Un de ces derniers samedis soirs où je regardais cette excellente émission qu’est «On n’est pas couché», dirigée comme toujours avec finesse et humour par Laurent Ruquier, j’ai fait la connaissance, comme quelques centaines de milliers de téléspectateurs (il était très très tard), avec un personnage étonnant.
Il s’agit d’Albin de la Simone, un compositeur-auteur-interprète qui m’a bien plu dans lorsqu’est venu pour lui le temps de passer à la moulinette, sur la chaise.
Ce n’est pas toujours facile, de passer chez Ruquier. Certains doivent sortir de l’émission complètement déprimés par les remarques souvent très dures de Vanessa Burggraf (dans une moindre mesure) et de Yann Moix.
Eh bien, comme vous le verrez, les deux chroniqueurs ne pensent que du bien de ce disque.
Et moi aussi.
Un mot le résume, «délicatesse».
Délicatesse dans les textes, c’est tout doux, de petites histoires d’amour, souvent, et même le suicide, mais sans flonflon ou trémolos, la fleur de l’âge, ou la vie d’un couple vu à travers les yeux des animaux d’appartement.
C’est joli aussi visuellement, d’ailleurs, des textes poétiques mis en page comme ça:
Oui, ces textes sont délicats.
Tout comme le sont les musiques et les arrangements cordes-piano, avec parfois une batterie toute légère. Comme il l’explique dans l’interview, Albin de la Simone, qui a vraiment joué pour au moins la moitié de ce que connaît la France et le reste du monde comme artistes, le piano a été toute une histoire à dénicher.
Je pensais qu’il s’agissait du seul instrument électrique, mais non, c’est un piano droit, avec des couvertures entre les marteaux et les cordes.
Et c’est tout doux, là aussi.
Et la voix d’Albin de La Simone est veloutée juste comme il faut.
Certains évoquent Souchon quand ils l’entendent (j’y ai pensé, j’avoue), mais le Souchon d’avant alors, parce que, je suis tombé l’autre jour sur son disque en public avec Voulzy (Souchon Voulzy – Le Concert), et là, sa voix est tout simplement souvent une horreur, au point qu’au début, on pense qu’il plaisante, mais ce n’est pas le cas. Terrible.
Donc rien à voir avec ça, et de toute façon, Albin de la Simone ne fait pas du Souchon, il est lui-même est c’est largement suffisant pour mon plaisir.
Je vous laisse ici avec le clip officiel (et tout simple) de la première chanson de son album.
Bonne écoute!
En savoir plus sur Le Blog du Cuk
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
J’ai aussi vu chez Ruquier Albin de la Simone.
Artiste aussi discret que talentueux, à la carte de visite étoffée comme tiu le montres plus haut.
Il a beaucoup travaillé aussi avec Jeanne Cherhal, dont un duo célèbre « Ces mots stupides ».
Perfectionniste acharné, il a expliqué à ONPC comment il avait passé des heures, des jours à trouver le piano qui lui convenait au niveau de sa sonorité. Un modeste piano droit qu’il a chez lui.
Belle interview qui a révélé un artiste d’exception profondément humain et modeste et en plus très talentueux. Un exemple…
J’ai aussi beaucoup aimé et il a surtout réussi a expliqué son travail comme un artisan tout ce construit bout à bout jusqu’à ce piano.
Yannick, juste une petite chose: dans son livret (et aussi dans l’interview, mais en plus court), il dit que le piano qui est sur la photo du livret est le sien, mais que ce n’est pas celui qui est utilisé dans le disque. Dans le livret, il écrit ceci:
autour de
charmant-piano-droit-étouffé. Et l’information a rebondi. J’ai visité de magnifiques studios, rencontré d’enthousiastes et généreux propriétaires de pianos, visité des caves et des arrière-cuisines dans lesquelles l’instrument de mes fantasmes m’attendait peut-être. Mais non, la rencontre ne se faisait pas. Si précieux fussent les pianos que j’essayais, je ne trouvais pas le mien.
Fin mars, il me restait encore à visiter les anciens studios Vogue, bijoux d’acoustique et de charme, qui, après des années de tubes phénoménaux suivis de quinze ans d’abandon, ont été débarrassés de leur végétation croissante, remis en état, et renommés Midilive (ne me demandez pas pourquoi). En entrant dans le studio, j’ai ressenti quelque chose d’intense et donc précieux : l’envie de jouer de la musique. C’est la plus belle qualité d’un studio, donner envie de jouer, appeler la musique. Quelque chose dans les murs, le bois, la moquette violette et orange, le son de mes pas, mais aussi l’odeur… les fantômes ? Pourquoi pas, une sorte de mémoire de l’air, l’empreinte de toute cette musique, de tous ces musiciens…
Le piano du studio, un Yamaha droit sans particularité notoire, m’attendait au milieu de la pièce et je me demandais avec espoir s’il allait être aussi touchant que l’était son environnement. Il l’était. En entendant sa sonorité, à la fois ronde, chaude, et large, mais aussi d’une charmante imperfection, j’ai immédiatement su que c’était le bon. Je tenais le piano, je tenais le studio.
Merci pour cette découverte, effectivement bien agréable.
J’ai franchement cru à de l’humour en lisant le début du texte ! Excellente émission, finesse et humour de Ruquier ???
Moi je l’apprécie beaucoup, Ruquier!
J’ai lu, me suis dit “ok”, ai cliqué un peu machinalement sur le lien et là, vlan, j’ai adoré ! Merci, très belle découverte et sa voix est en effet juste…. j’en veux plus !
Sympa, mais trop doux pour moi !
J’aime les Stooges; Nirvana; Queen of the stones Ages; MONISKI; etc..
Pas vu chez Ruquier, mais j’ai entendu par hasard sur France Inter un petit bout de chanson qui m’a touché, même si je ne suis pas fan de ce genre de chant. J’en écouterai plus à l’occasion.
Pour ma part c’est une jolie découverte. Merci!