J’ai fait tout récemment les mises à jour des divers Lightroom que j’ai sur mes appareils.
Lightroom Classic 11 et Lightroom 5 sur mon Mac
Lightroom 7 pour iPhone et iPad
Vous voulez que je vous dise?
Pendant des années, je me suis dit qu’il fallait que je trouve une alternative à ce logiciel, parce que quelque part, la mode était qu’Adobe, c’était le mal, d’ailleurs la preuve, la firme était l’une des premières à être passée à l’abonnement, rendez-vous compte, c’est l’horreur.
Eh bien, qu’est-ce que je suis content de ne pas avoir abandonné ce logiciel!
Déjà parce qu’il me correspond, j’y retrouve mes petits, je sais comment faire, une question d’habitude, peut-être.
Sûrement en fait.
Mais aussi parce qu’Adobe, si elle prend son temps parfois, c’est un peu comme Apple: quand elle sort une nouveauté qui n’en est peut-être pas une chez les autres, elle les enfonce et fait mieux que la concurrence.
Et en matière de nouveautés, s’il y en a une qui illustre ce qui précède, c’est bien la nouvelle reconstruction intégrale des fonctions de correction locale.
Les corrections locales sont désormais au top
Vous critiquiez (à juste titre) le système d’épingles où on ne savait plus, très vite, où on en était avec les versions précédentes?
Voici qu’arrivent des masques que l’on peut nommer, afficher ou pas, dans une fenêtre dédiée, comme on le ferait avec des calques, un peu à la manière de Photoshop que je n’ouvre jamais.
Et dans ces masques, la plupart des outils sont disponibles dont deux tout nouveaux: la détection de ciels et la détection de sujets au premier plan qui fonctionnent parfaitement bien.
Prenons cette photo et demandons une détection du sujet.
Une fois ceci fait, vous voyez dans la fenêtre des masques un… masque que j’ai renommé “Sucrier”, et tout en bas vous voyez aussi que l’incrustation (le masquage) est affichée.
Si tel n’était pas le cas, je ne verrais pas la zone rouge, sauf si je passe le curseur sur l’icône du masque dans la fenêtre dédiée.
Vous remarquerez aussi qu’ici, Lightroom a incorporé le coin de l’enveloppe à droite du sucrier et un reflet de lumière à gauche de l’assiette qui le contient.
Rien ne m’empêche avec deux coups de pinceau soustractif de les enlever si ça me chante.
Reprenons la première image:
Vous voyez la fenêtre des masques en haut à droite de l’image “Après”.
- Le premier masque, c’est le sujet, c’est-à-dire tout ce qui n’est pas le ciel, sauf les murs.
- En 2, les murs de premier plan (nom du masque).
- En 3, le ciel.
- Sans numéro, tout ce qui n’est pas le ciel (masque “Sans ciel”)
Chacun de ces masques peut être affiché ou pas, et les actions suivantes sont disponibles, toujours pour chacun d’eux:
Notez également les masques de gammes de couleurs
Chacun de ces masques peut être mis en intersection avec un autre, en ce cas, seules les intersections de ces masques (ceux qui correspondent à l’un ET à l’autre) seront masquées.
Si vous voulez travailler le ciel et le reste séparément, rien de plus simple: faites un masque, demandez qu’il affiche la sélection automatique du ciel (le bougre s’en sort bien!), dupliquez-le, faites une inversion de sélection, et elle est belle.
Vous avez deux masques, un du ciel, un du reste. Il vous reste à les renommer pour vous souvenir lorsque vous y revenez.
Remarquez que les petites icônes de masques vous montrent ce qui est sélectionné dans l’image.
En ce qui concerne la détection de ciels, Lightroom est au niveau de Luminar (sans proposer de remplacement de ciel, ce qui est loin de me déranger).
Pour la détection de sujets, Lightroom s’en sort plutôt bien également,
Dans la photo précédente, j’ai demandé, à tout hasard, de masquer le sujet qui est la petite maison, pourtant assez lointaine dans la photo.
Eh bien, regardez:
La maison a bien été détectée, je le vois bien puisque j’ai demandé d’afficher l’incrustation en rouge (on peut choisir sa couleur).
Autre exemple de détection de sujet:
Il était temps n’est-ce pas que fameuses épingles “d’avant”, tellement mal pratiques cèdent leur place à une gestion à la hauteur des attentes des utilisateurs?
Oui da, mais qu’est-ce que la chose est bien faite désormais!
Je m’amuse comme un petit fou avec lesdits calques pour arriver la plupart du temps à ce que je veux d’une manière bien plus efficace qu’avant.
Une sorte d’impression que tout est possible, désormais.
Des filtrages puissants par dates
La recherche par dates est désormais bien plus puissante.
Imaginez que je veuille savoir quelles photos j’ai prises le premier janvier en 2016, 2018 et 2021.
Je pratique comme suit:
Là aussi, tout est possible désormais.
Des métadonnées personnalisables
Des changements bienvenus sont également apparus au niveau des métadonnées dans le module Bibliothèque.
Désormais, il est possible de décider si l’on veut voir les métadonnées communes à toutes les photos sélectionnées ou seulement celles de la photo cible (1).
De plus, vous pouvez personnaliser ce que vous voulez afficher. Typiquement, j’ai deux fois la même métadonnée indiquée en 3 ci-dessus: je peux régler le problème dans la fenêtre suivante que l’on atteint avec le bouton “Personnaliser” (2):
Après avoir réordonné mes choix à l’aide du bouton “Disposition” de la figure ci-dessus qui m’affiche ceci…
…, j’obtiens au final ceci dans le panneau de droite:
À noter que depuis ce panneau, vous pouvez éditer des métadonnées par lots. En ce cas, le mode “Edition” n’affiche que ceux qui peuvent l’être.
Si vous activez ce mode, vous ne verrez donc que les champs éditables:
Vous pouvez alors appliquer une métadonnée aux photos sélectionnées, Lightroom vous propose en tout cas de le faire, mais ça ne fonctionne pas: soit l’application plante (ce qui est très rare avec ce logiciel), soit le travail semble se faire, mais n’aboutit sur rien, voyez plutôt:
En 1, j’entre le titre pour 5 images (j’ai entré ici “Mon joli titre”, au moment où j’appuie sur Return, le champ devient bizarrement blanc, bon, c’est comme ça, c’est une mise en évidence un peu étrange, si je clique dessus, je vois que le texte est resté.
En 2, j’appuie sur Appliquer aux éléments sélectionnés
Nous voyons que la métadonnée Titre n’est toujours pas remplie pour mes photos.
Étonnamment, sur Lightroom standard, cela fonctionne, mais là, vous n’avez pas accès à l’ensemble des mots-clés dont j’ai parlé plus haut.
D’autres améliorations en vrac
Dans toutes les versions, il y a encore des améliorations de tous ordres, comme des performances en progrès, une meilleure gestion du multitâches, une amélioration de la gestion des fichiers d’accompagnement (si désiré) XMP, des nouveaux paramètres prédéfinis (de ces derniers, je vais vous reparler très prochainement parce que c’est important en rapport avec la concurrence).
Vous pouvez en savoir plus sur le sujet en consultant cette page.
En conclusion
Je ne veux pas déflorer un de mes prochains sujets, mais ce que je peux déjà dire, c’est qu’il est clair que pour moi, Lightroom, en particulier la version Classic, mais la version Cloud Desktop l’est également, est toujours absolument au top de ce qui se fait à la fois pour gérer sa photothèque et à la fois pour retoucher ses images.
L’un des seuls domaines où Lightroom avait une faiblesse, à savoir sa retouche locale et ses épingles tellement peu pratiques, est désormais au niveau des meilleurs.
Son intelligence artificielle fait des merveilles pour détourer son sujet ou son ciel, sans qu’il soit ici question de remplacer ledit ciel par un autre qu’on aura déjà vu cent fois, ou de lui ajouter des objets abscons, ce qui est pour moi une excellente chose.
Et si l’envie m’en venait, l’intégration en plug-in de Luminar pourrait me dépanner.
Bon, l’un des derniers progrès que j’attends d’Adobe ces prochains temps, c’est une modernisation de l’esthétique de son interface qui n’est pas à la hauteur de son côté pratique et efficace.
Pour le reste, que du bonheur!
En savoir plus sur Le Blog du Cuk
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Je suis totalement d’accord avec cet excellent article. Peut-être parce que le passage de LR en mode abonnement m’avait également passablement exaspéré et que ma position vis-à-vis des GAFA était une position de résistance et de défiance.
Mais force est de constater que LR est vraiment adapté aux besoins du photographe et son évolution est toujours aussi performante. La concurrence apporte certainement des réponses positives à d’autres utilisateurs, mais si l’on veut tirer toute la quintessence d’un logiciel, il faut s’y investir totalement, ce qui impose de nombreuses heures de pratique et je ne sais pas pour vous, mais chez moi les journées ont seulement 24H. Donc pour être performant sur les différentes solutions existantes, aussi bonnes soient-elles, devient un travail titanesque.
Je fais cependant une entorse à cette règle en utilisant DXO (entreprise française) pour son traitement du bruit, qui n’a pas d’équivalent sur le marché. Le flux avec LR et PS est très simple. Et pour être complet dans ma pratique de photographe j’utilise de temps à autre des plugins comme Topaz.
L’évolution récente de LR rend quasiment inutile l’utilisation d’autres logiciels et ce tout en un répond à ma pratique quotidienne.
Merci pour ce focus sur LR
J’ai essayé maintes fois de le quitter, j’y suis toujours resté ! C’est vrai que dans son système “tout en un”, il n’est pas toujours le meilleur dans chaque élément mais reste d’une efficacité inégalée pour ceux qui l’ont adopté depuis longtemps et qui se sont forgé leur flux de travail en fonction de lui.
De mon côté, c’est Dxo 5 que je mettrais bien en plugin, maintenant qu’il supporte les RAF de Fuji.
Bonjour,
Je suis intéressé par Lightroom mais existe-t-il une version en local sur le Mac ? Je ne veux pas d’abonnement Adobe ni de compte chez eux. Merci beaucoup.
Hello Francois,
Quel est ton workflow actuel pour prendre des photos sur l’iPhone? Tu utilises le ProRAW ? Lightroom est compatible avec ? Merci !
Bravo François pour cet article. Dans mon propre réseau et lectorat, je ne compte plus le nombre d’anti-abonnement qui ont fini par comprendre, basculer et profitent désormais de ce vaste écosystème qui n’a aucun équivalent. Tout au plus vois-je passer, parfois, des utilisateurs qui s’accrochent encore à la version 5 ou 6, mais ils rejoindront les rangs aussi, la refonte de la retouche locale étant un signal fort en leur direction. Sur les réseaux sociaux et dans les forums, on ne voit quasiment plus les discours prétendant que Lightroom Classic était condamné à disparaître au profit de la version “cloud”. Reste à Adobe de continuer la progression du programme, à commencer par un traitement du bruit aux standards actuels, et permettre de choisir soi-même son sujet.
S’en est terminé pour les versions en local sur le Mac. J’étais très longtemps réticent à payer une location (abonnement), finalement c’est la bonne solution. On paie pour plein de choses, services, un de plus ne va rien changer. Autant prévoir que dans le temps d’autres y viendront, à commencer par Apple. Il nous faut inclure ces abonnements, dans les coûts annuels pour le poste informatique.
Etant un ancien nostalgique d’Aperture, j’ai erré des années de l’un à l’autre pour trouver son digne remplaçant, je dois admettre que seul LrC l’est vraiment. Sur ma nouvelle machine à venir, je n’y mettrais plus que LrC, exit Capture One, n’étant pas un pro de la photo, autant me simplifier la vie
Bravo à François pour ce super article.
Eh! bien, là, cher Gilles, je suis entièrement d’accord avec toi. Et l’accès à ces logiciels dédiés à la photo pour à peine 12 euros par mois n’est, pour le moins, pas excessif. Et si les produits ont spectaculairement évolué sans cesse depuis le lancement (2012), son prix n’a pas bougé.
C’est évidemment possible :
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Je fais partie des anciens réticents. Je constate l’excellence du produit que je suis content, comme François et d’autres, de ne pas avoir quitté.Il reste encore à Adobe une immense épine dans le pied à gérer: l’invraisemblable et incroyable insuffisance du SAV téléphonique. On est, en l’état, dans le foutage de gueule.
Absolument Gilles, j’en ai terminé avec mes errement, j’admets que Lightroom Classic est la solution pour gérer l’ensemble de mes photos, en binôme avec Photos en ce qui me concerne pour les échanges par le Cloud d’Apple.
L’âge venant, autant s’investir à maitriser un seul logiciel.
Cher François, je suis évidemment 100% d’accord avec ta chronique du jour. Ce n’est pas nouveau, je suis un utilisateur quotidien de la suite Creative Cloud (bien que je n’utilise pas le cloud d’Adobe). Ce qui me surprend c’est que tu n’utilise pas du tout Photoshop. C’est encore un complément indispensable pour moi et il m’arrive fréquemment de l’ouvrir depuis LRC (au même titre que DxO Lab) pour utiliser des fonctions qui n’y sont toujours pas incluses (et le seront-elle un jour ?) ou qui y sont moins performantes. Impossible, à mon avis, de faire ceci (trifouillage dont je sais bien que ce n’est pas un chef-d’œuvre ! Mais j’aime bien.) dans LRC :
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Super ! Merci beaucoup.
J’utilise l’iPhone et le profil d’entrée ProRaw dans Lightroom. Comme ici, avec ce panorama pris à l’iPhone 12 PM et constitué de 14 images assemblées dans Lr version cloud.
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Mieux, dans la dernière offre cloud, je suis passé de 2Tb à 3Tb il y a quelques semaines pour le même prix!
Ça doit être ton seul abonnement si je ne m’abuse, non??
Tout à fait, mais même sans l’âge venant!:-)
Non !! je suis aussi abonné au gaz !! ? Même pas vrai , puisqu’il n’y a pas de gaz dans mon village… enfin, sauf produits par de nombreuses vaches
Oui, mais ça va venir, je n’ai plus aucun doute là-dessus.
Et vraiment, je sais que tu n’es pas d’accord avec ça, mais j’utilise LR Classic et LR Cloud (et je ne suis pas le seul à le faire, j’ai même vu que Vibert le faisait lui aussi): ça fonctionne impeccablement depuis le début.
Tout se synchronise parfaitement entre eux, tout.
Tout?
Vraiment?
Non, les mots-clés ne se synchronisent pas. Les coordonnées GPS oui, mais pas le reste.
C’est incompréhensible pour moi.
Et persuader notre ysengrain a été une tâche de longue haleine !??
Merci!
J’utilise aussi DxO, les plug-ins de la Nik Collection (notamment Silver Efex Pro 3) et Luminar en tant que plug-in, de temps en temps, mais vraiment très rarement.
Oui mais Daniel, ce n’est pas si évident que ça: c’est cette dernière version de DxO qui permet de traiter les RAW de Fuji, avant, ce n’était pas possible.
Et encore, c’est en beta!
Oh! merci!
Et je vais en remettre une couche la semaine prochaine, je pense.
Et ça marche du tonnerre de Dieu!
Les photos, je les prends avec Halide.
Beau panorama Gilles!
Tout le monde est libre, bien entendu, moi qui fréquente pas mal de photographes, je suis parfois surpris de constater que certains sont capables de s’offrir du matériel pour quelques milliers d’euro, mais ne veulent pas considérer de payer 12€/mois pour une suite logicielle digne de ce nom!
J’ai du mal à comprendre…
Vous avez tout à fait raison.
C’est vraiment étonnant.
Pas d’accord avec quoi ? Pour moi, l’environnement Lightroom cloud est indispensable, il est intégré à mon flux avec Lightroom Classic et je le considère même comme une extension/un module supplémentaire de ce dernier. Je ne pourrais plus m’en passer aujourd’hui, et il il n’y a aucune autre alternative, même si ON1 s’en rapproche.
Très bien, d’accord, mais justement, pour moi, la photo doit représenter la réalité en la dramatisant un peu, allez, d’accord, parfois, mais je déteste les trucages.
Dans les revues photographiques, je saute tout ce qui l’est, je n’aime pas, je n’aime pas.
Je ne vais pas me forcer!?
Je ne suis pas d’accord avec rien!?
Je n’ai jamais dit que je n’étais pas d’accord!?
Je dis juste que Lightroom Cloud (enfin, Lightroom Desktop) et Lightroom Classic devraient synchroniser les mots-clés!?
Je ne vais pas te forcer non plus !?
D’accord, mon exemple était un peu excessif. Mais Photoshop peut aussi faire des choses subtiles que ne permet pas LRC. Alors, d’accord pour dire que ne n’est pas un logiciel dont on peut ingurgiter toutes les possibilités en quelques heures. Des années de pratique ne suffisent pas toujours et c’est mon cas, mais j’aime encore apprendre.
Rien à ajouter, merci pour cet article. Et franchement, pour 12 EUR par mois, on a vraiment une suite logicielle de haut niveau et qui s’améliore régulièrement.