Suite à mes derniers articles concernant la forêt de Ballens qui, si nous ne faisons rien, deviendra la plus grande gravière vaudoise, équivalente à 6 fois celle du Mormont qui est déjà impressionnante, voici les dernières nouvelles.
Les jeunes sont partis sous l’orage qui a dévasté la région mardi soir, laissant la forêt parfaitement propre, mis à part quelques objets qui ne pouvaient être transportés sous la pluie violente (voir ici ce qu’en dit la presse).
La gendarmerie est intervenue avec des fourgons mercredi à 8 heures, il n’y avait plus personne à arrêter.
Les jeunes activistes ont été recueillis dans la région, chez des privés.
De notre côté, nous avons créé en trois jours
- l’Association pour la Sauvegarde des Bois de Ballens et environs (ASBBE)
- un site internet (au style qui ne vous sera pas inconnu)
Vous trouverez sur ce site déjà passablement d’informations dans les différents menus.
Si vous voulez devenir membre de l’association (cotisation de 20 francs par année), vous pouvez le faire ici.
Merci à toutes et de nous aider à le faire connaître. Il ne s’agit pas seulement d’un combat local, mais bien plutôt celui participant à la sauvegarde de notre planète.
Une dernière chose avant de ne plus aborder ce sujet sur ce site (sauf nécessité), que vous pouvez trouver bien évidemment sur le site de l’ASBBE, le traditionnel “Qui sommes-nous“, que je vous glisse ici.
Qui sommes-nous?
Bienvenue sur le site de l’Association de sauvegarde des bois de Ballens et environs (ASBBE) !
L’ASBBE est composée d’habitant.es de Ballens, des villages avoisinants et venant d’ailleurs dans le canton de Vaud.
L’Association s’est créée en urgence le 24 juin 2024, pour donner suite à l’occupation citoyenne des Bois de Ballens par les jeunes membres de l’association Grondements des terres. L’action de ces militant.es avait pour but d’alerter la population de Ballens et environs au sujet de l’exploitation prochaine (2027-) de la plus grande carrière de gravier du canton de Vaud.
Cette exploitation gigantesque entraînera la destruction de manière irréversible à court et moyen termes d’une immense forêt et de tout un écosystème. Elle affectera la population d’une région étendue, touchant de nombreux villages, en induisant des nuisances de plusieurs ordres et des dégâts sur des ressources essentielles.
Les informations relayées par les militant.es des Grondements des terres et celles trouvées dans l’enquête journalistique fouillée de heidinews, ainsi que dans d’autres médias (cf site internet de l’ASBBE) ont servi de base aux questionnements de notre Association, informations qui seront vérifiées point par point:
- La gravière des Bois de Ballens fera au moins 1.5 km carrés et 60 mètres de profondeur;
- 18.5 millions de mètres cubes en seront extraits, soit 6 fois le Mormont;
- Cette concession sera en activité pendant 40 ans ou plus;
- Selon le contrat signé par la commune de Ballens, seul 40% du gravier serait évacué par les rails;
- les 60 % restants seront transportés par camions. Cela représentera une moyenne de 100 passages (200 allers-retours) de camions par jour, 23 000 par an;
- Entre les trains passagers prévus à cadence de 15 minutes prochainement entre Morges et Yens et les convois déjà en place pour la gravière d‘Apples, il y a de fortes chances que les transports se fassent de nuit;
- À Apples, il avait aussi été dit qu‘il n’y aurait pas besoin de laver le gravier, mais finalement, c’est quand même le cas. Aucune raison de penser que ce sera différent à Ballens. Les volumes d‘eau gaspillés seront importants dans nos communes déjà mises sous pression ;
- La section romande de la Fédération des architectes suisses (FAS Romandie) soutient les alternatives au tout béton, en encourageant « l’émergence de nouveaux modèles économiques de la construction » (La FAS Romandie soutient le postulat Marendaz).
- Dans une vingtaine d’années, l’ensemble des carrières vaudoises arrivera à épuisement et de nouveaux modèles de bâtis s‘imposeront par la force des choses, autant y réfléchir maintenant;
- La Commune de Morges a adopté une « stratégie d’arborisation et de végétalisation (plan d’action 2023-2026 Stratégie d’arborisation), alors qu’à Ballens, on détruit une forêt gigantesque pour faire du béton;
- Ce projet de gravière a été initié il y a 40 ans. Son exploitation aurait déjà dû commencer, mais les deux multinationales Holcim et Orllati sont en pleine bataille juridique pour gagner la concession qui débutera les travaux. C‘est l‘unique raison qui nous laisse une petite marge de temps pour réagir;
- Nous sommes de nombreuses voix silencieuses à voir le non-sens de ce projet démesuré, en pleine crise climatique.
Ces questionnements posés, notre Association s’est fixé les buts suivants :
- Promouvoir la défense des Bois de Ballens et environs, de leur écosystème et des espaces menacés de la région;
- Soutenir la réflexion entreprise par les activistes et les scientifiques concernant les pratiques du bâti et la pertinence du « tout béton »;
- Soutenir les démarches démocratiques, consultatives et populaires concernant les forêts de Ballens et environs et les espaces menacés de la région;
- Promouvoir les alternatives écoresponsables au béton;
- Sensibiliser à la convention d’Aarhus.
Faites-vous entendre en vous inscrivant à l’Association pour la Sauvegarde des Bois de Ballens et environs (ASBBE)!
Vous pouvez lire ses statuts complets sur cette page.
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Donc on met des contraintes!😀
Concrètement, que peuvent faire légalement les Ballensards voire les Vaudois pour empêcher ceci ? Parce qu’à part dire qu’il fallait réfléchir et voter avant pour les bonnes personnes ?
Eh bien on va mettre tous les bâtons dans les roues possibles, le but étant de gagner le maximum de temps.
Je rentre des promotions de ma fille (bravo Juliette pour ta maturité!!), le gymnase de Renens est entièrement en béton, et on peut dire qu’ils se sont donnés.
Il a 5 ans, je crois, honte à l’État de Vaud de mener des projets comme celui-là, ou Platerforme 10 (Les musées cantonaux dédiés aux arts), en tout béton (le pire, c’est qu’ils s’en vantaient, il y a seulement 5 ans.
Désormais, le vent a tourné, la Fédération Suisse des architectes est à fond dans le frein au béton, l’État de Vaud semble enfin conscient qu’il faut montrer un autre exemple.
Donc notre but est d’empêcher tout ça.
Et si on échoue, on ne pourra pas dire qu’on n’a pas essayé.
Oui, des ossatures bois + terre sont tout à fait possible sans s compter d’autres matériaux organiques.
Qu’en pensent les élus des hâbitants de Ballens à laquelle appartient cette forêt sur son territoire?
La démocratie directe suisse prévoit des “outils” divers et variés légaux pour faire valoir ses droits…mais elle prévoit aussi des devoirs de la part de la minorité lors des décisions de nos élus. Comme par exemple celui de respecter les choix démocratiques de la majorité.
Certains l’auraient-ils “oublié” en voulant mettre le plus possible les bâtons dans les roues de la majorité en essayant de repousser le plus longtemps possible un moyen de construire logements, écoles, surfaces commerciales et tout ce qui sert à permettre à la population de vivre dans des conditions au standard de notre pays?
Ces mêmes personnes vivent toutes dans des maisons en terre et paille ou dans des yourtes? N’utilisent-elles en aucun cas de structures contenant du béton ou même du bois puisqu’il s’agit dans ce cas aussi de sauver des arbres apparemment…si l’action de cette association, probablement pour une bonne part des membres résident hors de la localité concernée, n’est pas plutôt faite dans le but de conserver un certain niveau de vie certainement plus élevé que la moyenne?
Juste pour pouvoir continuer à aller promener son chien, cueillir des champignons, effectuer sa promenade ou son jogging et ne pas être dérangés par des véhicules de transports professionnels utilisés également pour tout ce que ces derniers consomment tout au long de leurs vies…
PS: *ces derniers (dans mon ultime paragraphe) = les opposants à cette gravière.
Je précise encore que la région très proche compte bon nombre de forêts c’est pas comme si cette forêt de Ballens était une sorte “d’oasis” de nature en pleine ville donc cela n’empêche nullement les “amoureux” de cette belle nature d’en profiter sans devoir prendre un véhicule polluant…notamment du côté de Bière.
Un anonyme en poste pour devenir le troll du cuk. Bienvenue !
Nous ne parlons pas que des amoureux de la forêt pour aller s’y promener.
Nous parlons du désastre écologique qui découle de sa destruction.
La forêt de Ballens est un lieu de transit pour toute la faune, l’un des derniers de la région.
Nous avons vu des botanistes dont un professeur d’université qui nous l’ont expliqué il y a dix jours.
Bonjour. Étant français, je suis bien loin de ce combat.
On peut se poser la question de la non acceptabilité d’une décision des représentants communaux par la population, Cependant, au vu du documentaire vidéo et de la BD, on peut également se poser la question du lobbying néfaste des entreprises à l’origine de ce projet ayant biaisé les votes en leur faveur.
Enfin, les arguments que vous agitez à l’encontre de l’association sont démagogiques, au contraire de ceux de l’association contre la gravière. Le bois est renouvelable. Les bâtiments peuvent maintenant être construits avec du matériel ecoresponsables. Mais surtout, il est plus simple pour une entreprise de ponctionner les ressources naturelles plutôt que réfléchir à comment les remplacer; cela coûte moins cher et augmente les profits. Si les entreprises se sont battues pour cette gravière, ce n’est pas pour permettre à la population d’accéder au béton, c’est pour gagner de l’argent facilement. (Sauf si vous me montrerez qu’il s’agit d’une entreprise philanthropique…)
A lire vos vrais arguments
https://www.google.com/maps/place/1144+Ballens/@46.5717911,6.221609,16166m/data=!3m1!1e3!4m6!3m5!1s0x478c4940bdf2fb75:0xcf264103059d23cf!8m2!3d46.5543525!4d6.3753084!16zL20vMDJuN3My?entry=ttu
Juste pour situer la région (pied du) Jura couverte de forêts entre Genève et Bâle pour ne parler que de la partie suisse…et démontrer que ce n’est pas un souci de forêt, d’arbres ou de bois qui inquiètent probablement la majorité des opposants qui ont crée cette association. Mais bien un souci de “petits conforts personnels” à défendre coûte que coûte au détriment du plus grand nombre en mettant les bâtons dans les roues le plus longtemps possible (dixit un des fondateurs de ladite association…).
De plus comme vous le dites si bien, le bois est renouvelable et la Suisse dans son ensemble est plutôt bien notée en la matière dans sa gestion de la filière du bois dans ses diverses utilisations (bois de chauffage, pellets, construction d’habitation en altitude, etc.).
Je ne parle donc pas des personnes, masquées donc anonymes et habillées de noir…ça vous rappelle rien (?) moi si, qui ont occupés la forêt concernée durant quelques jours et qui n’habitent probablement pas la région encore moins la localité concernée. Sûrement pas des maçons et autres travailleurs du bâtiment dont on connaît la pénibilité et pour la plupart sont “cassés” au moment d’atteindre l’âge de la retraite…
D’ailleurs j’ai appris pas plus tard que hier que les “extrémistes” de Extinction Rebellion ont cessés leur mouvement basé à Lausanne (chef lieu du Canton concerné pour nos amis-voisins de France…qui ont certainement de biens plus gros problèmes à résoudre avec leurs propres extrémistes qu’ils soient de gauche ou de droite) et donc leurs actions totalement stériles et faisant un tort immense à toute la mouvance environnementale modérée et raisonnable dont je défend les idées. Donc bon débarras, personne ne va les regretter à part quelques autres “extrémistes” du même acabit.
Encore une information intéressante: pas loin de là il y a le Parc naturel régional du Jura Vaudois: https://parcjuravaudois.ch/fr# créé par nos autorités si décriées et sois disant “honteuses” par cette nouvelle association ou du moins par l’un de ses membres… au sujet de la construction des écoles parce que faites de béton…je vois assez mal des constructions de cette dimension faite en terre et paille. Je rappelle à cette nouvelle association que l’actuel responsable du Département concerné auprès du Conseil d’Etat (exécutif du Canton) est un membre du parti des Verts qui n’a plus à démontrer son action en faveur de l’environnement.
Il existe également à proximité immédiate de cette forêt de Ballens, l’Arboretum du Vallon de l’Aubonne dont je vous met également le lien afin de vous rendre compte de quoi il s’agit:
Et alors?
Oui, les éoliennes géantes demandent énormément de béton, c’est aussi un vrai problème.
Ecoutez, renseignez-vous autrement que via Google.
Ces jeunes n’étaient absolument pas masqués, sauf quand la police était là.
Ils n’étaient pas masqués non plus devant le Préfet, je le sais, j’y étais.
La plupart sont de la région très proche, ou du canton.
Trouvez autre chose pour discréditer cette action s’il vous plaît.
Et vous savez, s’ils n’étaient pas venus nous réveiller, nous n’aurions pas créé notre association qui fait bouger pas mal de choses, en deux semaines.
Les politiques (modérés comme vous dites) sont à notre écoute, nous allons rencontrer un Conseiller d’Etat, des députés au Grand Conseil.
Donc merci à ces extrémistes (si vous voulez les appeler comme ça, allez…), ils sont extraordinaires.
En tous points d’accord avec vous, en ajoutant que les décisions des représentants communaux, personne ne les connaît. Comme expliqué plus haut, tout cela s’est fait en grande partie dans l’ombre.
Le problème, c’est que les élus n’ont rien décidé du tout, la population non plus.
Tout s’est fait dans l’ombre. Même la Municipalité de Ballens ne sait plus ce qu’il en est.
D’autre part, quand on voit les efforts des villes pour planter des arbres, même dans des pots(!), détruire une forêt, ses nappes phréatiques, c’est une honte.
Quand aux conditions dites “standards” dont vous parlez, eh bien il faut peut-être les revoir.
Enfin, encore une fois, les alternatives existent et l’Association des architectes suisses nous l’a démontré, et ce même pour les gros chantiers.
😉
😀
Bonjour,
un peu de publicité pour une réalisatrice de Neuchâtel et dans le contexte !
Inestimables Forêts » nous plonge au cœur des forêts locales suisses et de leur gestion durable de plus de 150 ans, avec les personnes qui les font vivre au quotidien. Petit à petit, le film montre les limites de cet exemple idéal en le confrontant aux besoins de ses citoyens, qui impactent d’autres forêts comme l’Amazonie. Un regard critique, qui relie le local au global
et remet en cause les valeurs et les certitudes occidentales face à l’urgence de préserver ce trésor de notre planète.
Merci pour ces renseignements.
Nous irons voir ce film près de chez nous.
J’ai également relié l’information sur le site sauvegardedesboisdeballens.ch.
Merci encore!
Merci 🙂