Aujourd’hui, je ne prends pas de place.
Je laisse le temps que vous pensiez consacrer à la lecture de cet article à ceci:
Le morceau dure 8:03, laissez-le aller jusqu’au bout, écoutez les deux frères, le deuxième après la pause musicale.
Ce message, ça réconcilie avec le rap, boudiou!
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François a écrit:
Ce message, ça réconcilie avec le rap, boudiou!
Oui et … non. Le texte est évidemment très bien, mais je n’arrive pas à me faire à cette façon de le scander. Ya pas à dire: ça manque de mélodie. Il y aurait eu UNE fois UN morceau comme ça, ça aurait été une création originale. Mais répété à l’infini (avec un tapis musical, certes), ça me lasse et ça finit par m’agacer.
Allez, je vais aller lire le texte peinard. ?
Je suis d’accord avec toi, ce n’est pas tellement le côté musical qui m’intéresse ici, mais ces deux frères sont pour moi l’antithèse du rapeur tel qu’on le voit, et de l’image qu’il donne (en dehors de MC Solar et quelques autres bien sûr).
Ces deux gars ont réussi, mais ils doutent, et ne serait-ce que cela, je trouve joli.
Et ils envoient la gomme dans leur texte l’air de rien contre les images bling-bling, de la femme, et des grosses bagnoles que transmettent tant de rapeurs.
C’est marrant d’ailleurs, ma fille, 12 ans, déteste le rap, mais c’est elle qui m’a fait écouter celui-là, me disant que c’était pour une fois différent, qu’il fallait que j’écoute et que je lui dise ce que j’en pense.
Franchement, l’écoute de ce texte, le fait que ça soit celui-là qui ait fait tilt à ma fille, ça m’a fichu les larmes aux yeux.
Je me dis qu’il y a encore de l’espoir.
Ma petite fille (15 ans) m’a aussi fait connaître les deux frères. C’est rassurant et j’ai eu – ainsi que Mme guru – le même sentiment que toi. Tout n’est pas foutu. Ces deux garçons sont exceptionnels, pourvu que ça dure !
Il s’agit d’un rap qui rassure le “vieux bourgeois de père”. Ce n’est donc pas du rap… pas vraiment de révolte ou de revendications, mais la simplement description de la vie quotidienne. De la bonne chanson d’expression française en somme.
Petite anecdote, en 2015, la tournée de leur premier album, j’ai déposé mon fils et son cousin (ils avaient 15 ans) devant la salle de concert. Deux heures plus tard, j’attendais la fin du spectacle en présence de nombreux autres pères de familles. Le syndrome “sortie d’école ” qui nous a tous un peu fait sourire
Mathieu, le rap, je suis d’accord, c’est par définition la révolte.
Mais ce qu’on nous montre du rap, c’est quoi?
Des seins, des fesses, au service et à la dévotion des muscles, qui eux-mêmes ne voient de beau que le fric et les grosses bagnoles.
Alors si c’est être vieux bourge de père (et je ne le prends pas mal, pas de panique hein), de ne pas accepter ça pour mes enfants, j’assume complètement.
Le rap peut être une révolte, mais une vraie.
À la limite, les deux frères sont révoltés, mais ils en tirent du positif, et ne veulent pas voir la révolte comme celle que j’ai décrite plus haut.
Je trouve ça chouette.
C’est un peu dommage de réduire le rap à la caricature MTV , alors que la culture rap est bien plus riche, mais j’avoue qu’il n’est pas simple de la comprendre.
Je place Bigflo dans la case plus générale du hip-hop et/ou du slam. On constate, on revendique un minimum, mais on ne remet pas en cause l’ordre établi. Ça reste gentil en somme, et donc rassurant.
En parlant de vision positive de notre jeunesse, je ne peux que vous inviter à vous plonger dans l’écoute jouissive des trois filles de LEJ qui travaillent actuellement sur un nouvel album (sortie prévue en 2017).