux depuis Apple Photos afin de les ouvrir dans DxO PhotoLab.”
Pour ceux qui, comme moi, utilisent LR/PS depuis des années, il n’y a donc vraiment aucune raison de changer, ce serait une perte de temps (apprentissage nouveau logiciel + pester sur ces “lenteurs” et anomalies récurrentes) et d’argent: la version complète en solde (“black Friday”) coûte plus de 17€ par mois, alors que le tandem LR/PS est à un bon 12€ par mois, sans compter certaines offres promotionnelles.
Mais d’où vient ce “besoin” de changer, est-ce que certains ont une allergie à Adobe à ce point?…
bonjour, je viens d’acquérir ce logiciel car sa version d’essai m’a conquis. Son prix aussi. Je ne suis pas déçu car si en effet j’ai constater des lenteurs et des blocages notamment avec l ai pour le débruitage. Par contre il offre des tas de possibilités que je découvre progressivement qui n’ont rien à envier à ses concurrents. Notamment “effets” donne accès à de nombreux outils qui me semblent géniaux. Certaines photos que j’avais fais ou plutôt ratées en intérieur. ON1 m’a permis de leur redonner un clinquant que ni lightroom ni DDP le logiciel de Canon m’avait permis. J’avais pu me rendre compte que le catalogage n’était pas le top. Que pensez vous dd Digikam ? 😍
J’espère que ON1 continuera à vous donner satisfaction.
De mon côté, je suis retourné sur Lightroom (que je n’avais jamais vraiment quitté d’ailleurs).
C’est vraiment un excellent catalogueur, et le fait d’avoir un tout en un est une très bonne chose.
En parallèle, j’utilise Peakto pour le catalogage AI et la gestion de plusieurs catalogues (deux en fait, mais c’est déjà plusieurs).
Bonjour,
merci pour cette belle analyse.
J’utilise ON1 depuis quelques années et je partage la surprenante négligence des auteurs de ce logiciel en ce qui concerne la traduction.
Je suis très heureux des outils de traitement de photo.
Par contre le catalogage me donne aussi des sérieux soucis. Il me semble que l’espace utilisé par le logiciel sur le disque principal est de 2O5 GO; c’est énorme que un disque de 500 go. Mes discussions avec les correspondants de ON1 me proposent de supprimer certains fichiers du catalogue, voire à supprimer le catalogage.
Ce serait une solution fâcheuse que je n’ose envisager.
Ma question est donc de savoir comment réduire l’espace occupé par ON1 sur C:utilisaters/nom/appdata/roaming/on1, chez moi 205 GO.
Merci pour votre aide.
Eh bien André, je ne sais pas, ce d’autant plus que je suis sur Mac.
Franchement, au final, et après quelques mois, j’ai désinstallé ON1 de ma machine.
Certes, c’est un logiciel plein de ressources, mais bien trop mal fini, et mettant tout un tas de trucs partout, non, je suis retourné sur t avec l’aide de PhotoLab et de Topaz, le tout associé à Peakto pour naviguer dans mes images.
Luminar Neo, ON1, CaptureOne, loin du bal, ça fait de la place sur le disque.
Pour moi, ON1 veut nous surprendre chaque année avec des fonctions “révolutionnaires”, des traitements absolument inouïs, mais au final, on y revient assez vite, du côté spectaculaire (et pas toujours réussi).
Et comme ils ne mettent pas le paquet sur la finition, que les bugs sont tout de même incroyables, voilà, à la poubelle, je me suis désabonné.
Merci François, pour cette analyse; je partage ton analyse sur le manque de finition et l’arrivée surprenante de bugs. Ton analyse conforte la mienne. Je vais peut-être repartir ailleurs. Félicétaions pour la qualité de ton blog!!!