Incroyable article du Matin Dimanche de ce matin 12 septembre 2021.
Vous le savez peut-être, en Suisse en tout cas, la vigne a tout vécu cette année.
Des gels tardifs, des orages violents de grêle, de la pluie à n’en plus finir en juin, juillet et août.
C’est cette pluie qui a amené des maladies, notamment le mildiou et l’odium.
Les dégâts du mildiou et de l’oïdium
Retour sur la vendange à venir. Tous les cantons n’ont pas été affectés de manière similaire par les champignons pathogènes du mildiou et de l’oïdium, le gel ou la grêle. «Les régions les plus touchées sont le Valais, le Chablais et Lavaux», souligne la maison Schenk.
En plus, tous les vignerons n’ont pas subi les mêmes dégâts au sein d’un même terroir. «Il y a de grandes différences entre les producteurs et les vignes», explique Alexandre Duboux. À Lavaux, les pertes sur la vendange vont s’échelonner de 25 et 70%. «Pour le millésime 2021, il va manquer du vin vaudois», souligne-t-il.
Le Matin Dimanche, 12 septembre 2021
Bon, je passe sur le cliché du vigneron jamais content: il y a soit trop de vin, soit pas assez, il est trop monté en sucre, pas assez, les vins étrangers sont trop bon marché, bref il y a de toute façon quelque chose qui ne va pas.
Cette année, il semble que ce soit tout de même la catastrophe.
Il est clair que je ne souhaite à personne de faire faillite, de perdre sa vigne, son travail, son épargne et son investissement.
Même à ceux qui clamaient à travers leurs vignes leur “amour” des pesticides dans d’énormes panneaux demandant à la population qui devait se prononcer sur leur interdiction de voter contre (ladite interdiction donc), parce que sinon, allait être le déclin complet de la paysannerie et de la viticulture vaudoise, qu’on allait tout payer plus cher et devoir importer notre alimentation.
De tout cela, j’en ai beaucoup parlé avant ces votations.
D’ailleurs, en lisant cet article, je me demandais ce qu’il en était des paysans bios, craignant pour eux puisque malgré les traitements, les viticulteurs traditionnels n’arrivaient pas à stopper l’évolution des maladies.
J’imaginais que pour eux, cela devait être encore plus dur, puisque soi-disant, ces traitements étaient la panacée, et qu’ils ne les utilisaient pas.
Et quelle n’a pas été ma surprise (quoique…), à la lecture de la conclusion de l’article:
Comme quoi…
Je ne vais pas faire mon revanchard, mais si au moins cette histoire pouvait faire réfléchir la partie des viticulteurs et des agriculteurs qui hésitent, ce serait un mal pour un bien.
Image de couverture par Couleur de Pixabay
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Bio ou conventionnel, le problème c’est la mono-culture. Quand on voit ces coteaux de Lavaux ou du Valais plantés uniquement de vignes, on comprend bien que s’il y a le moindre problème avec cette plante, tout est foutu. Si les cultivateurs avaient plusieurs cordes à leur arc, ils pourraient sauver leur saison avec une autre culture qui aurait moins souffert. Seulement voilà: le pinard ne rend pas forcément plus intelligent…
Je suis en train de récolter le raisin qui pousse sur le mur de notre ferme vaudoise : 0 traitement. Également des pommes que nous ne traitons jamais et elles vont très bien pour faire du gâteau ou de la compote. Par contre, aucune cerise.
Ils pourront écouler les bouteilles des années précédentes si j’ai bien compris.
Ces temps, j’essaie d’ailleurs de ne plus boire de vin, c’est radical pour la perte de surpoids.
Ce ne sont pas les vins étrangers qui sont trop bon marché, ce sont les vins suisses qui sont trop cher….
Je ne peux pas laisser dire ça sans réagir.
Ce n’est pas vrai, ou disons, si c’est vrai, il y a des raisons pour cela.
1. En France, la vigne est très mécanisée, ce n’est pas le cas dans beaucoup de régions en Suisse. Tu es venu d’ailleurs, je suis sûr que tu as vu les terrasses du Lavaux (par exemple): tout est fait à la main, dans des pentes terribles.
2. En Suisse, le prix de la vie est largement supérieur à celui d’autres pays, la main-d’œuvre doit être payée en conséquence.
Ceci explique cela.
C’est le principe de la permaculture de protéger les espèces par d’autres.
Certains s’y mettent, non seulement, c’est beau, mais c’est très efficace.
Bien sûr que les monocultures sont une catastrophe, et dans la vigne aussi, même si les vignerons diversifient les cépages.
Mais cela ne suffit pas, il faut varier ce qu’on plante sur une même parcelle semble-t-il.
Oui, certains ne savaient que faire du vin dans les cuves, au moins pourra-t-on le mettre partiellement en bouteilles.
Quant au poids, il est clair que le vin n’arrange rien.
c’était un peu du 2° degré.
Voilà un commentaire d’expert (ingénieur agronome peut-être?) ? Il n’y a pas de monoculture dans le Lavaux. Il y a des multitudes de plants de vignes différents qui réagissent de manière différenciée aux différentes nuisibles de la vigne. Mais peut-être que des beaux maïs Bt ou du colza sur les terrasses du Lavaux ce serait magnifique…
Pas la peine d’être ironique. Il y a d’autres choses à cultiver sur des terrasses ensoleillées que du maïs ou du colza. Par monoculture, j’entends culture du raisin uniquement. On pourrait aussi rendre cet espace à la forêt, si tu préfères. Ce serait très bien aussi pour la diversité animale.
Très faible teneur en alcool ?
Trop faible teneur en alcool ?