Plutôt rare, un article le vendredi à 18 heures 30, n’est-ce pas?
C’est qu’il me fallait le temps de découvrir un peu la chose!
Nous sommes nombreux à parler de photo sur nos blogs respectifs, chacun a ses préférences en matière de matériels et de logiciels.
En ce qui me concerne, vous avez pu constater que je m’intéresse à trois logiciels plus particulièrement, à savoir Peakto, dont j’ai souvent parlé sur ce blog, DxO PhotoLab (pareil d’ailleurs, j’en ai beaucoup parlé), et maintenant et à partir de désormais, vous risquez de me voir, plus souvent qu’à mon tour, vous parler de ON1 Photo Raw 2024 (et versions suivantes, j’espère).
Je vous ai expliqué l’autre jour que cette toute nouvelle version serait dehors le 2 novembre.
Oui, c’était le cas, ON1 Photo Raw 2024 est sorti ce jeudi, sauf que je n’ai pas pu l’utiliser, les serveurs de ON1 étant visiblement surchargés ce qui a empêché le bon enregistrement de mon logiciel.
Nous étions nombreux dans cette situation, mais tout est rentré dans l’ordre ce vendredi matin.
J’ai donc pu réaliser mes premiers tests d’une fonction importante de cette nouvelle version: Brillance AI.
Mais revenons d’abord juste quelques instants sur les fondamentaux.
ON1 Photo Raw 2024, c’est quoi?
On1 Photo Raw est, depuis de nombreuses versions, observé avec attention par tous ceux que les solutions pour éditer nos images intéressent.
Tous disent plus ou moins la même chose: s’il y a une alternative à Lightroom, c’est ON1 Photo Raw.
ON1 sait tout faire: cataloguer, éditer, empiler des effets et calques, améliorer ou changer le ciel, améliorer vos portraits, affubler automatiquement des mots-clés (il semble que ça ait progressé dans la nouvelle version, je verrai plus tard), et j’en passe.
ON1 emploie l’intelligence artificielle, mais ne cherche pas à être gadget.
Cette AI ou IA est toujours mise à disposition de la qualité de vos photos.
Un exemple que je n’ai pas encore testé de la nouvelle version?
Tous les programmes utilisent des préréglages offerts soit par le programme, soit que vous avez définis vous-mêmes.
ON1 Photo Raw 2024 le fait aussi, bien sûr, mais se targue de deux particularités:
- proposer des presets qui correspondent plus particulièrement à votre photo
- faire tout seul un travail après vous avoir observé dans l’édition de vos photos, du style « ah, en général, sur ce type de photos, tu fais ces réglages, eh bien je vais te faire gagner du temps, je vais les faire à ta place, tu pourras toujours corriger ensuite ».
Ah oui, parce que souvent, les préréglages sur une image, notamment dans Lightroom, vous laissent les curseurs d’édition en l’état. Vous ne voyez pas ce qui a été réellement fait.
Avec les presets d’ON1, vous les voyez, ces réglages, et ça voyez-vous, j’apprécie énormément.
La grande nouveauté de la version ON1 Photo Raw 2024
Que ce soit bien clair, cet article n’est pas un test exhaustif d’ON1 Photo Raw 2024, comment voulez-vous que j’en aie fait le tour en quelques heures?
La grande nouveauté, parmi un certain nombre qui sont d’importance, comme la nouvelle interface que j’apprécie beaucoup, c’est cette nouvelle manière de demander à l’intelligence artificielle de donner le meilleur de votre image en gérant toute seule:
- la température de couleur
- les tons moyens
- le contraste
- la vibrance
- la gestion du bruit et la quantité de NoNoise (la technologie propre à ON1 Photo Raw 2024)
Pour tout vous dire, j’ai un peu peur, hier, quand Gilles (qui avait pu se connecter, lui, hier soir à la plateforme) a commenté ici en écrivant “Utilisateurs de Lightroom et/ou DxO, vous pouvez dormir tranquilles, surtout après avoir testé Brilliance AI… ouch.”.
Alors, qu’en est-il, en réalité.
Je commence par une photo de spectacle prise avec un très faible éclairage, à 7’200 ISOs.
Voici ce que nous donne Lightroom:
Et voici ce que donne ON1 Photo Raw 2024 avec un réglage de Brillance AI:
Ce que je constate:
D’abord, le débruitage est vraiment excellent (regardez à 100% et la différence avec Lightroom).
Ensuite, je remarque ici mais aussi assez souvent ailleurs que la photographie est comme moins contrastée, un peu plate.
Je rajoute donc un poil de contraste et de vibrance, et j’obtiens ceci:
Je retrouve le contraste et les couleurs, le bruit étant parfaitement maîtrisé.
Oui, mais bon, alors à quoi bon un curseur pour tout faire d’un coup alors que l’on doit retoucher derrière?
J’aurais tendance à vous dire qu’encore heureux que l’on puisse agir nous-mêmes.
Cela étant, vous pouvez diriger Brillance AI dans les préférences, voyez plutôt.
Passons à une autre image de spectacle:
Il est clair que l’image SANS Brillance AI a pour moi plus d’impact que celle AVEC Brillance AI qui veut ici en faire trop (mais que le fait sacrément bien, soit dit en passant).
Je peux corriger cela facilement en donnant moins de puissance à la correction.
Passons en extérieur.
ON1 Photo Raw 2024 AVEC Brillance AI.
Bon… ça fait un peu HDR exagéré, il faut bien l’admettre.
Mais mais mais, parce qu’il y a un mais, il vous suffit d’aller dans les réglages, et vous verrez que Brillance AI ne travaille pas qu’au niveau général de la photo, il le fait aussi par rapport aux sujets de l’image.
Regardez, le programme a reconnu le ciel, la flore (les arbres) et des personnages:
Je peux donc amoindrir le choc au niveau des arbres, ce qui nous donne ceci:
Comme vous pouvez le voir, Brillance AI peut donc faire une bonne base, mais il faudra souvent le retoucher en quelques clics pour affiner les choses.
Ou simplement peut-être utiliser la réglette de puissance du réglage.
Ce que j’apprécie particulièrement, c’est que Brillance AI applique une correction du bruit (NoNoise AI) particulièrement performante et toujours adaptée à l’image.
En conclusion très provisoire
Dans cette première prise en main, je n’ai pas comparé de manière systématique ON1 Photo Raw 2024 à DxO en matière de rendu.
J’ai pu tout de même voir la chose en comparant ces derniers dans Peakto lorsque ON1 était supporté, en version 2023.5.
Aujourd’hui, malheureusement, ce n’est plus le cas, sûr que CYME va corriger Peakto pour qu’il gère parfaitement ON1 également en version 2024, ces prochains jours.
Toujours est-il que les rendus DxO Vs ON1 ne sont pas toujours, et de loin, en faveur du premier.
Je vous en redis plus dès que possible.
En attendant, je ne peux que vous conseiller d’essayer ce logiciel, il est proposé gratuitement pour 30 jours.
Ensuite, les prix, c’est ici, si jamais: vous verrez que ce logiciel est avantageux en mode “abonnement”, mais qu’il est possible d’acheter également des licences perpétuelles.
Au vu de ces premières heures passées avec ON1 Photo Raw 2024, et pas seulement avec Brillance AI (j’aime beaucoup la nouvelle interface, même si sa traduction laisse toujours à désirer, depuis des années, parfois, c’en est même drôle), je peux dire que j’y retrouve mes petits, et que j’adore m’occuper de mes images avec ce logiciel.
C’est tout pour l’instant.
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Bonsoir,
Je viens de tester, je ne suis pas convaincu du tout. Les résultats de l’IA sont kitchissimes à souhait. Je vais creuser un peu, mais DxO Pureraw pour les hauts iso et Lightroom ou Capture One ne me semblent pas remis en cause
Oui, tout à fait d’accord, les résultats piquent les yeux, ce n’est vraiment pas bon, et plus je lui passe d’images, plus j’en suis convaincu. Et leurs corrections optiques, quelle horreur.
Malheureusement, c’est tout le problème de On1, outre singer Lightroom, leur communication fait croire à monts et merveilles, et quand tu essayes leurs outils, ils sont loin d’être aussi fantastiques que promis.
Comme je l’ai écrit dans l’article, il faut être raisonnable et ne pas hésiter à diminuer Brillance AI à l’aide du curseur général ou local.
Le débruiteur est quant à lui vraiment très bon.
Yes, le débruiteur de DXO Photolab est excellent, de même que le développement du RAW et les corrections optiques. C’est ma première étape, ensuite catalogage et affinage avec LR, puis PS si besoin.
Je vais tester ce On1, mais j’ai déjà le sentiment que ça ne va pas le faire…Beaucoup d’annonces,…Et la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf…
Oui bien sûr, mais comme tu l’écris toi-même, à quoi bon se servir de ce genre d’outil si c’est pour tout rectifier à la main.
En comparaison, la tonalité Auto de Lightroom, qui carbure aussi à l’AI, depuis 2017, produit régulièrement une très bonne base de travail, sans qu’il y ait besoin de tout rattraper.
Là, sur 10 images traités avec Brilliance, les résultats de mes propres tests ne sont jamais bons. Avec la tonalité auto de Lr, 8 cas sur 10 sont OK.
Honnêtement, j’en attendais pas mal de ce nouvel outil de On1 2024, l’idée de base est excellente – défricher automatiquement ce dont ton image a besoin – mais les résultats, ouch.
Il faudrait aussi que l’AI nous propose d’entrer nos goûts. C’est en partie le cas dans les préférences, mais largement pas assez selon moi.
😉
C’est vrai qu’elle pourrait dire ça au niveau de l’expression, cette chanteuse du groupe The Black Shoes Button.
Un très bon groupe féminin, d’ailleurs,
Ben disons que c’était surtout au niveau de la lumière…
Bien je viens de tester, mais alors pas convaincu du tout.
Je reste avec le couple LR-DXO et pour des cas plus complexe je fais un tour sur PS.
Merci pour cette publication.
Je continue aussi mes essais, certains résultats sont décevants, d’autres très bons.
Tes exemples montrent bien la différence entre les réglages automatiques et ceux proposés par l’IA. J’apprécie aussi le fait que tu puisses voir et modifier les paramètres ajustés par l’IA. C’est un plus par rapport à Lightroom mais avec toutes ces nouvelles fonctionnalités qui sont le plus souvent des effets d’annonce, on se dit qu’il va falloir souscrire à tous les logiciels pour profiter d’une telle fonctionnalité chez l’un que l’autre n’a pas. Ca devient un peut le syndrome de l’objet brillant !